Un enseignant universitaire a été assassiné avant-hier à Mostaganem
Un enseignant universitaire a été assassiné avant-hier à Mostaganem
Pourquoi l’école sombre dans la violence
Par Imaad Zoheir

L’école algérienne est, une fois de plus, en deuil. Un professeur en informatique de l’université de Mostaganem a été mortellement poignardé avant-hier, samedi, par un élève qui contestait sa notation.
Un élève, pour des motifs non élucidés, a blessé dans la même journée son camarade de classe à la sortie du lycée Haïcha à Gellal dans la wilaya de Relizane. L’idée généralement admise impute la violence dans les écoles uniquement à l’élève. Mais le mauvais encadrement n’a-t-il pas sa part de responsabilité et ne contribue-t-il pas à armer indirectement le bras de l’élève et à l’amener aux situations extrêmes que nous savons ?
I. Z.
À propos de Artisan de l'ombre
Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie
Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme .
Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali …
Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère .
Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains.
Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui
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9 janvier 2010 à 18 06 05 01051
Insultes et canifs au programme
Danger n La violence ambiante dans notre pays a touché tous les sanctuaires jusque-là épargnés, tels que l’école et l’université.
Non seulement l’école a été incapable d’endiguer et de juguler cette violence, mais le comportement pédagogique de certains de ses encadreurs a fortement contribué à l’exacerber et même à l’amplifier. Il est loin le temps où des écoliers, en tablier à carreaux, vidaient leurs querelles en cour de récréation, de préférence sous le préau à l’abri du regard du maître.
Aujourd’hui, les élèves, du moins quelques-uns d’entre eux, se crêpent soigneusement le chignon à la sortie des classes et certains même poussent «la plaisanterie» jusqu’à sortir des canifs de leurs cartables.
Il y a quelque semaines, au lendemain de la rentrée scolaire, un élève d’un CEM de l’ouest du pays blessait mortellement son camarade à l‘aide d’un couteau de cuisine… Il est même arrivé que des élèves très costauds pour leur âge administrent une correction à leur prof. Un motif de renvoi sans discussion de l’établissement.
Mais comment en est-on arrivé là ? Qu’est-ce qui a fait que les élèves n’ont presque plus de respect ou si peu à l’égard de leurs enseignants ? Quelle donne a si profondément changé pour qu’on en vienne à ces pénibles extrémités ? La réponse est, peut-être, dans le comportement et la formation des éducateurs, principalement les proviseurs, les surveillants et les surveillants généraux. Pour les besoins de notre enquête, nous nous sommes faufilés dans la foule des parents d’élèves, convoqués le matin dans un lycée de la ville d’Oran. Nous ne dirons pas lequel. Alors que les uns et les autres poireautaient au beau milieu d’un large couloir en attendant de franchir la porte capitonnée du directeur, une enseignante, censée être en cours, réglait au secrétariat un problème administratif… Nous n’avons pas vu un seul surveillant, pas un seul rasé de près ce jour-là. Nous avions l’impression qu’ils venaient tous de bondir de leur lit et à la manière dont ils parlaient aux élèves, nous étions prêts à jurer qu’ils n’avaient pas encore pris leur petit-déjeuner. Les retardataires, par exemple, sont rabroués avec un langage et une brutalité qu’on ne trouve que dans les foires d’empoigne.
La vulgarité, dans ce lycée, n’a aucune limite. Des élèves nous ont confié qu’ils n’ont eu leur billet d’entrée que grâce à quelques menus services rendus à leurs surveillants. Nous avons même assisté à une bagarre en bonne et due forme entre un père survolté par la colère et un surveillant qui aurait insulté son fils.
N’était l’intervention du surveillant général, le pugilat aurait pu se terminer au poste de police. Le directeur, lui, était en train de remettre en cause les notes de passage en 3e AS et approuvées l’année dernière par son prédécesseur. Ainsi, une vingtaine d’élèves qui avaient ici une chance de s’en sortir après le bac, risque de se trouver dehors à cause de l’attitude irréfléchie d’un nouveau «patron».
Dans un autre lycée de la même ville, une surveillante a pris l’habitude et apparemment le plaisir de convoquer pour un oui ou pour un non les parents d’élèves et ce, presque tous les jours. A force d’être convoqué chaque semaine, un père a carrément changé de lycée à son fils.
