RSS

Condamné à la prison pour oisiveté !

9 janvier 2010

Non classé

Condamné à la prison pour oisiveté !

Une cour islamique du nord du Nigeria a condamné à six mois de prison ferme un jeune homme de 20 ans pour oisiveté et mauvaises fréquentations. Le tribunal de la charia de Tudunalkali, banlieue de Bauchi, a ainsi condamné, jeudi, le jeune chômeur après que son père l’eut traîné devant les juges, se plaignant du «comportement»de ce dernier.

« Le juge a condamné Jamilu Samaila à six mois de prison ferme pour le fait de ne pas avoir de travail et pour entretenir de mauvaises fréquentations, ce qui est contraire au code pénal de la charia», a déclaré, hier vendredi à l’AFP, le greffier. «Le condamné a été amené à la cour par son père Samaila Tahir qui se plaignait que son fils refusait tout métier et toute scolarisation.» Selon l’agence nigériane NAN, le père a déclaré à la cour que son fils «n’écoute pas et n’apporte que de l’opprobre à la famille». Le tribunal a également condamné le jeune homme à 30 coups de canne. Selon NAN, la sentence a été exécutée immédiatement. Depuis le retour de la démocratie au Nigeria, une dizaine d’Etats, essentiellement dans le nord à majorité musulmanz, ont décidé d’appliquer la sharia (loi coranique).

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

Voir tous les articles de Artisan de l'ombre

S'abonner

Abonnez-vous à notre newsletter pour recevoir les mises à jour par e-mail.

8 Réponses à “Condamné à la prison pour oisiveté !”

  1. Artisans de l'ombre Dit :

    Ainsi va la vie
    Retour au pays natal (18e partie)
    Par K. Yerbi

    Résumé de la 17e partie n Kenza a changé de travail. Elle se lie avec un autre garçon, cette fois d’origine algérienne. Le jeune homme voudrait demander sa main, mais elle veut d’abord, réfléchir.

    Les jours passent encore. A l’approche des vacances, Omar rappelle son intention de se rendre au pays.
    — c’est vrai ? dit Mohammed. Je croyais que tu disais ça pour faire plaisir à la tante Taos !
    — c’est sûr que ça fera plaisir à Taos, mais c’est aussi pour nous. Il y a longtemps que nous ne sommes pas allés au pays !
    — chouette, dit le petit Sami, au moins nous irons à la plage !
    Mohammed intervient.
    — on va dans un village, idiot, la mer est loin !
    — pas du tout, dit Tahar, on prendra le bus pour aller à la plage. C’est à deux heures du village !
    Omar sourit.
    — c’est vrai, il y a de belles plages dans la région !
    — oui, mais…, dit Mohammed.
    — quoi, oui, mais ? intervient Fadhéla, tu n’es pas content de rentrer au pays ?
    — pour les vacances…
    — bien sûr, pour les vacances… Tu ne rentres pas définitivement !
    Tout le monde a parlé, sauf Kenza. Sa mère se tourne vers elle.
    — et toi, tu ne dis rien ? ça ne te fait pas plaisir de retourner au pays ?
    — si, bien sûr…
    — tu n’as pas l’air très enthousiaste !
    — si…
    — voyons…
    Kenza hésite.
    — en fait, je crains de ne pouvoir aller avec vous !
    Omar et Fadhéla disent, en chœur :
    — mais pourquoi ?
    — je travaille… Cela fait à peine deux mois que j’ai pris cet emploi… je ne pense pas que mon patron me donnera un congé !
    — on ne peut pas partir et te laisser, dit Fadhéla.
    — ce n’est pas convenable ! dit Omar.
    Tahar et Sami s’exclament.
    — tu vas nous gâcher nos vacances !
    Kenza est désolée.
    — je ne veux rien gâcher ! Je peux rester seule… Je garderai la maison !
    Fadhéla secoue la tête.
    — pas question de laisser une jeune fille seule, à la maison !
    — je ferai venir une amie !
    Mohammed ricane :
    — tu feras plutôt venir ton Français !
    Kenza le foudroie du regard.
    — le Français, c’est, fini !
    — Alors ce sera quelqu’un d’autre ! (à suivre…)

