Mendicité des enfants
A qui profite le crime ?
Ils sont de plus en plus nombreux à investir les rues et ruelles de nos grandes villes, tendant la main, le regard suppliant, pour quémander une pièce.
Ce phénomène est, certes, révélateur d’une paupérisation galopante, mais rien ne devrait justifier une telle exploitation d’enfants dont la place légitime est sur les bancs de l’école ou sur un terrain de jeu.
En l’absence d’une politique de lutte contre la mendicité, le fléau continue d’attirer de nouveaux adeptes. Banalisé depuis quelque temps, il s’est approprié les artères de toutes nos grandes villes. On parle de véritables réseaux professionnels de mendicité. Ces derniers n’hésitent pas à utiliser les plus innocents comme appât. Des enfants âgés entre 7 et 10 ans, voire moins, sont victimes de parents démissionnaires, mais aussi des pouvoirs publics et de la société civile qui ne semblent pas s’inquiéter de la montée du phénomène. Un véritable mur du silence entoure l’exploitation de ces enfants qu’on trouve partout : sur les passerelles reliant les gares routières, aux centres urbains, devant les cimetières et les mosquées ou à proximité des bureaux de poste. Qu’ils suffoquent de chaleur ou qu’ils grelottent de froid, ils déambulent à longueur de journée, sillonnant des quartiers entiers…
A. B.
12 janvier 2010
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