Ainsi va la vie
Retour au pays natal (37e partie)
Par K. Yerbi
Résumé de la 36e partie : Taos insiste : elle veut Kenza pour son fils. Elle plaide en sa faveur quand Mériem, qui, elle aussi, a des vues sur Kenza, arrive.
Mériem entre. Elle salue Omar et Fadhéla, mais elle ne dit pas un mot pour Taos et son fils.
— je viens pour l’affaire !
Fadhéla est très gênée.
— tu vois…
— je ne vois rien, j’ai été la première à formuler ma demande !
Taos intervient.
— j’ai été la première !
— c’est faux !
— Fadhéla peut en témoigner !
— la petite n’est pas au courant, or, c’est elle, la première concernée !
— sa mère était d’accord !
— c’est elle, l’essentiel !
Taos hausse les épaules.
— moi, j’ai fait ma demande, c’est à mon frère et à sa femme de décider !
Mériem réplique sur le même ton.
— tu as raison, c’est à mon beau-frère et à sa femme de décider !
Omar, qui n’a rien dit, prend brusquement la parole.
— ni moi ni ma femme n’avons le droit d’imposer un époux à notre fille !
Taos s’écrie.
— quoi, tu n’as plus d’autorité sur elle ?
— si… mais la situation s’est compliquée !
— je suis ta sœur, tu dois me donner ta fille !
— mon mari est ton cousin germain, il a autant de droit que le fils de Taos !
— il faut trancher, dit Taos.
— oui, dit Mériem.
Omar se lève.
— quel que soit mon choix, j’aurai l’un de mes parents sur le dos ! Je me ferai des ennemis !
— je t’en voudrai, si tu ne m’accordes pas sa main, dit Taos.
— moi aussi, dit Meriem.
Omar se rassit, épuisé.
— vous allez me tuer !
— tu dois prendre position, dit Taos.
— oui, tu dois prendre position !
Taos menace.
— tu ne vas pas humilier ta sœur et son fils !
— alors, tu humilieras ton cousin germain et son fils !
Omar lève les bras au ciel. A ce moment-là, Mohammed arrive. Sa mère le met au courant de la situation.
— parle ! dit Taos.
— oui, parle. Qui veux-tu favoriser ?
Mohammed, sans dire un mot, quitte la pièce. (à suivre…)
K. Y.
12 janvier 2010
Histoire