Femme, au travail !
par El-Guellil
La femme au travail. Chez nous, cela ne pose plus de problèmes dans les ménages. Ce n’est donc plus un tabou… à quelques exceptions, cependant. Pour certains, cette exception confirme la règle, mais pour d’autres, les «popériens»,
elle l’infirme. Fatah vient juste de convoler en justes noces. Il est ingénieur. Sa dulcinée, Rahma, est médecin. Ils se sont connus à la fac et se sont juré fidélité, amour, etc., dans la vie et dans la mort… Ils se sont, donc, mariés et au début ils se sont vus obligés d’habiter dans la maison familiale de Fatah, en attendant d’économiser un peu d’argent et de pouvoir ainsi acheter leur propre appartement ou villa, cela dépendra de leurs finances. Seulement, comme il arrive souvent de nos jours, Fatah, même avec son diplôme d’ingénieur, major de promo qui plus est, n’a pu décrocher un job. Cela a été plus facile pour Rahma qui, un peu aidée par son père, un peu influent, a pu trouver un poste dans un hôpital de la région, à quelque 50 kilomètres de la ville où ils habitaient.
Après un mois de travail pour Rahma et un mois de chômage pour Fatah, les choses ont commencé à se détériorer dans le couple, sous l’influence de la mère à Fatah. «Elle travaille et toi pas, elle sort de la maison à 6 heures du matin et elle ne rentre qu’à 19 heures, elle ne fait pas le ménage, ni cuisine et, le plus grave, les gens du quartier commencent à se moquer de toi. Il faut qu’elle arrête de travailler, c’est toi l’homme, pas elle» ! Un jugement sans appel. Quelques jours plus tard, rien n’allait dans le couple, mais Rahma se résigna et arrêta d’aller à son travail, la mort dans l’âme. Mais un jour, le père de Fatah s’en alla rejoindre son créateur et il n’y avait plus personne pour subvenir aux besoins de la famille.
Un matin, la mère de Fatah s’approcha de Rahma et lui dit: «Tu sais ma fille, tu peux reprendre ton travail, je n’en voit aucun inconvénient, il faut bien que tu paies ta nourriture» !!!
10 janvier 2010
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