Ainsi va la vie
Retour au pays natal (9e partie)
Par K. Yerbi
Résumé de la 8e partie :Mohammed poursuit sa sœur et veut la punir. Selon lui, elle déshonore la famille, en sortant avec un homme… De surcroît, un Français !
Kenza s’est enfermée dans une chambre et refuse de sortir.
— je ne te ferai rien, dit Fadhéla, mais tu ne vas pas rester là, enfermée !
— je n’ai rien fait de mal…
— on parlera de ça, plus tard !
— je veux parler à papa…
— tu sais bien qu’il ne rentre pas maintenant !
— alors, j’attendrai !
— et ta tante ? Tu refuses de voir ta tante ?
Kenza ne répond pas.
— elle n’arrête pas de te demander !
— bon, je sors, mais tu ne dis rien !
— tu ne voudrais pas que je dise nos secrets aux autres, le linge sale, nous le laverons en famille ! Alors, dépêche-toi de sortir !
Quelques minutes après, Kenza, qui a revêtu une robe d’intérieur et lâché ses cheveux, sort. Elle est d’une beauté à couper le souffle.
— ma tante !
La tante, qui regardait la télévision, se retourne.
— c’est moi, ma tante !
La tante sourit.
— ah, Kenza, ma petite, dans mes bras !
Kenza va vers elle. Taos l’enlace.
— ah, comme tu as grandi !
Et elle ajoute.
— et comme tu es jolie !
Fadhéla entre au salon. Taos hoche la tête.
— ah, ma chère amie, tu as une fille merveilleuse !
— tu exagères…
— si, si, c’est une véritable princesse !
Taos tique aussitôt.
— dis, on n’a pas encore demandé sa main ?
Fadhéla rit.
— non, non, elle est jeune ! Elle n’a que dix-huit ans !
— et alors, à cet âge, j’avais déjà trois enfants !
— les temps ont évolué !
Taos se retourne vers Kenza.
— qu’est-ce tu dirais, si on demandais ta main… Je veux dire quelqu’un du pays, bien sûr !
Kenza secoue la tête.
— non, ma tante, non !
— pourquoi pas si le prétendant a une bonne situation ?
— je veux d’abord faire la mienne, ma tante !
— elle a encore le temps de penser au mariage, dit Fadhéla. (à suivre…)
K. Y.
8 janvier 2010
Histoire