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3.Histoires vraies -De l’or en barres (3e partie)

9 janvier 2010

Non classé

Histoires vraies
De l’or en barres (3e partie)

Résumé de la 2e partie :connaissant bien le but de son expédition, le capitaine Williams a surtout investi dans l’outillage nécessaire pour retirer l’or qui se trouve dans le bateau. le voici maintenant sur le lieu du naufrage…

A votre avis, quelle surface devons-nous explorer ?
— Je ne sais pas encore. Faites faire au «Claymore» des cercles de plus en plus larges et continuez tant que je verrai mes repères sur la côte.
L’opération prend toute la journée. Jeremy Johnson a mal aux yeux à force de les garder fixés sur le petit cap boisé. Mais du moins, le soir, le capitaine Williams et lui peuvent tracer sur la carte un cercle de seize milles carrés. C’est là que repose l’épave du «Niagara» et pas ailleurs. Cela correspond en tout point à ce qu’avait supposé Johnson : à cet endroit, le fond se situe entre cent trente et cent trente-cinq mètres.
Le capitaine Williams examine le résultat avec une évidente satisfaction.
— Bien joué, mon garçon ! Maintenant c’est à moi d’être à la hauteur.
Et le capitaine John Williams et son équipe sont à la hauteur. Ils connaissent parfaitement leur métier, qui consiste à faire preuve de méthode et de beaucoup de patience. Un câble est jeté à l’arrière du «Claymore» jusqu’au fond, cent trente mètres plus bas et le bateau, en partant du point central, commence un mouvement en spirale à vitesse réduite. Seize milles carrés, cela ne semble pas énorme, mais quand il faut les explorer mètre par mètre, c’est un travail de fourmi. Seize milles carrés, c’est quarante kilomètres carrés, quarante millions de mètres carrés…
13 décembre 1940. Le marin qui surveille le câble pousse soudain un cri :
— Stoppez tout !
Les machines du «Claymore» s’arrêtent Le capitaine Williams se précipite.
— Qu’est-ce qui se passe ?
Mais il n’a pas besoin d’entendre la réponse du marin. Le filin est tendu à se rompre. Le grappin au fond a sans doute accroché l’épave du «Niagara». Après seulement quatre jours de recherches, c’est un coup de chance extraordinaire. Il lance un ordre à l’un de ses hommes :
— Peter ! Mets-toi en tenue !
Peter est le meilleur plongeur de l’équipe. Il revêt son lourd scaphandre et disparaît dans les flots. Il n’a pas fait cinq mètres que la corde qui le relie au bateau est agitée deux fois : le signal de remontée immédiate. Peter est ramené à toute vitesse sur le pont. On dévisse son casque. Il est livide.
— Ce n’est pas le «Niagara», capitaine. Nous avons accroché une mine. Je ne comprends pas comment elle n’a pas sauté. Si le «Claymore» fait un mouvement, on est fichus ! Il faut couper le câble.
— Non. Pas question !
Le capitaine Williams a répondu sur un ton sans réplique. Il poursuit :
— Pas question ! On n’a qu’un seul câble. Tu vas plonger avec les cisailles et c’est le câble de la mine que tu vas couper.
Jeremy Johnson suit l’opération avec angoisse. Il ne s’était pas trompé en faisant confiance au capitaine Williams et à son équipe, ce sont vraiment les meilleurs plongeurs d’Australie. Peter détache la mine sans problème. (à suivre…)

D’après Pierre Bellemare

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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19 Réponses à “3.Histoires vraies -De l’or en barres (3e partie)”

  1. Artisans de l'ombre Dit :

    Retour au pays natal (20e partie)
    Par K. Yerbi

    Résumé de la 19e partie : Kenza a enfin réglé son problème. Son patron consent à lui donner un congé. Elle ira donc, avec le reste de sa famille, passer ses vacances en Algérie.

    Le jour du départ arrive. Les petits sont excités. Fadhéla vérifie, pour la énième fois les bagages pour s’assurer qu’on n’a rien oublié. Elle a prévu un cadeau pour chacun des membres de la famille. Omar, lui, vérifie les passeports et son argent.
    — Tout est prêt ?
    — Oui, dit Fadhéla
    — J’appelle un copain Bélaïd ?
    — Je crois !
    Omar appelle son ami, qui doit conduire la famille à l’aéroport. Quelques minutes après, Bélaïd klaxonne. La famille descend.
    On range les valises dans la malle et on en place quelques-unes sur le porte-bagages. Puis, on prend place dans la voiture.
    — C’est un peu serré, se plaint Mohammed.
    — On ne peut faire autrement.
    — Recule un peu, dit Tahar, en poussant du coude Kenza.
    Mais la jeune fille ne fait pas attention à lui. A quelques mètres de là, Tarik, sur sa moto, lui fait signe.
    — Recule, dit encore Tahar
    — Tu m’ennuies !
    — Tu prends toute la place.
    Elle se serre contre la porte. Tout le long du trajet, Tarik suit la voiture, à distance. La jeune fille est émue : il a tenu à lui dire au revoir ! Il doit l’aimer fort pour agir de la sorte. Elle l’aime bien, elle aussi, mais elle ne pense pas que ce soit de l’amour. Il n’y a pas longtemps qu’elle le connaît. Elle doit s’habituer à lui…
    On arrive à l’aéroport. Les enfants courent chercher des chariots. On place les bagages et on entre. Kenza se retourne. Tarik lui emboîte le pas.
    On va enregistrer les billets, puis les bagages. Il y a une grande affluence et c’est Omar qui est chargé de l’opération. Fadhéla et les enfants se mettent de côté.
    — Il faut remplir les fiches d’embarquement, dit Mohammed.
    — Fais-le, Kenza, dit Fadhéla
    — Oui, dit Mohammed, fais-le !
    — Et pourquoi est-ce moi qui dois le faire ? dit la jeune fille
    — Eh bien, dit Mohammed.
    — Tu prends toutes les initiatives, dit-elle, alors prends également celle-ci !
    Mohammed foudroie du regard sa sœur.
    — Je le ferai, dit Tahar
    — On répartit les tâches, dit Sami
    Il se précipite vers les passeports.
    — Donne !
    — Du calme, les enfants…
    Kenza, qui vient d’apercevoir Tarik de loin, se tourne vers sa mère.
    — Je vais aux toilettes ! (à suivre…)

    K. Y.

    Dernière publication sur 1.Bonjour de Sougueur : Mon bébé, Justin, me manque beaucoup

  2. Artisans de l'ombre Dit :

    Au coin de la cheminée
    La peur (3e partie et fin)

    Résumé de la 2e partie n Pendant sa chasse du sanglier «marabout», le narrateur est poursuivi par une bête bien décidée à l’avoir par traîtrise…

