Elle voulait soulager sa nausée, elle est amputée du bras
La Cour suprême des Etats-Unis a examiné, hier, la possibilité pour un particulier de poursuivre un laboratoire pharmaceutique en justice si la notice d’un de ses médicaments n’était pas suffisamment claire sur les dangers d’un effet secondaire grave. L’industrie pharmaceutique attend avec confiance la décision de la plus haute
juridiction du pays, qui ouvrira ou non la porte à des milliers de procès et des dizaines de millions de dollars de dommages. A l’origine de cette affaire, une musicienne du Vermont (nord-est), amputée de l’avant-bras droit après avoir reçu une injection de Phenergan par voie intraveineuse pour soulager des nausées en 2000. Le médecin avait décidé de procéder par voie intraveineuse parce que la piqûre de ce médicament par voie intramusculaire se révélait inefficace pour soulager ses nausées liées à de fortes migraines. Mais l’opération avait été mal conduite et une partie du médicament s’était échappé dans l’artère, provoquant une gangrène à la main et à l’avant-bras. La malade avait alors poursuivi le médecin en justice et obtenu plus de sept millions de dollars de dédommagement puis avait décidé de poursuivre le laboratoire américain Wyeth, qui fabrique le Phenergan.
11 janvier 2010
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