    K. Y.

    Dernière publication sur 1.Bonjour de Sougueur : Mon bébé, Justin, me manque beaucoup

  2. Artisans de l'ombre Dit :

    Au coin de la cheminée
    La peur (1re partie)

    Je n’ai jamais aimé la chasse à l’affût : j’apprécie peu le plaisir d’assassiner d’un coup de fusil à bout portant un animal sans méfiance.
    Je regarde ces pratiques comme indignes du vrai chasseur ; il y a, pour moi, autant de différence entre elles et la chasse de jour qu’entre la guerre et le meurtre.
    En outre, l’affût est pour moi un véritable supplice n’étant pas doué des nerfs spéciaux des Gérard, des Bombonel (ou des Tartarin), l’immobilité que l’on doit y garder, dans des positions peu commodes, me donne rapidement des attaques de danse de Saint-Guy. J’ai beau me crier intérieurement, comme l’illustre Tarasconnais : du sang-froid ! du calme ! j’ai besoin de remuer tantôt un bras, tantôt les pieds, tantôt la tête, si bien que mon gibier se garde de passer à portée de mon arme. A de rares exceptions près, j’ai toujours été bredouille. Cependant, dans l’espérance de voir une belle pièce ou de détruire un fauve trop méfiant, j’ai quelquefois passé mes nuits à l’affût : la dernière des équipées de ce genre m’a, enfin, dégoûté totalement de ce genre de sport.
    Deux Kabyles, chasseurs de profession, vinrent me prévenir qu’un énorme sanglier, tout blanc de vieillesse, disaient-ils, ravageait les jardins de la tribu ; qu’en vain, ils avaient poursuivi la bête, qu’ils l’avaient tirée à bonne portée, et, eux, qui ne manquaient jamais leur coup, n’avaient pu l’arrêter. C’était à leur dire un véritable chitane, un animal marabout.
    Ils avaient bien visé et pourtant le solitaire n’avait même pas daigné les regarder ; il s’était ébroué, en trottinant ni plus ni moins fort qu’avant les coups et, à quelques pas de là, rencontrant une vieille femme portant de l’herbe l’avait décousue proprement.
    L’affût ne leur avait pas mieux réussi ; le sanglier était arrivé dans la brousse à côté d’eux, mais il les avait sentis et s’était éloigné sans passer à découvert. Et tous les soirs, sans souci des coups de feu, il venait au même endroit, ravager les citrouilles et les pastèques et se régaler de quelques épis de bechna. Le plomb qui devait le tuer n’était pas encore fondu !
    Peu convaincu de l’invincibilité et de la sainteté du monstre, je résolus de l’affûter et de démontrer à mes chasseurs qu’il n’est pas de chitane ni de marabout qui tienne devant une balle bien ajustée. Le soir même, je mettrais parterre le solitaire ; la lune étant nouvelle, se couchant tôt, je reviendrais à l’aube m’étendre dans mon lit avec la satisfaction de la victoire.
    Il n’en fut rien, hélas !
    Je m’installai dans un bois de chênes zéens formant une haute futaie assez serrée, parsemée de petits buissons de bruyère et d’arbousiers : la trace faite par l’animal venant du haut de la montagne pour gagner les jardins était nette comme une grande route ; il devait y passer chaque soir, y repasser le matin.
    Blotti dans une belle touffe, à petite portée, j’attendis en vain pendant six heures, gardant presque l’immobilité, tellement j’avais le désir de débarrasser le pays du vieux fauve il fut plus malin que moi et ne vint pas.
    La lune se cacha derrière les collines boisées et, brusquement, l’obscurité devint profonde. Je jetai, très dépité, mon fusil sur l’épaule et, m’étant longuement étiré, je me dirigeai en maugréant vers mon lit, en adressant mentalement au sanglier marabout, toutes les injures du chasseur bredouille au gibier absent. (à suivre…)