    Mais, j’y suis, pensai-je ; ce n’est pas un fauve, ce n’est point la course nette et trottinante d’un sanglier, le pas de velours d’une panthère, c’est le glissement d’un serpent. Mais quel serpent ! Il doit être énorme, pour faire un bruit pareil, car les reptiles, même de forte taille, rampent sans froisser un brin de mousse. Est-ce un de ces monstres que jadis l’Afrique vomissait de ses flancs ? Un python ? Le boa de Régulus ?
    Je devenais fou ! Je me rappelais que les Kabyles disaient aux veillées, avoir connu des gens qui avaient rencontré de ces monstres. Où ? on ne savait trop. Ils ne les avaient pas vus eux-mêmes, mais c’était une histoire vraie, affirmée par des gens dignes de foi ! Ces balivernes tournaient dans ma cervelle et y prenaient corps. Néanmoins, secouant ma torpeur lâche, encouragé par la clarté relative de la lisière de la forêt, je fis, essayant de me raisonner, quelques pas encore. La bête fit de même, sur mes talons. Une bouffée de chaleur me monta à la tête, en même temps que mes dents claquaient, que mes reins se raidissaient sous un frisson d’angoisse. Je pivotai automatiquement, les doigts brisés à force de serrer mes armes ; je regardai d’abord à hauteur d’homme, sans rien voir, puis, ce que je n’avais encore osé faire, ni songé à faire, j’abaissai mes regards vers la terre… Horreur !
    La bête était là !..
    D’un brun livide, son corps gisait immobile dans les herbes brûlées ; je distinguais les contours cylindriques de ses anneaux, sans apercevoir pourtant la tête : Elle était de la grosseur de la cuisse, longue, longue, se perdant dans une touffe de cystes… Voilà l’ennemi !… Jetant mon fusil, d’un bond fou, sautant en hauteur pour éviter la gueule cachée du monstre, je me ruai sur le corps… Ma lame, tenue à deux mains, entra dans un objet mou, flasque et comme rugueux ; le coup fut tel que le manche suivit le fer… D’un autre bond énorme, je me retournai pour m’enfuir, laissant mon couteau perdu dans la blessure.
    Non, je vivrais mille années que je n’oublierais jamais la sensation horrible qui suivit. Enlacé par un repli, qui m’étreignit les reins et le ventre, je fus rudement jeté en arrière. Rien ne saurait rendre l’épouvantable peur qui me saisit en cet instant si court que dura ma chute. Ma tête porta sur un roc aigu et je m’évanouis : pourtant, idée atroce ! j’eus le temps de songer : «Je suis sans défense, la bête est là ! elle va m’enlacer de ses replis visqueux, m’engloutir, me digérer demi-vivant !…
    Quand je m’éveillai, la tête endolorie du choc reçu, il faisait petit jour. Surpris d’être encore de ce monde, je regardai peureusement derrière moi : ma longue ceinture de laine rouge, presque toute déroulée, gisait, percée de part en part par mon couteau, entré jusqu’à disparaître dans la terre dure. C’était là la bête monstrueuse qui m’épiait, qui m’avait suivi, glissant sur l’herbe, puis m’avait jeté à terre, lorsque, fixée au sol par l’arme, elle m’avait retenu dans ma course insensée, par ses derniers enroulements C’est égal, j’ai eu trop peur ! On ne m’y reprendra plus Vive le grand soleil et méfions-nous des sangliers marabouts

    Récit et légendes de la grande Kabylie par B. Yabès

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  3. Artisans de l'ombre Dit :

    Histoires vraies
    De l’or en barres (4e partie)

    Résumé de la 3e partie n Le capitaine Williams – aidé par Jeremy Johnson – quadrille la zone où se trouve l’or. Après 4 jours, croyant avoir atteint leur objectif, ils se retrouvent accrochés à une mine déposée par les Allemands durant la guerre…

    Trente et un janvier 1941. Cela fait plus de sept semaines que le «Claymore» tourne en rond au large de Whangarei lorsque le câble se tend de nouveau et, cette fois, c’est la bonne. Les scaphandriers puis le cylindre d’acier sont envoyés en exploration : le «Niagara» est bien là, par cent trente mètres de fond. Il est couché sur le côté et sa coque ne semble pas trop endommagée par l’explosion de la mine.
    Commence alors, sous la direction du capitaine Williams, une longue et minutieuse suite d’opérations. D’abord le dynamitage. Les charges, amenées par le câble, sont placées selon les indications qu’il donne depuis le cylindre d’acier. Il faut qu’elles soient exactement à l’endroit voulu. Il faut qu’elles aient juste la force voulue sinon, au lieu d’ouvrir la coque puis la chambre forte, elles pulvériseraient le trésor.
    Cela dure des mois et des mois. Enfin, le 12 octobre 1941, c’est le dernier dynamitage. La chambre forte est ouverte à la perfection, sans le moindre dégât, comme le ferait un diamant sur une vitre. Et le lende-main 13 octobre, c’est le grand jour !
    Depuis le cylindre d’acier, John Williams guide les manœuvres de la benne pelleteuse fixée au câble. Il la dirige avec une telle précision que, du premier coup, elle s’engouffre dans le trou. Elle remonte. Est-ce la réussite ? Seul par cent trente mètres de fond, le capitaine Williams attend. Soudain, il entend des hurlements de joie dans son téléphone, puis la voix de Johnson :
    — On a gagné, capitaine. Il y a deux barres d’or. Venez voir comme elles sont belles
    Oui, ils ont gagné. Aussi, le soir même, Johnson et Williams décident de rentrer à terre. Les hommes sont épuisés et maintenant ils sont sûrs de réussir.
    Après avoir balisé l’endroit avec de gros troncs d’arbre reliés à des blocs de béton de plusieurs tonnes, ils font route vers Whangarei. A l’avant du «Claymore», Jeremy Johnson réfléchit. Ils sont sûrs de réussir, à condition que le secret soit gardé. Tout à l’heure, le capitaine et lui ont fait la leçon aux marins, mais seront-ils capables de se taire ? Car la situation politique est préoccupante. De l’avis général, les Japonais vont entrer en guerre d’un moment à l’autre. Des espions japonais, il y en a peut-être à Whangarei et, bien entendu, une nouvelle pareille les intéresserait beaucoup.
    Le «Claymore» accoste à Whangarei. Les marins affichent des mines impassibles. Le premier, le capitaine Williams, descend sur le quai. Un brave docker l’aborde aussitôt :
    — Alors capitaine, vous l’avez trouvé ce trésor ?
    Williams et Johnson se regardent, effondrés : les marins du «Niagara» devaient être au courant de la nature de leur cargaison et ils ont parlé. Maintenant tout Whangarei est informé à son tour et, par voie de conséquence, les Japonais, les Japonais qui attendent peut-être tranquillement qu’ils aient remonté le trésor pour s’en emparer. (à suivre…)

    D’après Pierre Bellemare

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  4. Artisans de l'ombre Dit :

    Il sort du coma, désigne son assassin

    Un Sicilien atteint de quatre balles à la tête et plongé dans un coma désespéré s’est miraculeusement réveillé pendant quelques heures, le temps de désigner son neveu comme son assassin avant de mourir, rapporte ce mardi le quotidien italien Suite…La Stampa. Le 4 octobre, dans une rue de Bagheria près de Palerme (Sicile, sud), Antonino Tripoli, 66 ans, était touché par quatre balles à la tête et hospitalisé dans un état désespéré. Après dix jours de coma, M. Tripoli s’est brusquement réveillé et des policiers accourus à son chevet l’ont bombardé de questions, auxquelles le blessé, parfaitement conscient, mais privé de parole, a répondu par des signes de tête. Au fil de l’interrogatoire et guidé par ses indications, les enquêteurs ont montré une photo de son neveu de 32 ans, Domenico Gargano, que le blessé a désigné pour confirmer qu’il était bien le tireur. Antonino Tripoli est mort quelques heures plus tard, indique le quotidien.