Loin de jeter l’opprobre sur une corporation qui a donné les meilleurs de ses fils à la victoire de la liberté, il faut tout de même reconnaître que des brebis galeuses ont sérieusement souillé l’image de notre ecole. Certains sont même passés devant les tribunaux pour brutalité excessive.
I.Z.
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9 janvier 2010 à 18 06 06 01061
Des procédés à vous faire haïr le savoir
Déficit n A l’exception de ceux des grands centres urbains où l’encadrement est de qualité, le reste des CEM et lycées de l’Algérie profonde pèche par absence de véritables pédagogues.
Comment ont-ils été recrutés ? Sur quels critères ? En fonction de quels diplômes ? Il nous est difficile de répondre à ces questions dans la mesure où les réponses, que nous avons, diffèrent d’une localité à l’autre. Voici deux exemples de lycées dans une ville, dont nous tairons les noms par courtoisie. Le premier est situé en plein centre-ville, dans un quartier huppé ou du moins qui en a la prétention.
Dans cet établissement, le directeur détient, par on ne sait quelle vertu, un droit aussi bien sur les élèves que sur leurs parents qu’il tance vertement et régulièrement à propos de leurs enfants.
Nous avons assisté à des scènes dignes du Guinness, sur ce plan-là.
Après avoir fulminé contre un élève de 2e AS pour un vague motif de tablier non réglementaire, alors que le père venait justement se plaindre du comportement irascible de la surveillante générale, c’est le géniteur qui se fait à son tour sermonner. Dans un geste solennel digne d’un gladiateur qui va entrer dans l’arène, le directeur pointe du doigt le malheureux et lui dit : «Allez m’attendre dans mon bureau !»
Le second lycée est situé à la périphérie.
Il accueille essentiellement les élèves des faubourgs éloignés de la ville. Là aussi, l’encadrement n’est pas à la hauteur. Ici, dans cette institution, le retard est considéré comme un acte irréparable, ultime, inexcusable, qui n’a pas sa place, impardonnable.
Comme si cinq ou même dix petites minutes de décalage pouvaient modifier la face du monde et le cours de la planète. Au lieu de laisser l’élève aller en classe et rattraper sa leçon, la politique de la maison est tout autre : il est convoqué par le surveillant qui lui passe un savon, qui l’envoie chez le surveillant général qui lui passe un second savon, qui, lui, l’envoie chez le directeur qui lui passe un troisième savon. Et c’est déjà midi. L’élève a perdu 4 heures de cours pour cinq minutes de retard. Et ce n’est pas fini. Il devra venir l’après-midi avec un mot d’excuses et surtout avec son père. Voilà maintenant le père à son tour qui se déplace après avoir demandé à son administration une permission de sortie d’une heure.
Cela dans le meilleur des cas. Et quand le père est absent – le comble – il devra à son retour… s’expliquer auprès des surveillants ou plutôt justifier son absence.
Bref, à cause de cinq minutes ou de 10 minutes de retard, l’élève perd un, deux, voire trois jours de cours sans compter le fait qu’il pénalise par la même occasion son tuteur. Dans ce genre d’établissement on l’on chasse les retardataires comme des intrus et des malpropres, peu importe pour les encadreurs que l’élève soit studieux, excellent, doué ou surdoué, l’important est qu’il n’arrive pas en retard… Il s’est même trouvé – le summum du ridicule – que des surveillants demandent à l’élève qui a raté son bus de justifier son retard auprès de l’administration par… un certificat médical. Avec de tels pédagogues et de tels personnages et avec surtout de tels procédés, nous sommes au moins sûrs d’une chose : faire détester l’école à l’élève…
Et si c’est cela que l’on veut, semble-t-il.
I. Z.
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9 janvier 2010 à 18 06 06 01061
Aujourd’hui, c’est déjà demain
Réalité n Des responsables prennent invariablement la mouche à chaque fois que l’on parle d’école sinistrée. Ils n’ont pas le temps de répondre aux détracteurs d’une école pétrie dans la hâte comme le pain de Moïse.
