Ainsi va la vie
Retour au pays natal (24e partie)
Par K. Noubi
Résumé de la 23e partie : C’est le fils de la tante Taos, Ahmed, qui accueille la famille à l’aéroport et l’emmène au village.
La journée a vite passé. On a mangé chez Taos, puis on est allé dans la maison familiale. Omar, qui vit dans un étroit appartement de Paris, a construit une belle maison et l’a équipée.
— Ah, dit Fadhéla, si je pouvais transférer cette maison à Paris, je serais la plus heureuse des femmes !
Elle se retourne vers les enfants.
— La maison vous plaît ?
— Oh, oui, dit Tahar. Ici, au moins, j’ai ma chambre !
— Moi aussi, dit Sami.
— Et toi, Kenza ?
— Oui, c’est beau !
Mohammed fronce les sourcils.
— Toi, tu me dois des explications !
— Arrête, dit Fadhéla, la querelle est close !
— Pas du tout ! dit Mohammed.
Fadhéla l’arrête.
— Toi, je dois te parler !
— Dis ce que tu as à dire !
— Non, nous allons rendre visite à une vieille femme !
— Vas-y toi, moi, je n’ai rien à faire chez les vieilles !
— Je te l’ai dit : nous avons à parler. Allez, suis-moi, tout de suite !
Mohammed la suit, de mauvaise grâce.
— Ouf, dit Kenza, je vais respirer !
Mais elle court s’enfermer dans sa chambre. Elle s’est procuré un portable et, sans perdre de temps, appelle Tarik. Celui-ci rejette l’appel, puis la rappelle.
— Tu as reconnu que c’était moi ? demande Kenza.
— Bien sûr, il y a l’indicatif de l’Algérie. Alors comment ça va ?
— Plutôt bien !
— Moi, tu me manques déjà !
— A moi aussi !
— J’ai l’impression que ton frère m’a vu avec toi !
— Et alors ? Je ne suis pas une prisonnière !
— Tu crois qu’on finira par m’accepter !
— Tu es Algérien et musulman, non ?
— Oui ! Tu crois que ce sera suffisant ?
Kenza éclate de rire.
— Il faudra demander ma main !
— Je le ferai !
— Tu es sérieux ?
— Oui, je t’aime ! Tu es contre ?
— Non ! (à suivre…)
K. N.
11 janvier 2010
Histoire