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  5. Artisans de l'ombre Dit :

    Ainsi va la vie
    Retour au pays nata (l21e partie)
    Par K. Yerbi

    Résumé de la 20e partie n La famille de Omar est à l’aéroport. On s’apprête à passer les vacances en Algérie. Kenza s’éloigne pour rejoindre son ami Tarik.

    Elle le retrouve un peu plus loin.
    — je t’ai suivie depuis chez toi !
    — je t’ai vu !
    — tu aurais pu répondre à mes signes !
    — je ne pouvais pas, mes parents me surveillent tout le temps !
    — il ne te lâche donc pas, tes parents ?
    La jeune fille soupire.
    — tu dois savoir ce que c’est !
    Mais elle ajoute aussitôt.
    — c’est vrai, tu n’as pas de sœur, toi !
    — mais je sais ce que c’est… On va prendre un café ?
    — tu es fou, tu voudrais que mon père ou mon frère me voient avec toi ?
    — Eh bien, ce sera l’occasion de me présenter !
    — ce n’est ni le moment, ni le lieu…
    — tu as raison : nous verrons, à ton retour, comment procéder !
    Ils marchent. Kenza ne cesse de se retourner.
    — tu me téléphoneras ? demande Kenza.
    — je me débrouillerai pour me procurer un portable.
    — Tu me biperas et c’est moi qui te rappellerai…
    Il achète un paquet de bonbons.
    — c’est pour toi !
    Il l’entraîne dans un coin et, sans crier gare, l’embrasse.
    — je t’aime !
    La jeune fille est parcourue d’un frisson.
    — je t’aime ! répète-t-il. Et toi !
    Pour toute réponse, elle l’embrasse à son tour. Il veut l’enlacer, elle se dégage.
    — je dois partir.
    — non, reste encore, un peu !
    — on doit me chercher !
    Elle s’éloigne. A ce moment-là, Mohammed surgit. Elle pousse un petit cri.
    — où étais-tu passée ?
    — aux toilettes !
    — il m’a semblé que tu étais avec quelqu’un !
    — Tu te trompes !
    Il regarde autour de lui. Il aperçoit Tarik.
    Il a suivi Kenza, mais apercevant le jeune homme, il a compris que c’est son frère.
    Il fait marche arrière.
    — allez, dit Mohammed, nous allons passer dans la zone franche…
    — je rejoins la famille.
    Il suit un moment Tarik, puis décide, lui aussi, de rejoindre la famille. (à suivre…)

    K. Y.

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  6. Artisans de l'ombre Dit :

    Taourirt N’Tidits (1re partie)

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  7. Artisans de l'ombre Dit :

    Histoires vraies
    De l’or en barres (5e partie)

    Résumé de la 4e partie n Le capitaine Williams et son équipage réussissent à trouver l’or, mais il craint que les Japonais ne le leur dérobent dès qu’ils auraient eu vent de l’affaire…

    Dix-huit octobre 1941. Le «Claymore» est de nouveau au-dessus de l’épave du «Niagara». Pendant leur courte escale à Whangarei, John Williams et Jeremy Johnson ont pris des vivres et le minimum de repos nécessaire. A présent, ils se remettent au travail, et c’est fabuleux, merveilleux ! Guidée de main de maître par Williams, la benne pelleteuse remonte une à une les caisses en les prenant délicatement dans ses mâchoires et en les déposant doucement sur le pont.
    Les opérations avancent à un rythme vertigineux.
    Certains jours, la benne ramène jusqu’à dix caisses de dix barres chacune et la barre pèse douze kilos et demi. Le butin est installé dans la chambre du capitaine Williams. C’est impressionnant, éblouissant, c’est à se mettre à genoux. Il y a un plancher d’or, des murs d’or. C’est un miroir d’or, un fleuve d’or ! On en a mal aux yeux.
    Pourtant, si les marins vivent dans un rêve doré au sens propre du terme, il n’en est pas de même du lieutenant de vaisseau Johnson. Lui, c’est un soldat. Il n’oublie pas la guerre et il est parfaitement conscient du danger qui les menace tous.
    Aussi, il sent son cœur s’arrêter lorsque, le 1er décembre, un point apparaît à l’horizon : un avion !
    Il n’y a pas de danger que la RAF en ait envoyé un dans le secteur. Il n’est pas difficile de deviner sa nationalité. Oui, c’est bien cela. Maintenant, le lieutenant distingue parfaitement les ronds rouges sur les ailes. L’avion japonais effectue sa reconnaissance sans gêne aucune. Il décrit de petits cercles à vitesse réduite au-dessus du «Claymore». Il est sans doute en train de prendre des photos. Le manège dure environ un quart d’heure, puis l’avion disparaît.
    Lorsqu’il est parti, le capitaine Williams lance à ses hommes :
    — Allez, les gars, ne nous laissons pas distraire ! On reprend le boulot.
    Mais Jeremy Johnson n’est pas du tout de cet avis.
    — Non ! Il faut arrêter immédiatement Vous avez vu l’avion ? On ne peut plus rester ici. Il faut partir.
    John Williams lui pose la main sur le bras.
    — Du calme, mon garçon. Les Japonais ne sont pas encore en guerre.
    — Qu’est-ce que vous en savez ? Nous n’avons pas de radio…
    Williams aspire une longue bouffée de sa pipe.
    — S’ils étaient en guerre, ils nous auraient mitraillés.
    Le lieutenant de vaisseau secoue la tête énergiquement.
    — Pas du tout. Ils auraient été bien bêtes de mitrailler des gens qui font tout le travail à leur place. Ils ont signalé notre position et un bateau de guerre va venir nous cueillir.
    Le capitaine Williams hausse les épaules.
    — Faites-moi confiance, garçon. Je sais ce que je fais. (à suivre…)

    D’après Pierre Bellemare

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  8. Artisans de l'ombre Dit :

    Retour au pays natal (22e partie)
    Par K. Noubi

    Résumé de la 21e partie n Avant d’embarquer pour l’Algérie, Kenza a l’occasion de revoir Tarik, venu lui dire au revoir et lui faire une déclaration.