Pourtant, jamais institution n’a autant mérité ce label de sinistré qui lui colle à la peau depuis trente ans et qui continuera peut-être à le faire pendant les trente prochaines années. Confiée à des décideurs politiques qui n’avaient en vue que leur carrière, scalpée, tondue, détroussée, dépecée, notre école a fini à la longue par faire les frais de tout ce qui se fait ailleurs dans le monde. Elle a même servi de cobaye aux expériences des autres. On a supprimé des matières, on en a créé d’autres, on a recruté des vacataires, on a oublié les permanents, on a privilégié la mémoire au détriment de la raison, on a encouragé les leçons apprises par cœur au détriment de l’intelligence et de la sensibilité de cœur. Rares sont les élèves qui sortent indemnes de cette école du tiers-monde, de cette école de la médiocrité. Et comme cette école n’avance pas et fait du surplace et que le taux de natalité, lui, a galopé à une vitesse grand V, le nombre d’élèves par classe tourne aujourd’hui de 35 et 40. Pour faire bonne mesure et donner l’impression que nous nous arrimons au reste du monde et aux nouvelles technologies, nous avions créé des sous-matières, des matières spéciales et si ça se trouve des matières spécialisées. L’élève ne sait plus où donner de la tête au CEM, alors qu’il y arrive démuni de l’essentiel, c’est-à-dire savoir correctement lire et compter. Alors que cette école ne dispose pas de moyens humains et qu’elle n’a pas les moyens de sa politique, on lui demande de former des cadres responsables, réfléchis, opérationnels, capables de s’adapter à toutes les situations, ouverts à toutes les inventions. Les élèves plient sous le poids de leur cartable, le ramassage scolaire n’est assuré que dans les centres les plus privilégiés, manque de professeurs pour les matières essentielles… Quant au niveau culturel et pédagogique de ces maîtres qui exercent dans le fondamental, le moyen et le secondaire, il n’est, en fin de compte, que le fruit de cette même école. Autrement dit, elle forme, à l’heure qu’il est, les professeurs de demain… Combien de colloques, combien de séminaires, combien de réunions, combien de rencontres, combien de regroupements ont été organisés dans ce pays pour améliorer la qualité de cette école ? Sans doute des milliards de dinars ont été investis dans un secteur aussi stratégique sans que cela change les données du problème. Il faut dire, cependant, qu’il n’y a pas de fatalité car l’avenir se prépare aujourd’hui, et aujourd’hui c’est déjà demain.
I. Z.
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9 janvier 2010 à 18 06 07 01071
Un dénuement omniprésent
Carence n Par quels vocables peut-on qualifier une école publique dont les élèves parcourent 12 km par jour pour venir y étudier ?
On les voit, tous les matins de bonne heure, marcher en file indienne le long des routes transis de froid, à peine réveillés.
Tout le monde les a sans doute aperçus un jour, tout ébouriffés, grelottant, épiant chaque voiture qui passe avec l’espoir secret de se faire transporter. Quelques âmes charitables prennent la peine de s’arrêter et font monter deux ou trois enfants. Certaines communes en zones rurales font des pirouettes pour régler ce problème de ramassage scolaire. Des APC par exemple, faute de moyens conséquents, ont contourné la difficulté en louant à l’année un minibus au privé. Et quand les ressources financières sont nulles ou quasi rares, elles mettent à la disposition des enfants n’importe quel engin disponible de la municipalité. Il est même arrivé que des mécènes locaux offrent gratuitement leurs services aux autorités locales. Des communes, en revanche, ont carrément détourné le chapitre consacré au ramassage scolaire vers des objectifs «plus rentables» arguant d’une vague priorité en matière de développement.
Si le problème de l’accès, le matin à 8h, à l’école fondamentale pose problème à la campagne, celui de l’accès au lycée généralement au chef-lieu de daïra ou de wilaya paraît insoluble. Comment ces élèves qui habitent souvent des zones enclavées et isolées règlent-ils le problème ? Par le système D, tout simplement. C’est le clandestin, le camion de la commune, c’est le car, c’est le stop avec tous les risques que cela comporte. Il est clair que ces enfants qui quittent généralement leur domicile au chant du coq, le ventre souvent creux, qui se décarcassent pour arriver à l’heure, franchissent les portes de la classe fourbus, fatigués, éreintés, parfois énervés. Combien de temps leur faudra-t-il pour se calmer, reprendre leurs esprits et se concentrer enfin sur leur cours ? Une heure, peut-être plus tous les jours que Dieu fait et c’est autant d’heures de perdues dans leur cursus. Mais il y a pire dans la carte scolaire. On a vu des élèves habiter à cinq cents mètres d’un lycée ou d’un CEM inscrits d’office par les services de l’académie dans un établissement à l’autre bout de la ville. La question se pose là aussi : qui exactement dessine cette carte, en fonction de quelles limites urbaines, de quelles frontières ?
