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Mendicité des enfants- A qui profite le crime ?

12 janvier 2010

Non classé

Mendicité des enfants
A qui profite le crime ?

Mendicité des enfants- A qui profite le crime ? ghmnr1 Ils sont de plus en plus nombreux à investir les rues et ruelles de nos grandes villes, tendant la main, le regard suppliant, pour quémander une pièce.
Ce phénomène est, certes, révélateur d’une paupérisation galopante, mais rien ne devrait justifier une telle exploitation d’enfants dont la place légitime est sur les bancs de l’école ou sur un terrain de jeu.

En l’absence d’une politique de lutte contre la mendicité, le fléau continue d’attirer de nouveaux adeptes. Banalisé depuis quelque temps, il s’est approprié les artères de toutes nos grandes villes. On parle de véritables réseaux professionnels de mendicité. Ces derniers n’hésitent pas à utiliser les plus innocents comme appât. Des enfants âgés entre 7 et 10 ans, voire moins, sont victimes de parents démissionnaires, mais aussi des pouvoirs publics et de la société civile qui ne semblent pas s’inquiéter de la montée du phénomène. Un véritable mur du silence entoure l’exploitation de ces enfants qu’on trouve partout : sur les passerelles reliant les gares routières, aux centres urbains, devant les cimetières et les mosquées ou à proximité des bureaux de poste. Qu’ils suffoquent de chaleur ou qu’ils grelottent de froid, ils déambulent à longueur de journée, sillonnant des quartiers entiers…

A. B.

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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4 Réponses à “Mendicité des enfants- A qui profite le crime ?”

  1. Artisans de l'ombre Dit :

    Un business lucratif

    Réalité n L’aumône qui était jusqu’à un passé récent une forme de solidarité sociale n’a, aujourd’hui, plus la même signification. Elle est objet de toutes les suspicions.

    Ils sont privés de leur enfance, de leur innocence et de toute forme de protection. Les enfants mendiants sont, autrement dit, en marge de tous les progrès réalisés dans la société.
    L’arrivée en masse de ces petits sur le «marché» de la mendicité a modifié le concept même de ce fléau.
    Il est aujourd’hui synonyme d’exploitation et de perversité. Ces enfants, notamment les plus jeunes, sont souvent accompagnés par un adulte. Il peut être un membre de la famille ou du réseau.
    Ce qui laisse supposer que les sommes d’argent recueillies ne reviennent pas au petit quêteur. Nous avons tenté d’approcher certains d’entre eux. Mal à l’aise, ils sont restés très évasifs dans leurs réponses. La plupart ont, néanmoins, déclaré que le chômage du père est à l’origine de leur basculement dans la mendicité.
    Une activité qui semble, en tout cas, leur assurer un revenu intéressant. Les propos de certains d’entre eux confirment manifestement cette hypothèse. «Pour le moment, je ne vois pas quelle autre activité je pourrais exercer», répond vaguement l’un d’eux, qui, pour des raisons évidentes, préfère garder l’anonymat.
    Il refuse de parler de son âge, de sa famille, de son revenu et encore moins de son avenir. Tout compte fait, ces enfants ne sont pas fiers de leur métier et encore moins de leurs conditions de vie. La maltraitance est classée en quatre catégories par la convention internationale des droits de l’enfant, que notre pays a ratifiée. Parmi ces catégories, figure la maltraitance par négligence qui correspond parfaitement au sort de cette frange. Ce type de maltraitance entraîne de graves retards dans le développement physique et psychique. La ratification de cette convention par l’Algérie ouvre théoriquement la voie à un cadre d’application et d’action. Malheureusement, du point de vue pratique, cette convention est restée lettre morte. Devant la complexité de ce phénomène aux causes multiples, il est difficile de distinguer le vrai du faux mendiant. Comment peut-on, dès lors, compatir à la détresse de ces enfants lorsque la générosité devient un élément encourageant de la mendicité.
    Profitant de l’absence des autorités, cette pratique pourtant prohibée, est devenue une profession. Plus grave, ce sont, parfois, selon certains témoignages, les parents qui poussent leurs enfants dans la rue. A la recherche du gain facile, ils sont prêts à renoncer à toutes les valeurs morales, nous dit-on.

