Ainsi va la vie
Retour au pays natal (31e partie)
Par K. Yerbi
Résumé de la 30e partie : Deux femmes, toutes deux des proches parentes, demandent la main de Kenza, de retour au pays pour y passer des vacances.
Les visiteuses parties, Fadhéla va rejoindre Kenza. Elle doit affronter la colère de la jeune fille.
— depuis quand, as-tu promis ma main au fils de Taos ?
— Eh bien, dit Fadhéla, gênée…
— tu as fait une promesse, oui ou non ?
— c’est-à-dire… Tu as beaucoup plu à Taos… Elle a souhaité que tu épouses son fils… Elle veut une fille de la famille !
— je me moque de ce que Taos souhaite, mais lui as-tu fait une promesse ?
— c’est-à-dire… j’ai répondu que c’était faisable…
— tu m’as consultée ?
— non…
— et papa ? Tu lui en as parlé ?
— oui…
Fadhéla détourne la tête pour ne pas affronter le regard de sa fille.
— qu’a répondu, papa ?
— il n’était pas contre, lui non plus…
— mais pourquoi ne m’avez-vous pas consultée ?
— on avait peur que tu refuses !
— mais je suis la première concernée !
— on comptait te le dire !
— pourquoi attendre que je sois en Algérie.
Kenza a comme une illumination.
— je comprends… Vous avez attendu que je sois revenue au pays, pour me forcer la main ! Vous m’avez attirée dans un piège !
— mais non…
— mais si !
Kenza s’emporte.
— avoue, avoue !
C’est au tour de Fadhéla de se mettre en colère.
— Eh bien, oui… Tu traînais avec ce Français… Un infidèle !
— j’ai rompu avec Alain !
— il y aurait eu d’autres Alain… Il fallait te protéger !
— contre ma volonté ?
— oui, il fallait te protéger contre toi-même : une jeune fille algérienne doit épouser un Algérien, un musulman…
— et vous avez choisi pour moi !
— nous sommes tes parents… nous ne pouvons pas te vouloir du mal !
— et pourtant vous me tuez !
Fadhéla est pensive.
— moi, ce qui me gêne, c’est cette querelle entre Taos et Mériem… ça va nous poser des problèmes… de sérieux problèmes ! (à suivre…)
K. Y.
11 janvier 2010
Histoire