Culture : LIBRAIRIE INTERNATIONALE CHIHAB
Yamilé Ghebalou raconte son roman
Cherchelloise habitée par le bleu de la mer et le bleu du ciel, naviguant entre plusieurs genres littéraires, non pas passant d’une étape littéraire, car l’écriture pour elle est une continuité, dira-t-elle, même si elle est passée de la nouvelle Grenade au roman Liban. Enseignante au département de français, faculté d’Alger et chef pilote d’un atelier de recherche, Yamilé Ghebalou- Haraoui explique dans cette rencontre, tenue samedi après-midi à la librairie Chihab Internationale, le pourquoi et le comment de ce roman.
Parler du Liban, explique-t-elle, est une préfiguration de ce qui s’est passé en Algérie. Une écriture exutoire, certes, mais «j’ai besoin de distance géographique pour parler de l’Algérie, parler de l’Algérie à travers des symboles». La violence est omniprésente dans ce roman, les déchirements même si, dira Yamilé Ghebalou-Haraoui, «je n’ai pas trouvé le ton pour parler d’Alger, l’auteur doit être fidèle à la représentation qu’il se fait de la réalité». Répondant aux nombreuses questions des présents, l’auteure est revenue sur sa méthodologie d’écriture, ses inspirations, ses livres de chevet, ses sujets de prédilection aussi. «L’écriture est une prise de risque», dira-t-elle sur la question concernant le risque pris en choisissant comme personnages clefs du roman des sujets masculins, «c’est une aventure aussi». Politiquement, ces figures masculines sont très intéressantes. Le cas du leader libanais Kamal Joumblat qui lui a largement inspiré le personnage de Kamal dans le roman. Ce leader libanais était un chef spirituel et temporel, explique-t-elle. Puis, elle revient à Omar le personnage principal du roman, un Algérien qui a fui la violence en Algérie, après l’assassinat de son père. «Il est arraché de sa terre, et devient un sujet errant.» Il a derrière lui une carrière militaire, agent secret et pour l’argent il va devenir mercenaire «Un parcours intérieur, de violences en violences». Il veut pourtant sortir de l’obscurité, aller ver la lumière, explique l’auteure, une prise de conscience. Sa quête est peut-être celle de l’auteure ? lui demande un présent. «Sa quête est celle de tout le monde, nous cherchons un sens à nos vies», répond Yamilé Ghebalou-Haraoui.
N. B.
Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2010/01/11/article.php?sid=94030&cid=16
11 janvier 2010
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