    Récit et légendes de la grande Kabylie par B. Yabès

    Dernière publication sur 1.Bonjour de Sougueur : Mon bébé, Justin, me manque beaucoup

  3. Artisans de l'ombre Dit :

    Histoires vraies
    De l’or en barres (2e partie)

    Résumé de la 1re partie n En juin 1940, le «Niagara» fait naufrage avec les 80 tonnes d’or correspondant au paiement de l’armement fourni par les Etats-unis pour la guerre…

    Le capitaine John Williams bougonne, sans lâcher sa pipe :
    — En quoi consiste votre mission, jeune homme ?
    — Récupérer pour le gouvernement anglais un chargement d’or, qui a coulé avec le «Niagara», au large de Whangarei.
    — Vous connaissez l’endroit exact ?
    — A peu de chose près. L’ennui c’est que, d’après les cartes, c’est au-dessus d’un plateau à cent trente-cinq mètres de profondeur.
    John Williams garde un long moment le silence. Cent trente-cinq mètres, c’est considérable à l’époque. Jusqu’alors, le record absolu est détenu par l’Italien Queglia, qui a repêché un trésor à cent vingt mètres et, de l’avis général, c’est un exploit impossible à égaler.
    Jeremy Johnson rompt le silence :
    — Alors, capitaine, votre réponse ?
    John Williams se lève tranquillement de son bureau.
    — C’est oui, bien entendu.
    9 décembre 1940. Penché à l’avant du «Claymore», qui avance à vitesse réduite, le lieutenant de vaisseau Johnson scrute la moindre vaguelette. Non, ce n’est pas encore là. C’est une dizaine ou une vingtaine de milles plus à l’est.
    Le «Claymore»… Jeremy Johnson repense à toutes les démarches inutiles qu’il a faites en compagnie du capitaine Williams. Non, vraiment, ils n’ont trouvé aucune aide financière ! L’Amirauté, comme elle l’avait dit, n’a pas voulu mettre à leur disposition le moindre bureau et les armateurs les ont traités de fous. En désespoir de cause, c’est Williams qui a acheté le navire lui-même et il n’est pas bien riche. Il a dû se rabattre sur un rafiot, il n’y a pas d’autre mot, un cargo vieux de quarante ans, qui pourrissait dans la baie de Sydney. C’est ainsi que l’antédiluvien «Claymore» a été promu à la dignité de chercheur de trésor.
    Mais le capitaine Williams connaît bien son affaire. S’il a dépensé le minimum pour le bateau, c’est qu’il n’était pas essentiel dans l’opération. Il a, au contraire, englouti toutes ses économies dans ce qui doit être l’instrument capital pour la récupération de l’or. Il a fait construire un cylindre de grandes dimensions au blindage très épais. A l’intérieur, l’observateur pourra guider la pose des charges de dynamite et diriger ensuite les mouvements de la grue qui récupérera les barres.
    Le «Claymore» part donc avec le maximum d’atouts dans son jeu. Mais Jeremy Johnson sait bien que, malgré toute l’expérience de Williams et de ses quatorze hommes d’équipage triés sur le volet, la partie est loin d’être jouée. Il y a d’abord les tempêtes qui sont terriblement brusques dans les parages, en dépit de l’été austral qui commence. Enfin et surtout, il ne faut pas oublier que le «Niagara» a coulé sur une mine, une mine parmi toutes celles dont les Allemands ont truffé le secteur.
    Jeremy Johnson lève le bras.
    — Stop ! Nous y sommes.
    Dans son esprit, les souvenirs reviennent avec précision. Lors de ce tragique petit matin du 8 juin, il s’était efforcé de fixer avec une acuité presque photographique le maximum de détails. Il savait que ce serait indispensable un jour. A présent, il reconnaît parfaitement ce cap boisé, qui s’enfonce doucement dans la mer. Evidemment le repère n’est pas absolument précis. Le capitaine Williams vient à sa hauteur. (à suivre…)

    D’après Pierre Bellemare

    Dernière publication sur 1.Bonjour de Sougueur : Mon bébé, Justin, me manque beaucoup

