Ainsi va la vie
Retour au pays natal (36e partie)
Par K. Yerbi
Résumé de la 35e partie : Taos revient, cette fois, avec son fils, Ahmed. Elle veut de nouveau reformuler sa demande. Fadhéla et Omar sont très gênés.
Je t’ai toujours voulu du bien, dit Taos.
— Je le sais…
— A la mort de nos parents, je me suis occupée de toi…Feu mon mari aussi !
— Je le sais !
— Alors, aujourd’hui, je voudrais unir nos familles…
Omar hoche la tête. Fadhéla ne dit rien.
— Je viens de nouveau demander la main de Kenza pour Ahmed !
Ahmed a baissé la tête. Omar fait, de la main, un geste d’impuissance.
— Je sais, mais…
Taos change de ton aussitôt.
— Tu me diras que Mériem a fait sa demande, moi, j’ai fait la mienne, avant elle !
— Je sais…
Taos se retourne vers Fadhéla.
— Tu peux en témoigner !
— Oui, tu m’en as parlé !
— J’ai demandé sa main !
Omar intervient.
— On aurait dû en parler à la petite !
— Pourquoi, votre parole, à toi et à sa mère, ne suffit pas ?
— Je crois que non !
Taos est scandalisée.
— Quoi, votre fille vous écrase, à ce point ?
— Il ne s’agit pas de cela… Quand Mériem a interrogé Kenza, elle a naturellement répondu que tu ne l’avais pas demandée !
— Ce n’est pas aussi grave !
— Si… A commencer par Kenza… Elle dit que c’est une affaire qui la concerne, elle !
Taos se montre méprisante.
— Vous lui avez donné une bonne éducation à cette fille !
Fadhéla prend la mouche.
— Ne nous fais pas de reproches, nous élevons nos enfants, comme nous pouvons. La vie d’une famille émigrée n’est pas du tout facile !
— Justement, c’est à l’avenir de Kenza que j’ai pensé ! Que peut-elle rêver de mieux que sa tante paternelle comme belle-mère et de son cousin, comme époux !
— C’est l’idéal, dit Omar
— Alors, vous ne voyez pas d’inconvénient à ce que Kenza épouse
Ahmed ?
— Non, dit Omar
Elle regarde Fadhéla.
— Et toi ?
— Tout dépend de Kenza.
A ce moment-là, on entend des voix dans la cour.
— C’est cette peste de Mériem ! (à suivre…)
K. Y.
12 janvier 2010
Histoire