    Elle a pris place avec sa mère, près du hublot. Mohammed et Omar sont derrière. Les deux petits sont dans une autre rangée.
    — Tu rêves ? demande Fadhéla
    La jeune fille est si absorbée qu’elle ne répond pas. Mais Mohammed, derrière, a entendu.
    — Elle rêve à ses amis, dit-il
    Fadhéla croit qu’il parle de ses copines.
    Oh, elle les verra !
    — Ce ne sont pas des filles que je parle !
    — Arrête, dit Fadhéla, c’est de l’histoire ancienne !
    — C’est ce que tu crois !
    Kenza sursaute.
    — Vous parlez de moi ?
    — Tu paraissais absorbée !
    — Je réfléchissais !
    — A ton petit ami ? dit Mohammed
    — Toi, lâche-moi les baskets !
    — Tu crois que je ne t’ai pas vue, tout à l’heure, avec le type !
    Kenza hausse les épaules.
    — Je ne voulais rien dire, mais tu me dois des explications !
    — Va te faire f…
    Mohammed lui tire les cheveux. Elle pousse un petit cri. Omar, absorbée dans la lecture d’un journal, lève les yeux.
    — Que se passe-t-il encore ?
    Mohammed est prêt à tout raconter. Fadhéla l’arrête.
    — Ce n’est rien, des querelles comme d’habitude
    — C’est que… dit Mohammed
    Fadhéla se retourne.
    — Toi, tu vas te taire. Tu nous donnes assez de fil à retordre comme ça !
    Omar ne veut pas d’une querelle.
    — Vous n’allez pas vous bagarrer tout le temps, au pays ! Quel spectacle, vous allez donner de la famille !
    — Ne t’en fais pas, je vais m’occuper d’eux.
    Omar reprend sa lecture. Mohammed se penche vers Kenza.
    — Tu me le payeras !
    — Tu ne me feras rien !
    — Taisez-vous !
    Kenza se tait. Fadhéla se penche vers elle.
    — C’est vrai ce que ton frère a dit ?
    — C’est un ancien camarade de lycée… Il m’a saluée !
    — Tu es sûre qu’il n’y a rien avec lui ?
    — Non ! Et puis, il est d’origine algérienne ! (à suivre…)

    K. N.

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  9. Artisans de l'ombre Dit :

    Au coin de la cheminée
    Taourirt N’Tidits (2e partie)

    Résumé de la 1re partie n El-Hadj Amrouch, un homme très respecté, va en ville et laisse sa femme seule. Cette dernière reçoit un invité qui se présente comme un ami de son mari…

    La porte s’ouvrit brusquement et un homme essoufflé s’abattit sur le banc des hôtes. La maîtresse de la maison, suivie de M’kabra, ferma la porte avec le verrou en bois : une troupe nombreuse approchait et ne tarda pas à heurter en criant.
    — Qui est là, qui fait tant de tapage ? dit Fatima.
    — Nous sommes, répondit-on, les gens de Bou-Dafa, des Aït Yahia. Nous poursuivons Amar Amzian des Aït Fraoucen, qui a tué notre frère Ali et sur qui nous avons rekba (vendetta). Fais-le sortir de ta maison, ou nous te regarderons et te traiterons comme ennemi.
    Fatima regarda Amar qui tendit vers elle ses mains suppliantes.
    — Tu es chez toi, dit-elle, sans paraître s’émouvoir. Ne crains rien, tu es en sûreté.
    Et marchant d’un pas délibéré vers la porte, suivie de M’kabra, elle ouvrit brusquement et parut sur le seuil.
    — Je suis, dit-elle aux assaillants, Fatima Naït Ali, femme d’El Hadj Amrouch. Mon mari est absent, passez votre chemin, il n’y a pas d’homme ici pour vous répondre.
    La fière Kabyle se tenait droite dans l’embrasure de la porte, les bras étendus comme pour défendre à tous l’approche du foyer domestique, elle apparut aux gens de Aït Yahia comme entourée d’un nimbe rougeâtre, dernier éclat du feu allumé derrière elle pour le repas du soir.
    Interdits, ils se pressaient tumultueusement dans la rue étroite. Le nom d’El Hadj Amrouch, jeté par la matrone comme un défi, refroidissait déjà leur ardeur : le respect de la femme mariée, qu’affichent tous les Kabyles lorsqu’ils sont en réunion, l’emporta sur leur soif de vengeance.
    Le chef de la bande, tenant la tête un peu tournée pour ne point paraître regarder le visage de Fatima, répondit :
    — Nous sommes les Aït Mansour de Bou-Dafal, ô femme, que le salut soit sur toi ! Ne sois point inquiète, ni fâchée, nous n’avons point contre toi ni ton mari d’intentions mauvaises. Nous poursuivons seulement Amar Amzian, pour lui faire payer la dette du sang. Il est entré ici, chasse-le, car il n’est point convenable qu’un étranger couche dans une maison dont le maître est absent.
    — La horma (honneur) d’El Hadj Amrouch est toujours sous son toit, dit la matrone en s’écartant un peu du passage si vous voulez prendre Amar Amzian sans son consentement, le voilà ! Vous n’avez devant vous que Fatima et sa chienne. Mais n’oubliez pas que, si un cheveu tombe de sa tête, mes cris réveilleront les hommes de Taourirt et, dès ce soir, les chacals pourront goûter à vos cadavres. (à suivre…)

    Récit et légendes de la grande Kabylie par B. Yabès

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  10. Artisans de l'ombre Dit :

    Histoires vraies
    De l’or en barres (6e partie et fin)

    Résumé de la 5e partie n Jeremy Johnson, en sa qualité de soldat, s’inquiète sérieusement quand un avion japonais effectue une reconnaissance au-dessus du «Claymore», mais le capitaine Williams n’en tient pas compte et continue de récupérer l’or…

