Le Carrefour D’algérie
date();Lundi 11 Janvier 2010
SOUG ENN’SSA
Par M. Mahdia
Le tabac tue… et pas seulement les hommes!
Le tabac tue. Il rend impuissant. Il nuit gravement à la santé. Pourtant des hommes fumeurs croient que cela n’arrive qu’aux autres, et des femmes fumeuses croient que cela n’arrive qu’aux hommes. L’habitue du tabac féminin, que les algériennes ne voyaient que dans la TV, lors des feuilletons égyptiens ou libanais,
se répand de plus en plus. Et de plus en plus ouvertement dans les villes, et en cachette dans les endroits plus surveillés socialement. Pourquoi les femmes fument? Pour les mêmes raisons presque que les hommes: le plaisir, l’envie de s’affirmer, pour exprimer une liberté de vie, par interdit ou par habitude. En Algérie, les femmes qui fument sont encore mal vues parce que la cigarette féminine a commencé dans les milieux que l’on sait. Les choses ont changé et aujourd’hui, les femmes qui fument sont souvent celles de milieux plus «libres», moins conservateurs et de niveau d’études supérieur. D’où ce paradoxe: ce sont les femmes les plus instruites ou les plus averties, qui, paradoxalement, s’adonnent à la cigarette en sachant ses immenses dangers sur la santé. Ce sont donc les femmes les plus accessibles aux informations sur les risques de cette habitude qui s’adonnent à ce plaisir malsain. Pire encore, frappé de clandestinité, cet acte de la cigarette en cachette empêche de s’adresser à des femmes pour les convaincre d’arrêter. Dans ce Soug, il y a quelques temps, nous avons raconté l’histoire de cette femme qui fume et à qui le médecin lui conseille de demander à son mari d’arrêter, pour ne pas provoquer la gêne en le lui disant directement à elle, la première concernée. Le risque du tabac sur la santé publique est encore plus grand sachant que la femme peut être une mère et peut tomber enceinte et porter la vie en elle. Là, le tabac ne tue pas que celle qui fume mais aussi le bébé qui le subit en elle, dans son ventre ou dans ses parages, après la naissance et les premières années de sa vie.
11 janvier 2010
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