  4. Artisans de l'ombre Dit :

    Un enseignant universitaire a été assassiné avant-hier à Mostaganem
    Pourquoi l’école sombre dans la violence
    Par Imaad Zoheir

    L’école algérienne est, une fois de plus, en deuil. Un professeur en informatique de l’université de Mostaganem a été mortellement poignardé avant-hier, samedi, par un élève qui contestait sa notation. Un élève, pour des motifs non élucidés, a blessé dans la même journée son camarade de classe à la sortie du lycée Haïcha à Gellal dans la wilaya de Relizane. L’idée généralement admise impute la violence dans les écoles uniquement à l’élève. Mais le mauvais encadrement n’a-t-il pas sa part de responsabilité et ne contribue-t-il pas à armer indirectement le bras de l’élève et à l’amener aux situations extrêmes que nous savons ?

    I. Z.

    Dernière publication sur 1.Bonjour de Sougueur : Mon bébé, Justin, me manque beaucoup

  5. Artisans de l'ombre Dit :

    Un élève de 5eme frappe sa prof au visage avec des ciseaux

    A Metz un élève de 5eme a agressé sa prof au visage avec des ciseaux. Un geste d’une extrême violence sans raison apparente.

    Aujourd’hui à Metz (Moselle) un élève de 5eme du collège privé Jean XXIII âgé seulement de 12 ans a agressé sa professeur d’allemand au visage avec des ciseaux pour une raison inconnue. Ce genre de violence devient de plus en plus fréquent : un élève de 18 ans a tenté de poignarder son professeur, un autre professeur a été frappé par l’un de ses élèves à Montpellier, un proviseur s’est fait rouer de coup à Grenoble, un enfant de 11 ans s’est acharné sur son institutrice…

    Dernière publication sur 1.Bonjour de Sougueur : Mon bébé, Justin, me manque beaucoup

  6. Artisans de l'ombre Dit :

    Ainsi va la vie
    Retour au pays natal (19e partie)
    Par K. Yerbi

    Résumé de la 18e partie n Omar a décidé de passer les vacances au pays, avec toute la famille. Kenza, qui vient de prendre un nouvel emploi, craint qu’on ne lui accorde pas de congé.

    si tu veux, dit Fadhéla, j’irai voir ton patron et demander qu’il t’accorde un congé !
    Kenza est furieuse.
    — tu crois que c’est aussi facile que cela ? Tu te la ramènes et tu demandes un congé pour ta fille. Pourquoi ? Pour aller se dorer au soleil !
    — bien sûr, je ne présenterai pas les choses comme cela…
    — que vas-tu dire alors ?
    — Eh bien…
    Kenza ricane.
    — tu diras que c’est pour assister à un mariage ?
    — non !
    — alors, n’y compte pas… Il faudrait qu’il y ait un décès !
    Fadhéla sourit.
    — Eh bien, oui : un décès !!
    — tu vas inventer une histoire ?
    — pourquoi pas ? On dira que ta grand-mère est mourante et qu’elle veut te voir !
    — moi, spécialement ?
    — toi, les enfants, toute la famille !
    Kenza hausse les épaules.
    — grand-mère est morte depuis longtemps !
    — donc, dit Fadhéla, en souriant, on ne mentira qu’à moitié !
    — on va me demander de prendre une remplaçante !
    — Ce ne sera pas difficile, tu as beaucoup de copines qui ne travaillent pas ! Elles te remplaceront et tu les payeras !
    — ce sera difficile !
    — en tout cas, tu dois te débrouiller, pas question de te laisser !
    On ne la laissera pas. C’est décidé. Kenza en parle avec Tarik.
    — c’est dommage, dit le jeune homme, nous aurions profité de l’absence de tes parents pour nous voir, plus souvent.
    — tu pourrais peut-être descendre au pays, toi aussi…
    — c’est impossible…
    — tu seras en vacances !
    — j’ai promis à mon père de l’aider dans son commerce !
    — alors, on s’appellera !
    — tu es donc décidée à partir ?
    — il faut avoir d’abord l’approbation de mon patron !
    — si tu lui ramènes une remplaçante, il n’y verra pas d’inconvénient !
    Le patron de Kenza accepte la proposition. Elle partira donc en vacances.
    — enfin, dit Fadhéla, tu m’enlèves un poids !
    — c’est si important que je vienne ?
    — oui…
    Et elle ajoute, aussitôt :
    — on ne peut pas te laisser ! Tu as besoin de te délasser, toi aussi ! (à suivre…)