    Jeremy Johnson commence à perdre le contrôle de lui-même.
    — Qu’est-ce que vous savez ? Vous vous croyez plus fort que tout le monde et vous ne savez rien du tout ! Nous allons tout perdre par votre faute.
    Williams ne répond pas. Le lieutenant s’énerve de plus en plus.
    — Ecoutez-moi, Williams. Tout à l’heure j’ai compté les barres. Nous en sommes à cinq cent quatre. Vous entendez ? Cela fait plus de six tonnes ! Six tonnes d’or, vous ne trouvez pas que c’est suffisant ? Si on continue, ne serait-ce qu’un jour de plus, ces six tonnes deviendront zéro ! Vous serez ruiné et moi je n’aurai plus qu’à me tirer une balle dans la tête : j’au-rai livré des millions de dollars à l’ennemi.
    Le capitaine répond, sans lâcher sa pipe
    — Il y a encore de l’or en dessous. On continue.
    Johnson l’agrippe par son paletot :
    — Mais enfin, espèce de vieux fou, espèce de vieux grigou, vous n’avez donc rien compris ?
    Williams se dégage avec une force peu commune
    — Ça suffit comme ça ! C’est moi qui commande
    ici ! Un mot de plus et je vous fais enfermer dans la cale. Le lieutenant ne peut rien répliquer. Il doit assister, impuissant, à la suite des opérations. Les jours passent : 2, 3, 4 décembre. Les caisses se succèdent sur le pont et les barres s’entassent dans la cabine du capitaine. Cinq cent vingt, cinq cent cinquante, cinq cent soixante-dix. Il y en avait six cent quarante en tout sur le «Niagara». Jeremy Johnson scrute le ciel et la mer avec angoisse. Il s’attend à tout instant à voir surgir un avion, un bateau qui réduira tous leurs efforts à néant. Tout cela pour quelques kilos d’or supplémentaires, pour quelques dizaines de milliers de livres sterling dans la poche du capitaine. On a bien raison de dire que l’or rend les hommes fous !
    7 décembre 1941, 6 heures du matin. Comme chaque jour, l’équipe du «Claymore» s’apprête à prendre son poste, mais la voix du capitaine Williams retentit :
    — Arrêtez tout, nous rentrons !
    Jeremy Johnson, qui était juste derrière le capitaine Williams, n’en revient pas.
    — Je vous approuve, mais j’avoue que je ne com-prends pas. Pourquoi maintenant ?
    John Williams allume sa première pipe de la journée.
    — Parce que c’est comme ça.
    — Nous en sommes à six cent cinq barres. Il en reste trente-cinq au fond.
    — Eh bien, qu’elles y restent ! Vous vouliez qu’on parte, on part ! Alors, taisez-vous.
    7 décembre 1941, 11 heures du soir. Le «Claymore» arrive à Whangarei. Il règne une atmosphère étrange dans le port. D’abord, il fait entièrement nuit : pas de lumières aux fenêtres, même l’éclairage public est coupé. Et puis on entend un peu partout sur les quais des cris, des ordres.
    Le «Claymore» s’amarre. Un officier surgit, une lampe de poche à la main, et avance vers le lieutenant.
    — Faites éteindre immédiatement vos feux de posi-tion !
    — Pourquoi immédiatement ?
    — Vous n’êtes pas au courant ? Les Japonais ont détruit la flotte américaine à Pearl Harbor. C’est la guerre. On peut être attaqués d’un instant à l’autre.
    Jeremy Johnson éprouve une curieuse sensation. Il se tourne vers le capitaine Williams dont le visage est éclairé par le fourneau de son éternelle pipe :
    — Vous le saviez ?
    — Non. Vous l’avez dit vous-même : nous n’avons pas de radio à bord.
    — Mais ce n’est pas possible une pareille coïnci-dence ! Il doit bien y avoir une explication…
    Peut-être, mais le capitaine Williams ne la donnera jamais. La seule chose certaine, c’est qu’entre octobre et décembre 1941 le «Claymore» a repêché six cent cinq barres d’or, sept tonnes et demie, le plus grand trésor jamais sorti des mers !

    D’après Pierre Bellemare

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  11. Artisans de l'ombre Dit :

    Ainsi va la vie
    Retour au pays natal (23e partie)
    Par K. Yerbi

    Résumé de la 22e partie n Kenza et Mohammed se querellent dans l’avion. Mohammed a vu sa sœur avec un garçon et il le lui reproche. La jeune fille nie tout.

    C’est le neveu de Omar, Ahmed, qui vient les chercher à l’aéroport. Le pauvre attend depuis deux heures, il sue à grosses gouttes.
    — tu es en nage ! dit Fadhéla.
    — il fait chaud !
    — et au village, demande Mohammed, il fait chaud ?
    — Très chaud même !
    Les garçons exultent.
    — chouette, la plage doit être formidable !
    — nous rentrons au village, dit Omar, nous n’allons pas à la plage !
    — Demain, je pourrai vous conduire à la plage ! dit Ahmed.
    — chouette ! crient les garçons.
    Omar les gronde.
    — vous n’allez pas déranger à chaque fois votre cousin !
    — je suis en vacances, dit Ahmed, ce sera un plaisir de les emmener à la plage !
    Il n’a rien dit à Kenza, mais il la regarde à la dérobée.
    — comme tu as grandi, dit Omar. Je ne te reconnais plus !
    — les enfants ont grandi aussi !
    — moi, je t’ai reconnu, dit Mohammed.
    — moi aussi, mais les petits…
    Fadhéla sourit.
    — et kenza, tu l’as reconnue ?
    — vaguement.
    — et toi, Kenza, continue sur sa lancée Fadhéla, tu as reconnu ton cousin.
    La jeune fille est gênée.
    — je ne sais pas…
    Ahmed s’enhardit.
    — quoi, tu m’as oublié ?
    — il y a longtemps qu’elle n’est pas venue au pays ! l’excuse Fadhéla.
    Omar lance d’un ton jovial :
    — ce sera pour tout le monde l’occasion de se connaître !
    Fadhéla interroge encore le jeune homme.
    — et le couscous, quand allons-nous le manger ?
    — Le couscous ?
    — celui de ton mariage !
    — tu te maries ? demande Mohammed.
    Ahmed est gêné.
    — pas pour le moment…
    — mais ça viendra, ça viendra…
    Ahmed veut changer de discussion.
    — vous voulez qu’on s’arrête pour prendre des rafraîchissements ?
    — oh, oui, disent Tahar et Sami, nous avons soif ! (à suivre…)

    K. Y.

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  12. Artisans de l'ombre Dit :

    Au coin de la cheminée
    Taourirt N’Tidits (3e partie)

    Résumé de la 2e partie n Pour venger leur frère, les aït Mansour sont à la poursuite de Amar Amzian, l’invité de la femme de El-Hadj Amrouch qui les menace d’ameuter tout le village, s’ils touchent le moindre cheveu de son hôte…

