Ainsi va la vie
Retour au pays natal (17e partie)
Par K. Yerbi
Résumé de la 16e partie : Kenza prend ses distances avec son ami français, Alain. Elle a peur de son frère Mohammed, qui la surveille de très près.
Les jours passent. La tante Taos est retournée au pays. Elle a réitéré son invitation à Kenza :
— n’oublie pas de venir au pays !
— je viendrai, ma tante !
Kenza n’a pas remarqué le clin d’œil échangé entre sa tante et sa mère.
— nous viendrons tous, cet été !
Kenza a changé de travail. Elle ne revoit plus Alain, mais elle s’est lié à un ancien camarade de classe, Tarik, un garçon d’origine algérienne comme elle. La jeune fille tient quand même sa liaison secrète : Français ou Algérien, pour ses parents, c’est du pareil au même. Une jeune fille de bonne famille ne doit pas sortir avec les garçons.
— si tu veux, lui dit Tarik, j’envoie ma mère !
Kenza le regarde.
— tu ne penses pas demander ma main ?
— pourquoi pas ?
— tu veux qu’on se marie ?
— oui, mais pas tout de suite. Je dois finir mes études !
Kenza ne sait que dire.
— je préfère réfléchir !
— quoi, tu n’es pas sûre de tes sentiments ?
— si…
— alors ?
— je préfère attendre !
Tarik est déçu, mais il ne va pas à l’encontre des désirs de son amie.
— en attendant, montre-toi discret !
— tu as raison. J’ai vu ton frère : je n’ai pas envie qu’il me boxe !
Kenza rit.
— tu n’es pas comme lui, toi ?
— non, bien sûr !
— tu laisserais ta sœur sortir avec un garçon !
— oui !
La jeune fille fronce les sourcils.
— c’est vrai ce que tu dis ?
— oui… Je n’ai pas de sœur !
Kenza rit.
— tu triches ! je sais que si tu avais une sœur, tu penserais autrement !
— je ne peux te répondre !
— tu triches je te dis !
— en tout cas, moi, si j’étais une fille, je me moquerais de ce que penseraient les autres !
— c’est facile à dire, mais tu n’es pas une fille !
Tarik hausse les épaules.
— je m’en moque. Je t’aime, un point c’est tout !
La jeune fille baisse les yeux. (à suivre…)
K. Y.
9 janvier 2010
Histoire