    K. Y.

    Dernière publication sur 1.Bonjour de Sougueur : Mon bébé, Justin, me manque beaucoup

  7. Artisans de l'ombre Dit :

    Au coin de la cheminée
    La peur (2e partie)

    Résumé de la 1re partie n Bien que le narrateur n’aime pas la chasse, il se propose quand même de débarrasser le village du sanglier «marabout». Sa première tentative échoue…

    J’avais à peine fait quelques pas que je m’arrêtai très ému dans le silence de la nuit que rompait à peine le bruit de mes pieds chaussés de sandales qui glissaient dans l’herbe sèche, j’avais entendu un susurrement, semblable à celui que produit un corps souple roulant dans les feuilles mortes. J’écoutai un bon moment : plus rien ! je repris ma marche lente, pensant m’être trompé.
    De nouveau, le bruit étrange se fit entendre très net.
    Pour le coup, c’était trop fort ! J’étais évidemment suivi, mais par qui ? Faisant sauter dans mes mains le fusil que j’avais sur l’épaule, je fis craquer les batteries en élevant la voix «Est-ce toi, Ali ?», fis-je, croyant à une plaisanterie d’un des chasseurs, coutumier du fait, et qui avait été, peut-être, comme moi, sans succès le sanglier diabolique.
    Personne ne répondit.
    Je me remis en route, l’oreille au guet, comptant que je n’aurais plus à m’inquiéter d’un fauve, qui aurait fui à mes paroles, ni d’un malfaiteur qui devait me savoir sur mes gardes.
    Chose bizarre, le bruit se reproduisit toujours tout près et derrière moi. Je fis quelques pas très rapides et vivement me retournai ; la nuit était trop obscure, la broussaille trop dense, je n’aperçus rien.
    Il me vint alors à l’idée que j’avais à ma suite une panthère : c’était sa présence qui, probablement, avait empêché mon sanglier d’accomplir ses promenades nocturnes.
    Cette idée, je l’avoue, me fit passer un froid dans le dos ; comment, dans cette obscurité, me défendre de la bête qui m’épiait sans doute et devait être de belle taille pour avoir mis en fuite le monstrueux solitaire ?
    J’étais presque inévitablement perdu si elle m’attaquait. Décidé à me défendre énergiquement, je tirai de ma poche un long couteau catalan, affilé comme un rasoir, cadeau de mon père (le fusil dans l’ombre devenait, en effet, plus inutile qu’un bâton) ; serrant l’arme dans la main droite, je m’adossai à un gros chêne pour ne pas être pris par derrière, mode d’attaque familier aux félins. Pas un souffle ne se fit entendre dans le calme de l’atmosphère.
    Je restai assez longtemps contre mon arbre, dans un état d’esprit inexplicable, en proie à la rage et à la peur.
    Enervé de mon attente vaine, désireux de hâter le dénouement et de précipiter l’attaque du fauve, je m’accroupis : je savais que la panthère, qui redoute l’homme debout, se jette facilement sur une personne courbée, ou couchée. Je serrais follement mon couteau, les yeux dilatés pour mieux voir et rien ne vint. Je me sentis envahir d’une crainte mystérieuse ; les histoires kabyles seraient-elles vraies ? Est-ce qu’il y a véritablement des génies malfaisants habitant les forêts ? Y a-t-il vraiment des animaux marabouts ?
    J’essayais de me moquer de moi-même et de mes craintes sans y parvenir. Influence du milieu, pensais-je : c’est la solitude, la voûte sombre des bois qui m’oppresse.
    Fuyons vers les prairies, vers la clarté. Je courus en bondissant par-dessus les cystes nains et soudain, paralysé, je m’arrêtai. Le froufrou inexplicable m’avait suivi ! La bête n’était pas découragée ; elle me guettait, me suivait, allait me prendre traîtreusement par derrière. (à suivre…)