    Là-dessus, elle ferma, sans précipitation, la porte, sans s’inquiéter davantage des Aït Yahia. Elle se retourna vers Amar Amzian et dit :
    — Repose en paix sur le banc, mon hôte ; je vais t’apporter le repas et mon fils, bien qu’il n’ait que six ans, essayera de remplacer son père et sera à ta disposition pour te servir.
    Elle rentra dans la cour, et la chienne, comme comprenant qu’elle avait mission de défendre l’hôte envoyé par Dieu, se coucha entre les battants de la porte de la rue. Le repas fut bientôt achevé et les femmes s’étant enfermées dans une des chambres, Amar Amzian put dormir, en pleine sécurité, protégé par l’honneur d’El-Hadj Amrouch. Avant le jour Fatima prit une galette de blé mélangé d’orge et des figues sèches
    — Mon hôte, dit-elle, tes ennemis sont partis, tu peux t’éloigner sans crainte sous la garde de Dieu.
    — Femme, dit Amar, je n’oublierai point que tu m’as sauvé la vie : ton mari a un fils en moi et mes enfants lui appartiennent. Mais la vengeance des Aït Yahia est encore suspendue sur ma tête, elle saura m’atteindre avant mon retour dans mon pays si je n’ai pas l’anaïa (protection) de ton mari. Que dois-je faire ? Ne peux-tu me donner toi-même cette anaïa et un gage qui la fasse reconnaître ? Personne n’osera ainsi attenter à ma vie et à la horma (l’honneur) d’El-Hadj Amrouch.
    — L’anaïa est la montagne de feu, dit sentencieusement Fatima, il n’appartient pas à une faible femme d’en disposer ; mais, en cette circonstance, je pense que le maître m’approuvera. Pars la tête haute, je te donne l’anaïa d’El-Amrouch de Taourirt. Voilà sa chienne M’kabra ; elle sera le gage qui te fera respecter, tout le monde sait qu’elle appartient à notre maison et connaît sa force et sa fidélité. Attache-la avec cette corde en poils de chèvre, elle te suivra. Quand tu seras à Djemâa Saharidj, détache-la, elle reviendra ici d’elle-même.
    Amar, se baissant, prit sa barbe de la main droite et portant à sa bouche l’extrémité de la ceinture de Fatima :
    — Je te jure, ô femme, que ta générosité ne sera point sans profit pour ta maison, dussé-je vendre mon bien et mes enfants, je te récompenserai et tu deviendras l’égale des plus riches de la tribu.
    — Le salut soit avec toi, dit Fatima. Allons, M’kabra, suis l’hôte du maître et garde-le de la rekba. (à suivre…)

    Récit et légendes de la grande Kabylie par B. Yabès

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  13. Artisans de l'ombre Dit :

    Histoires vraies
    La voix des sans-voix (1re partie)

    Il fait froid, très froid, aux alentours de
    -15°C, cette nuit du 3 au 4 janvier 1954. Dans une grande bâtisse peu gracieuse de Neuilly-Plaisance, entourée d’un terrain qui a des allures de dépotoir, un homme veille. Il a gardé sur lui son béret fatigué et ses gants de laine troués, car le poêle ne réchauffe guère l’atmosphère et il a passé un vieux blouson sur sa soutane de prêtre. Il s’appelle Henry Grouès et il a quarante et un ans.
    S’il veille, c’est qu’il attend un coup de téléphone capital. En ce moment même, est en train de se tenir à la chambre des députés une séance de nuit et son ami Léo Hamon, gaulliste de gauche, défend l’amendement pour lequel ils ont bataillé tous les deux dégager du budget des HLM une somme d’un milliard de francs, afin de construire des cités d’urgence pour les sans-logis. Car la situation est effectivement urgente, en cet immédiat après-guerre, elle est même dramatique et Henry Grouès a décidé de se battre avec le même acharnement que quelques années plus tôt quand il était dans la Résistance. C’est même pour cela qu’il a repris son nom de maquis : l’abbé Pierre.
    C’est en 1912 que naît Henry Grouès, à Lyon, au sein d’une famille catholique aisée de huit enfants.
    Tout jeune, il manifeste déjà son caractère passionné. Il veut être quelqu’un sortant de l’ordinaire; faire quelque chose de grand, mais pour le reste, il hésite. Il ne sait pas encore s’il sera missionnaire, marin ou bandit.
    Un voyage à Rome décide de son destin. Au retour, il assiste à la messe dans le monastère d’Assise, et c’est l’illumination : il entrera dans les ordres ! Il devient novice chez les capucins, mais il se rend vite compte qu’il est trop actif pour la vie contemplative des moines. Il préfère se faire prêtre. Il est ordonné en 1938, à Grenoble.
    Aumônier en 1939-1940, il revient à Grenoble après la défaite et il ne tarde pas à entrer dans l’illégalité. Deux familles juives lui demandent de les cacher. Il accepte, puis les fait passer en Suisse, avec la complicité d’un montagnard et d’un douanier. Elles sont suivies de nombreuses autres et son activité de résistant l’occupe bientôt tout entier.
    Il parraine des maquis du Vercors et publie un journal : L’Union patriotique indépendante. C’est à cette occasion qu’il emploie pour la première fois son nom de guerre : l’abbé Pierre. Traqué par la Gestapo et la Milice, il quitte Grenoble pour Lyon, puis Lyon pour Paris. De là, il organise des passages pour l’Espagne puis il gagne lui-même Alger où il rencontre le général de Gaulle, qui le nomme aumônier de la marine, et il embarque sur le «Jean-Bart».
    Henry Grouès, alias l’abbé Pierre, rentre à Paris à la Libération, pour découvrir toutes les misères nées de la guerre. Le général de Gaulle le pousse à se présenter à l’Assemblée nationale et il est élu député de la Meurthe-et-Moselle, avec l’étiquette MRP, un parti catholique de droite. Mais une fois à la Chambre, il se montre un député atypique. Résolument pacifiste et social, il vote le plus souvent avec les communistes. Il finit par démissionner en 1951.
    Entre-temps, il s’est lancé dans la grande aventure qui va devenir la sienne. Avec ses indemnités de parlementaire, il loue en 1949 une grande maison délabrée à Neuilly-Plaisance et il s’entoure d’une petite équipe : Lucie Coutaz, qui était son assistante dans la Résistance, Georges Legay, un ancien bagnard qu’il a sauvé du suicide, et puis d’autres : un jeune délinquant échappé d’une maison de correction, un boxeur sortant de prison et tant et tant d’infortunés. A tous il dit simplement : «Je ne peux rien vous donner, mais vous pouvez m’aider.» (à suivre…)

    D’après Pierre Bellemare

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  14. Artisans de l'ombre Dit :

    «L’endroit le plus relaxant au monde»

    l En ces temps de crise économique, un scientifique britannique assure avoir trouvé l’antidote au stress : l’endroit le plus relaxant au monde. Le professeur Richard Wiseman a mis à profit 30 ans de recherche pour mettre au point ce qu’il considère être la combinaison la plus apaisante de couleurs, sons et odeurs. Le résultat en est une pièce installée dans l’Université de Hertfordshire, à Hatfield, au nord de Londres. En pénétrant dans l’endroit, les participants s’allongent sur des tapis de sol et sont baignés dans une musique douce et une lumière d’un vert faisant penser à une clairière. Ils fixent un écran bleu pâle tandis que des panaches de fumée blanche montent au plafond, et que des ventilateurs répandent une odeur de lavande. Le tout semble avoir son effet sur les dizaines de banquiers stressés et autres employés lessivés qui ont participé à cette expérience tout au long de la semaine. «Il y a deux avantages à se trouver dans la pièce, le premier, c’est d’abaisser les indicateurs physiologiques du stress : la pression artérielle, le rythme cardiaque. Le deuxième, c’est que les gens se sentent bien quand ils sont ici et c’est un effet à long terme.»