Quant aux commodités censées accompagner ces classes, autant dire qu’elles n’existent pas, sinon sur le papier. Ainsi en est-il par exemple du chauffage. Rares sont les classes actuellement chauffées en hiver. Des élèves ont été atteints de bronchite pulmonaire et même de bronchite aiguë parce que l’école n’avait pas les moyens de remplacer une vitre cassée.
I. Z.
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9 janvier 2010 à 18 06 07 01071
36 œufs, pas un de moins
l Le dénuement de l’école qui est aussi l’expression du dénuement de l’enseignant, a poussé certains à donner des cours payants à domicile, généralement à 500 DA/l’heure. Ce qui n’est ni autorisé ni permis par la loi. Des enseignants font même du transport clandestin avec leur voiture, une fois les cours terminés. Mais il y a mieux. L’anecdote que nous rapportons et dont nous assurons l’authenticité renseigne sur la mesure de ce dénuement.
A une période où le pays traversait une grave pénurie d’œufs, une enseignante prenant prétexte d’un cours pratique demande à ses élèves de se débrouiller et de rapporter chacun un œuf pour la leçon de choses. Les 36 enfants ramenèrent naturellement ce qui leur a été demandé. Et une fois le cours terminé, la maîtresse s’en ira avec un couffin plein à ras bord de 36 œufs. Pas un de moins.
I. Z.
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9 janvier 2010 à 18 06 08 01081
Quelques lumières, tout de même
l Si l’école algérienne est en perpétuelle gestation, elle n’en a pas moins démérité. Elle a quand même donné à la littérature d’expression française des écrivais de talent dont deux ont été nominés pour le prix Goncourt à Paris : Hamid Grine et Djemaï Abdelkader. Elle a également donné à la médecine des noms comme le professeur Sanhadji qui exerce aujourd’hui à Lyon et qui a collaboré avec l’équipe de Luc Montagnier, le découvreur du sida.
Enfin, il faut tout de même signaler que le 3e cerveau mathématique de la planète est un Algérien.
I. Z.
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9 janvier 2010 à 18 06 10 01101
Un élève de 5eme frappe sa prof au visage avec des ciseaux
A Metz un élève de 5eme a agressé sa prof au visage avec des ciseaux. Un geste d’une extrême violence sans raison apparente.
Aujourd’hui à Metz (Moselle) un élève de 5eme du collège privé Jean XXIII âgé seulement de 12 ans a agressé sa professeur d’allemand au visage avec des ciseaux pour une raison inconnue. Ce genre de violence devient de plus en plus fréquent : un élève de 18 ans a tenté de poignarder son professeur, un autre professeur a été frappé par l’un de ses élèves à Montpellier, un proviseur s’est fait rouer de coup à Grenoble, un enfant de 11 ans s’est acharné sur son institutrice…
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9 janvier 2010 à 18 06 12 01121
Après l’agression d’un enseignant à Relizane
Après l’agression d’un enseignant à Relizane: Appel à un arrêt de travail dans les établissements scolaires
Mar 14,2009 00:00 Par : Benelhadj Djelloul. B
Réagissant à l’agression d’un jeune enseignant de langue arabe au collège Abderrahmane Chibani (ex-CEA) à Relizane, les syndicats du secteur appellent à un arrêt de travail d’une heure dans tous les établissements de la wilaya. Ils protestent contre la montée de la violences et l’absence de conditions sécurisant le personnel de l’Education sans distinction aucune de leur statut. En effet, et dans un climat de peur accentué par les rumeurs, quant à l’état de santé de la victime, hors de danger selon les médecins de l’hôpital Boudiaf, le CNAPEST, le SETE et l’UNPEF à un degré moindre ont mobilisé leurs troupes pour dénoncer ces agressions en réelle recrudescence. Ainsi, le STE exige l’application stricte de la loi protégeant les fonctionnaires contre toute forme d’atteinte de menaces, d’injures et d’agression dans l’exercice de leur fonction. Le CNAPEST, qui adhère à l’action de protestation, aborde aussi dans son communiqué d’autres revendications socio-professionnelles, alors que l’UNPEF se démarque de l’arrêt de travail et se félicite de la décision du directeur de l’Education de suspendre la directrice, pourtant stagiaire. L’UNPEF demande à la tutelle la concrétisation de ses promesses de recruter des agents de sécurité pouvant éradiquer la violence dans le milieu scolaire.
Quotidien-Oran
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Contenu de la nouvelle pageAlgérie : Affaire de l’enseignant poignardé dans un collège à Relizane
L’aveu d’impuissance de Benbouzid
samedi 14 mars 2009.
