Ainsi va la vie
Retour au pays natal (38e partie)
Par K. Yerbi
Résumé de la 37e partie : Chez Omar, Taos et Mériem s’entre-déchirent. Chacune veut la main de Kenza pour son fils ! Omar et Fadhéla ne savent plus que faire.
Mohammed va directement dans la chambre de sa sœur. Il tourne la poignée mais la porte est fermée.
— ouvre !
— je ne veux pas t’ouvrir !
— tu dois venir donner ton avis !
— tu veux me forcer la main !
— tante Taos est là, avec Ahmed, il y a aussi tante Mériem… Elles se battent, pour toi !
— que veux-tu que je fasse ?
— tu dois prendre une décision !
Kenza n’en croit pas ses oreilles. Son frère, qui la poussait à épouser Ahmed, lui demande son avis. Sans hésiter, elle ouvre la porte.
— quoi, tu me donnes la possibilité de faire un choix !
Mohammed est embarrassé.
— oui !
— tu voulais que j’épouse Ahmed !
— je croyais que c’était un bon choix pour toi !
— tu croyais…
Mohammed fronce les sourcils.
— nous n’allons pas nous disputer !
— tu m’as toujours méprisée !
— je cherche à te défendre !
— contre mes propres intérêts ?
— je ne voulais pas que tu sortes avec un Français !
— tu m’interdis de fréquenter tous les garçons !
Mohammed s’énerve.
— je ne veux pas de dispute !
Kenza se montre ironique.
— tu as toujours cherché la dispute… Qu’est-ce qui explique cette nouvelle tolérance, chez toi ? Tu changes comme ça, dans la journée ?
— c’est papa et maman…
— quoi, papa et maman ?
— ils sont sur des charbons ardents !
Kenza ricane.
— ah, c’est pour maman et papa que tu voudrais que je prenne position !
— oui… S’ils accordent ta main à tante Taos, tante Mériem va leur en vouloir, si c’est Mériem qu’ils choisissent, tante Taos va les renier !
— donc, si tu me laisses le choix, c’est pour sauver papa et maman !
— oui… Mais ton avis compte aussi… Si j’avais un conseil à te donner, choisis Ahmed !
— je peux vraiment faire mon choix ?
— oui !
— alors, je te suis ! (à suivre…)
K. Y.
12 janvier 2010
Histoire