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  15. Artisans de l'ombre Dit :

    Ainsi va la vie
    Retour au pays natal (24e partie)
    Par K. Noubi

    Résumé de la 23e partie n C’est le fils de la tante Taos, Ahmed, qui accueille la famille à l’aéroport et l’emmène au village.

    La journée a vite passé. On a mangé chez Taos, puis on est allé dans la maison familiale. Omar, qui vit dans un étroit appartement de Paris, a construit une belle maison et l’a équipée.
    — Ah, dit Fadhéla, si je pouvais transférer cette maison à Paris, je serais la plus heureuse des femmes !
    Elle se retourne vers les enfants.
    — La maison vous plaît ?
    — Oh, oui, dit Tahar. Ici, au moins, j’ai ma chambre !
    — Moi aussi, dit Sami.
    — Et toi, Kenza ?
    — Oui, c’est beau !
    Mohammed fronce les sourcils.
    — Toi, tu me dois des explications !
    — Arrête, dit Fadhéla, la querelle est close !
    — Pas du tout ! dit Mohammed.
    Fadhéla l’arrête.
    — Toi, je dois te parler !
    — Dis ce que tu as à dire !
    — Non, nous allons rendre visite à une vieille femme !
    — Vas-y toi, moi, je n’ai rien à faire chez les vieilles !
    — Je te l’ai dit : nous avons à parler. Allez, suis-moi, tout de suite !
    Mohammed la suit, de mauvaise grâce.
    — Ouf, dit Kenza, je vais respirer !
    Mais elle court s’enfermer dans sa chambre. Elle s’est procuré un portable et, sans perdre de temps, appelle Tarik. Celui-ci rejette l’appel, puis la rappelle.
    — Tu as reconnu que c’était moi ? demande Kenza.
    — Bien sûr, il y a l’indicatif de l’Algérie. Alors comment ça va ?
    — Plutôt bien !
    — Moi, tu me manques déjà !
    — A moi aussi !
    — J’ai l’impression que ton frère m’a vu avec toi !
    — Et alors ? Je ne suis pas une prisonnière !
    — Tu crois qu’on finira par m’accepter !
    — Tu es Algérien et musulman, non ?
    — Oui ! Tu crois que ce sera suffisant ?
    Kenza éclate de rire.
    — Il faudra demander ma main !
    — Je le ferai !
    — Tu es sérieux ?
    — Oui, je t’aime ! Tu es contre ?
    — Non ! (à suivre…)

    K. N.

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  16. Artisans de l'ombre Dit :

    Au coin de la cheminée
    Taourirt N’Tidits (4e partie)

    Résumé de la 3e partie n L’invité, Amar Amzian, demande à Fatima, la femme d’El-Hadj Amrouch, de lui donner son anaïa, ce qu’elle accepte en lui donnant sa chienne M’kabra comme preuve.

    Elle referma la porte, sans plus écouter les remerciements du Kabyle et revint vaquer aux soins du ménage.
    A peine fut-il engagé dans le chemin creux qui descend de Taourirt, qu’Amar s’aperçut qu’il était suivi. Ne rencontrant personne du village pour lui venir en aide, il prit le parti de s’arrêter, attendant le danger pour faire appel à l’anaïa. Ses ennemis, les gens de Bou-Dafal, l’entourèrent bientôt et s’approchèrent de lui, malgré les aboiements furieux de M’kabra.
    — J’ai l’anaïa d’El-Hadj Amrouch, leur cria-t-il ; laissez-moi passer sans me faire de mal, ou bien sa colère et celle de sa tribu tomberont sur votre tête. Tenez, voilà sa chienne, témoin et preuve de sa parole.
    Les Aït Yahia étaient trop avancés pour reculer; ils se jetèrent sur Amar. Mais ce dernier, aidé de M’kabra et poussant de grands cris, se défendit vaillamment. Lassés bientôt par cette résistance inattendue, n’osant pas se servir d’armes à feu, de crainte d’attirer l’attention des gens de Taourirt, ils se mirent à lancer de grosses pierres. Amar atteint à la tête s’abattit et, malgré les efforts désespérés de la chienne, ses ennemis l’achevèrent en lui coupant la gorge, puis le dépouillèrent de son burnous. M’kabra avait, elle-même, reçu un coup de couteau et rentra péniblement au village, les entrailles pendantes.
    Les Aït Yahia s’enfuirent de leur côté, craignant la vengeance des gens de Taourirt ; le soleil s’était levé et le village s’emplissait du bruit des travailleurs se préparant à descendre aux champs.
    La chienne M’kabra se coucha épuisée devant la porte d’El-Hadj Amrouch et hurla lamentablement pour appeler sa maîtresse. Fatima, en entendant ce cri lugubre, s’écria :
    — Ah ! les gens de Bou-Dafal ont violé l’anaïa d’El-Hadj Amrouch !
    En ouvrant, elle aperçut le gage de l’anaïa, la chienne, couverte de sang, traînant la corde attachée à son cou, le ventre ouvert. Elle la releva, la porta sur de la paille et, se couvrant le visage de la cendre du foyer domestique, elle se mit à gémir avec les siens, comme le font les femmes kabyles quand un de leurs proches est mort.
    Les passants, entendant ces cris, s’informaient. Bientôt tout le village sut que l’anaïa d’El-hadj Amrouch, accordée par sa femme en son absence, avait été violée par les gens de Bou-Dafal. Quand on apprit la grandeur de l’offense, comme on connaissait le caractère et la valeur de l’offensé, on s’attendit à une vengeance terrible.
    Le cadavre d’Amar Amzian fut recueilli et veillé à la Djemâa, jusqu’à ce que ses parents, prévenus de suite, vinssent le chercher. (à suivre…)

    Récit et légendes de la grande Kabylie par B. Yabès

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  17. Artisans de l'ombre Dit :

    Ses cheveux mesurent…2,6 mètres de long

    l Comme Raiponce dans le conte des frères Grimm, ses nattes traînent par terre : une Américaine de 46 ans, qui se laisse pousser les cheveux depuis 20 ans, espère entrer dans le Livre Guinness des Records : ses mèches mesurent aujourd’hui 2,6 mètres de long. Asha Mandela qui vit dans le sud de la Floride s’est inscrite dans la nouvelle catégorie des plus longues dreadlocks du monde. A chaque fois qu’elle se lave les cheveux, la quadragénaire utilise une bouteille entière de shampooing et une autre d’après -shampooing. Et il faut parfois plusieurs jours avant qu’ils sèchent complètement. Avant elle se les lavait trois fois par semaine mais «maintenant je ne le fais plus qu’une fois par semaine», avoue-t-elle. «C’est très fatiguant. Parfois je n’ai pas l’énergie».