Le drame qui a eu lieu mercredi dernier dans un collège de Relizane en Algérie n’est pas nouveau comme en témoignent les nombreux articles consacrés au phénomène, depuis quelque temps, dans ces mêmes colonnes. Mais force est de constater que la réaction du ministre Benbouzid est étrange.
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9 janvier 2010 à 18 06 13 01131
« C’est tout à fait naturel que de tels phénomènes se produisent quand nous avons 24.000 établissements à gérer », a déclaré Aboubekr Benbouzid aux journalistes qui l’interrogeaient, au lendemain de l’incident, lors d’une rencontre sur « la citoyenneté ».
Il devait ensuite annoncer que « le jeune (l’auteur de l’agression, ndlr) est actuellement entre les mains de la justice et la punition sera exemplaire ».
Le chemin vite trouvé est court. La solution, selon le ministre, est de frapper fort et « sans pitié », avant de se montrer rassurant : « Nous allons éradiquer le phénomène ». Le ministre devait toutefois signaler que « la responsabilité de cette situation n’incombe pas uniquement au département de l’Education nationale mais que tout le monde en est concerné ».
Tentant ensuite d’être encore plus rassurant, le ministre déclare : « Nous n’avons pas encore atteint l’ampleur que connaît le phénomène à l’étranger. » C’est là une allusion à la fusillade qui a eu lieu dans une école en Allemagne en fin de semaine passée.
« 10.000 agents de sécurité ! » La recette du ministre est donc tout faite, et la mesure était annoncée avant le grave incident de Relizane, plus exactement au lendemain d’un autre cas similaire qui a eu lieu à Oran, au sortir d’un collège situé à Haï Badr, un élève ayant été tué par un autre. Et toujours à Relizane, il y a quelques semaines, une élève était poignardée à l’école.
« Alors, le phénomène de la violence à l’école sera-t-il endigué grâce à la mesure hautement sécuritaire de Benbouzid ? Faudrait-il transformer l’école en une sorte de prison de haute sécurité ? », s’interrogent des parents ? Les spécialistes estiment que c’est cette même violence qui s’exerce dans la société qui est en train de gagner maintenant l’école. Mais d’aucuns considèrent que les pouvoirs publics ont une grande responsabilité dans la lutte contre ce phénomène puisque l’école en dépend.
Comment tranquilliser ces mères qui s’inquiètent désormais pour leurs progénitures ? Est-ce par la simple promesse de leur assurer une meilleure sécurité dans l’école ? « Maintenant, je ne suis plus sûre que mon enfant soit en sécurité à l’école. Mon cœur bat chaque fois que j’entends ce genre d’histoire », déclare une dame attendant son enfant devant la porte d’une école. C’est là le témoignage d’une crainte collective des familles.
Et la solution ? Une loi contre la violence au sein des établissements scolaires a été adoptée en janvier 2008. Cette loi punit tout acte de violence à l’intérieur des établissements scolaires. Mais là encore, il devient difficile de rassurer ces familles puisque la phénomène de la violence a enregistré une nette hausse depuis cette date. La relation entre élèves, enseignants et administration n’est plus la même.
Il s’agit maintenant de savoir à qui incombe l’échec ; à la société ou à l’école elle-même ? Jusqu’à aujourd’hui, aucune étude sérieuse n’a été engagée pour savoir les raisons de cette violence. « Le ministère de l’Education devrait y réfléchir », estime M. Ahmed, enseignant à Relizane.
Pour rappel, mercredi dernier, c’était le drame de plus dans un collège à Relizane, plus précisément à l’école Chibani Abderrahmane où un enseignant, A. Djamel, a fait les frais d’une expédition punitive de deux élèves exclus qui lui ont asséné deux coups de couteau, et ce, dans l’enceinte même de l’établissement.
Touché à la gorge, l’enseignant s’affalera par terre ; une scène qui a fait paniquer les élèves qui se trouvaient dans la cour. L’enseignant, qui gisait dans une mare de sang, était vite pris en charge par ses collègues avant qu’il ne soit transféré à l’hôpital Mohamed-Boudiaf où il a été placé en observation intensive pendant des heures. Ses proches ont même cru au pire mais les médecins traitants, après plusieurs heures, ont annoncé une amélioration de son état de santé. Les jours de la victime ne seraient plus en danger…
La voix de l’oranie
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