    A.B.

    Dernière publication sur 1.Bonjour de Sougueur : Mon bébé, Justin, me manque beaucoup

  2. Artisans de l'ombre Dit :

    Les chiffres de la honte

    Les services de sécurité ont recensé, au premier trimestre 2008, 1 920 mineurs, dont 584 filles, en danger moral et physique. Une augmentation de 7,02% comparativement à l’an dernier où 1 794 mineurs dans cette situation ont été signalés.
    Ce chiffre inclut les statistiques des 48 wilayas du pays. Ces adolescents vivent dans des conditions lamentables. Pour subvenir à leurs besoins, ils optent pour des solutions faciles, telle la mendicité.
    1 490, d’entre eux, ont été remis à leurs parents et 348 ont été placés dans différents centres spécialisés. «Ces enfants dévoilent, rarement, leur filiation. Ils font tout pour brouiller les pistes aux enquêteurs», explique Karima Guereroudj, inspectrice de police au service de protection de l’enfance. La catégorie d’âge des 13-16 ans arrive en tête des enfants concernés avec 795 mineurs.
    Elle est suivie par la tranche d’âge des 16-18 ans avec 573 mineurs. Ceux de 10-13 ans sont au nombre de 317, et ils sont 235 à avoir moins de 10 ans. Par wilayas, c’est Alger qui vient en tête avec 334 mineurs. Elle est suivie d’Oran avec 190, puis Tlemcen avec 123 enfants. Au Sud, c’est la wilaya de Biskra qui prend les devants avec 68 enfants arrêtés.
    Les enquêteurs citent souvent des cas étonnants comme cette mère célibataire de 17 ans. Avec un nourrisson d’à peine sept mois, elle préfère la rue et la mendicité au centre d’accueil.
    Présentée à maintes reprises devant le juge d’instruction, elle a toujours trouvé le moyen de retourner à la rue. Inconsciente des dangers auxquels elle expose son bébé, elle semble plus à l’aise dans la rue. Sous d’autres cieux, intervient Mme Guereroudj, «l’enfant, dans ce genre de situation, est vite pris en charge par les services sociaux». En Algérie, le manque flagrant de centres d’accueil est, selon elle, la principale cause de cette situation. Il n’est, donc, pas étonnant de voir toutes ces femmes errer dans la rue avec une ribambelle d’enfants au vu et au su des pouvoirs publics.

    A. B.

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  3. Artisans de l'ombre Dit :

    Une responsabilité partagée

    Formes n La négligence des enfants peut se rapporter à la malnutrition, au manque de soins, d’hygiène, de surveillance ou de protection, selon la convention des droits de l’enfant.

