Ainsi va la vie
Retour au pays natal (30e partie)
Par K. Yerbi
Résumé de la 29e partie : Au moment où elle s’y attend le moins, une parente demande la main de Kenza, devançant en celà la tante Taos qui la demande à son tour.
Kenza partie, les quatre femmes s’en prennent les unes aux autres.
— j’ai déjà demandé sa main, vocifère Taos !
— la jeune fille l’a nié, s’écrie Mériem, la mère de Youcef
— c’est vrai, elle a nié ! lui viennent en aide ses deux parentes.
Taos essaye de prendre à témoin Fadhéla.
— tu te rappelles, quand je suis venue à Paris ? Je t’ai demandé la main de Kenza…
— j’ai dit Incha’Allah, dit Fadhéla, gênée.
— incha’Allah, signifie : oui…
Mériem s’écrie :
— incha’Allah signifie : si Dieu le veut…
— Dieu le voudra ! dit Taos.
— et Kenza, elle aussi a son mot à dire ! dit Mériem.
— c’est ce que nous verrons ! dit Taos.
Mériem se rebiffe.
— quoi, tu me menaces ?
— non, mais Kenza est pour Ahmed !
— et pourquoi pas pour Youcef ?
— parce que Omar est son proche parent !
— Youcef est encore plus proche, puisqu’il porte le même nom que Kenza !
— Omar est riche !
— Youcef est instruit !
Fadhéla est excédée.
— arrêtez, je vous en prie !
Taos s’emporte contre sa belle-sœur.
— tu as promis de me donner Kenza…
Mériem ricane.
— quoi ? C’est une marchandise, cette fille ? On l’échange, on la vend…
Taos se fâche.
— ce n’est pas à toi que je parle, mais à ma belle-sœur !
— parle plutôt à la fille !
Taos hausse les épaules.
— de toute façon, c’est Omar qui décide !
— Eh bien, je vais demander à mon mari d’intervenir auprès de Omar, après tout, c’est son cousin germain !
Taos, excédée, se lève.
— je m’en vais…
Elle pointe l’index vers Fadhéla.
— souviens-toi, tu as promis !
— elle n’a rien promis ! dit Mériem.
Elle se lève à son tour.
— c’est maintenant une question d’honneur ! (à suivre…)
K. Y.
11 janvier 2010
Histoire