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  18. Artisans de l'ombre Dit :

    Ainsi va la vie
    Retour au pays natal (25e partie)
    Par K. Yerbi

    Résumé de la 24e partie n Dès le premier jour de son séjour en Algérie, Kenza contacte Tarik qui lui déclare à nouveau son amour et lui dit qu’il a l’intention de demander sa main.

    Ce soir-là, elle a mis du temps à s’endormir. Elle a revécu, comme un film, toute la journée, à commencer par Tarik qui est venu la guetter dans son quartier. ensuite l’entrevue à l’aéroport et ce baiser qui, dans ses souvenirs, a pris une place importante. C’est la première fois qu’elle a eu ce genre de sensation. C’est comme si une araignée avait parcouru son dos, la faisant frémir de plaisir… Une sensation que, depuis, elle voudrait tellement ressentir.
    C’est peut-être cela, l’amour, se dit la jeune fille. mais ce n’est pas seulement cet instant de bonheur ineffable, mais combien fugitif : c’est aussi cette nostalgie, ce désir de revoir le jeune homme, son image qui ne la quitte plus !
    Elle croyait avoir découvert l’amour avec Alain, son premier copain. Alain est certainement plus beau que Tarik, mais il ne lui a jamais causé une pareille émotion.
    Et quand ils se sont quittés, elle n’en a pas trop souffert.
    Elle se met à penser à ce que Tarik lui a dit, tout à l’heure. Il va demander sa main ! Il semblait inquiet, quant à la réaction de ses parents, mais elle est sûre qu’ils n’y verront pas d’inconvénient. Comme elle lui a dit, c’est un Algérien et un musulman, il n’y aura donc pas de frontières entre eux ! Le tout est de se mettre d’accord avec sa famille !
    Elle pense aussi à son frère aîné, Mohammed. Elle ne s’entend plus avec lui, depuis longtemps et ils se regardent toujours, en chiens de faïence. Il la surveille tout le temps et cela l’agace, mais ce qui l’agace le plus, c’est sa façon de s’ingérer dans ses affaires, de vouloir diriger sa vie !
    Elle comprend que son comportement est le fruit de son éducation, mais elle n’admet pas qu’il se substitue souvent à son père pour lui donner des leçons. Elle n’a pas le temps de l’espionner, comme il le fait, mais elle est sûre qu’il a une copine. Comment peut-il refuser aux autres, ce qu’il se permet à lui-même !
    Kenza ne peut s’empêcher de rire : quand il verra Tarik, il se rappellera le jeune homme qu’il a vu à l’aéroport.
    «Eh bien, oui, lui dira-t-elle, j’étais avec lui ! Aujourd’hui, il vient demander ma main ! Je ne regrette rien !»
    Il ne piquera pas de colère, mais sourira. Oui, sa sœur a fait le bon choix !
    Sur cette pensée, la jeune fille finit par s’endormir.
    Un grand rayon de soleil la réveille.
    — qu’est-ce que c’est ?
    — lève-toi !
    — il est neuf heures ! Les visites vont commencer !
    Kenza se dresse sur son séant.
    — qui vient ?
    — des parents !
    — tu les reçois, toi !
    — non, ils voudront certainement te voir !
    — mais je ne connais personne !
    — ce n’est pas important ! (à suivre…)

    K. Y.

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  19. Artisans de l'ombre Dit :

    Au coin de la cheminée
    Taourirt N’Tidits (5e partie)

    Résumé de la 4e partie n L’anaïa de El-Hadj Amrouch est violée, en l’apprenant Fatima, sa femme, pousse des cris qui ameutent tout le village…

    El-Hadj Amrouch rentra fort tard, joyeux d’avoir fait un bon voyage et de bonnes affaires. Il trouva la maison ouverte, le foyer éteint, sa femme en deuil. Il s’informa, s’inquiétant. Sans paroles, Fatima l’amena au lieu où M’kabra agonisante n’attendait que son maître pour expirer ; la brave bête remua la queue, gémit doucement et, les yeux fixés sur le Kabyle, eut une dernière convulsion.
    — C’est la mort de cette chienne qui t’attriste ? dit El-Hadj, souriant ; certes, c’était une gardienne fidèle, une bonne compagne pour les enfants et pour toi, mais elle peut se remplacer ; la perte n’est pas grande.
    Tout à coup, il remarqua, malgré l’obscurité, la blessure énorme de la bête, les poils rougis et agglutinés, le sang répandu : il comprit que de graves événements s’étaient passés en son absence ; il se tut un instant, réfléchissant à cette mort et au deuil de sa femme.
    — Ah ! cria-t-il enfin, il y a donc eu quelqu’un d’assez audacieux pour chercher à pénétrer ici malgré toi !
    Et sa figure pâlissait de colère contenue, à cause du malheur pressenti.
    Il regardait sa femme, serrant les poings
    — Parle donc, Fatima ! Qui donc a outragé El-Hadj Amrouch de Taourirt ?
    — Ceux qui ont tué la chienne, répondit la femme, et violé l’anaïa donnée en ton nom !
    La colère d’El-Hadj parut subitement tomber, comme si ce qu’il venait d’apprendre lui eût paru invraisemblable et l’eût frappé de stupeur. Il s’assit au bord du kanoun (foyer) éteint, la tête entre les mains, et attendit des explications avec calme, le regard fixe, perdu devant lui.
    Fatima lui raconta l’arrivée d’Amar Amzian, la poursuite des gens de Bou-Dafa, ce qu’elle avait fait et répondu. Elle arriva à dire que l’hôte envoyé par Dieu avait sollicité l’anaïa du chef de la maison et que, comme il était en danger de mort, elle avait cru devoir engager son honneur et celui de son mari. La chienne, gage de l’anaïa, était morte, tuée en défendant l’étranger ; le cadavre d’Amar avait été trouvé dépouillé sur la route et on avait vu s’enfuir les gens de Bou-Dafal. Elle n’ajouta aucune plainte, aucune imprécation; elle savait qu’El-Hadj Amrouch ne laisserait point le crime impuni, ni son honneur maculé.
    El-Hadj sortit de suite et se rendit chez l’amin ; il demanda que l’Assemblée populaire, la Djemaâ, fût réunie d’urgence, dès le soir même ; il avait à lui soumettre une question ne comportant pas de délais. L’amin lui fit connaître que le lendemain, après la prière, l’assemblée écouterait ses plaintes. El-Hadj s’inclina et revint chez lui, où il passa la nuit avec ses parents et les hommes de sa karouba, ne se lassant point d’apprendre, dans tous ses détails, l’outrage qui lui avait été fait. (à suivre…)

    Récit et légendes de la grande Kabylie par B. Yabès

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