    Récit et légendes de la grande Kabylie par B. Yabès

    Dernière publication sur 1.Bonjour de Sougueur : Mon bébé, Justin, me manque beaucoup

  8. Artisans de l'ombre Dit :

    Histoires vraies
    De l’or en barres (3e partie)

    Résumé de la 2e partie n connaissant bien le but de son expédition, le capitaine Williams a surtout investi dans l’outillage nécessaire pour retirer l’or qui se trouve dans le bateau. le voici maintenant sur le lieu du naufrage…

    A votre avis, quelle surface devons-nous explorer ?
    — Je ne sais pas encore. Faites faire au «Claymore» des cercles de plus en plus larges et continuez tant que je verrai mes repères sur la côte.
    L’opération prend toute la journée. Jeremy Johnson a mal aux yeux à force de les garder fixés sur le petit cap boisé. Mais du moins, le soir, le capitaine Williams et lui peuvent tracer sur la carte un cercle de seize milles carrés. C’est là que repose l’épave du «Niagara» et pas ailleurs. Cela correspond en tout point à ce qu’avait supposé Johnson : à cet endroit, le fond se situe entre cent trente et cent trente-cinq mètres.
    Le capitaine Williams examine le résultat avec une évidente satisfaction.
    — Bien joué, mon garçon ! Maintenant c’est à moi d’être à la hauteur.
    Et le capitaine John Williams et son équipe sont à la hauteur. Ils connaissent parfaitement leur métier, qui consiste à faire preuve de méthode et de beaucoup de patience. Un câble est jeté à l’arrière du «Claymore» jusqu’au fond, cent trente mètres plus bas et le bateau, en partant du point central, commence un mouvement en spirale à vitesse réduite. Seize milles carrés, cela ne semble pas énorme, mais quand il faut les explorer mètre par mètre, c’est un travail de fourmi. Seize milles carrés, c’est quarante kilomètres carrés, quarante millions de mètres carrés…
    13 décembre 1940. Le marin qui surveille le câble pousse soudain un cri :
    — Stoppez tout !
    Les machines du «Claymore» s’arrêtent Le capitaine Williams se précipite.
    — Qu’est-ce qui se passe ?
    Mais il n’a pas besoin d’entendre la réponse du marin. Le filin est tendu à se rompre. Le grappin au fond a sans doute accroché l’épave du «Niagara». Après seulement quatre jours de recherches, c’est un coup de chance extraordinaire. Il lance un ordre à l’un de ses hommes :
    — Peter ! Mets-toi en tenue !
    Peter est le meilleur plongeur de l’équipe. Il revêt son lourd scaphandre et disparaît dans les flots. Il n’a pas fait cinq mètres que la corde qui le relie au bateau est agitée deux fois : le signal de remontée immédiate. Peter est ramené à toute vitesse sur le pont. On dévisse son casque. Il est livide.
    — Ce n’est pas le «Niagara», capitaine. Nous avons accroché une mine. Je ne comprends pas comment elle n’a pas sauté. Si le «Claymore» fait un mouvement, on est fichus ! Il faut couper le câble.
    — Non. Pas question !
    Le capitaine Williams a répondu sur un ton sans réplique. Il poursuit :
    — Pas question ! On n’a qu’un seul câble. Tu vas plonger avec les cisailles et c’est le câble de la mine que tu vas couper.
    Jeremy Johnson suit l’opération avec angoisse. Il ne s’était pas trompé en faisant confiance au capitaine Williams et à son équipe, ce sont vraiment les meilleurs plongeurs d’Australie. Peter détache la mine sans problème. (à suivre…)

    D’après Pierre Bellemare

    Dernière publication sur 1.Bonjour de Sougueur : Mon bébé, Justin, me manque beaucoup

Académie Renée Vivien |
faffoo |
little voice |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | alacroiseedesarts
| Sud
| éditer livre, agent littéra...