    Citée dans la catégorie des maltraitances, la négligence des enfants fait référence à toute forme d’omission de la part des adultes. Aussi, laisser l’enfant s’adonner à la mendicité est une forme de négligence qui l’expose à un danger moral et physique compromettant sérieusement son bien-être et son avenir. La montée du phénomène de la mendicité chez les mineurs inquiète réellement les spécialistes qui plaident pour la mise en place urgente d’un instrument d’évaluation du phénomène.
    Outre la multiplication des centres d’accueil, ils suggèrent l’introduction de l’enseignement des droits de l’Homme à l’école. Un sentiment d’impuissance s’empare, toutefois, de ces professionnels pendant que les autorités continuent de briller par leur absence.
    Pour Noureddine Belmihoub, membre de la Ligue algérienne des droits de l’Homme, trois facteurs sont à l’origine de la mendicité des mineurs. En premier lieu, la marginalisation et l’exclusion de cette frange de la société. «L’ecole algérienne est tenue pour responsable. Elle a, depuis l’Indépendance à nos jours, ignoré complètement l’enseignement des droits de l’Homme», estime M. Belmihoub qui accuse le système éducatif d’être «responsable de cette culture de violence, d’exploitation et de négligence».
    Il s’interroge par la suite sur l’avenir de ces enfants «après que l’école les a livrés à la rue et à ce qu’elle enseigne». Pour lui, il n’y a pas de doute, «la majorité d’entre eux finira par tomber dans les filets de l’exploitation et le travail servile et le reste versera inévitablement dans la délinquance juvénile ou autres fléaux». Le deuxième facteur cité par notre interlocuteur concerne notre société qui, dit-il, est «réputée pour son fonctionnement avec des mécanismes informels, ce qui ne peut qu’autoriser les abus et favoriser les inégalités». Pour M. Belmihoub, rien ne peut justifier ce nombre croissant d’enfants mendiants. «Rien ne justifie cette forme d’exploitation. Les enfants n’ont pas à subir le chômage des parents, l’effondrement de la structure familiale ou la pauvreté de la famille.»
    Selon lui, les autorités ne sont pas exemptes de tout reproche, non plus. «Ces enfants sont livrés à un seuil de pauvreté jamais égalé. Et les services sociaux censés prendre en charge cette catégorie sont portés aux abonnés absents.» En conclusion, M. Belmihoub revient sur l’importance de l’enseignement des droits de l’homme. «Combattre l’injustice et l’abus dans ses formes les plus diversifiées, c’est assurer le devenir des générations futures.»

    A. B.

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  4. Artisans de l'ombre Dit :

    Les lois existent…sur le papier

    Logique n Dans un pays où la paupérisation gagne du terrain, la mendicité devient forcément une pratique courante.

    En effet, l’aumône devient systématiquement une source de survie lorsque la pauvreté s’empare d’une société. Cette relation évidente de cause à effet est rappelée par la Fondation de la Recherche médicale (Forem). Le phénomène serait, selon la Forem, accentué par la crise que connaît l’école algérienne. «Les jeunes ne croient plus qu’ils peuvent s’en sortir en ayant fait des études», explique Abdelhak Mekki, Directeur exécutif de cette ONG. On parle, d’ailleurs, de 30% d’universitaires qui sont au chômage. Dire qu’il existe des réseaux de mendicité professionnelle est une «manière de se donner bonne conscience», affirme M. Mekki, avant de rappeler les conséquences désastreuses de la décennie du terrorisme vécue par le pays.
    Des milliers de veuves avec enfants sont restées, selon lui, sans aucun revenu. Et l’inflation de ces dernières années vient achever cette frange déjà mal en point en l’absence de solidarité au niveau local. Pour notre interlocuteur, la lutte contre la mendicité enfantine passe systématiquement par la formation des intermédiaires. Ces derniers sont, selon lui, censés déceler la moindre injustice à l’égard de cette frange si vulnérable de la société.
    Dans ce contexte, il évoque à titre illustratif les absences répétées à l’école de certains élèves pour des durées qui dépassent parfois les 10 jours. «La loi stipule dans ce cas de figure de saisir la police pour une enquête. Je parie que la majorité des directeurs ignorent ce texte de loi», assure M. Mekki. De l’avis du représentant de la Forem, le citoyen est appelé à s’impliquer davantage dans la lutte contre l’exploitation des enfants. «Le respect de l’enfant, est une question citoyenne avant d’être politique», poursuit-il.
    L’Algérie est signataire de la Convention internationale des droits de l’enfant reconnu texte prioritaire, mais qui demeure en hibernation en attendant que les autorités compétentes daignent enfin appliquer ses clauses. Cette convention vient s’ajouter à la législation algérienne qui protège les enfants et défend leurs droits. C’est dire que les lois existent, mais leur application fait grandement défaut.

    A. B.

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