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7.Histoires vraies -Le mur de l’Atlantique (7e partie)

8 janvier 2010

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Histoires vraies
Le mur de l’Atlantique (7e partie)

Résumé de la 6e partie : Gilbert Renault, alias Remy, détenteur de la précieuse carte, apprend que sa vie est en danger, il décide alors de rejoindre, accommpagné de toute sa famille, l’Angleterre…

Rentré dans son appartement parisien, le colonel Rémy prend les contacts prévus en cas d’urgence. Il fait annoncer sa venue à Londres par l’émetteur radio clandestin. Il donne instruction à tous les membres de son réseau de se disperser jusqu’à nouvel ordre et il se rend à la gare Montparnasse, avec deux valises pleines : l’une contient ses effets personnels, l’autre est bourrée de documents secrets, dont les plans du mur de l’Atlantique en Normandie.
Son arrivée à Pont-Aven, qu’il n’avait pas annoncée, est un intense moment d’émotion. Sa femme Edith était en train de donner le biberon à leur petit dernier, âgé de six mois, tandis que les trois autres jouaient dans le jardin. Elle se précipite vers lui, l’air plus angoissé qu’heureux de sa venue:
— Qu’est-ce qui se passe ? Il est arrivé quelque chose ?
— Oui. Nous devons passer en Angleterre le plus tôt possible. Je vais aller sur le port. Prépare-toi. Si tout va bien, nous partirons à l’aube.
Peu après, Gilbert Renault est sur les quais de Pont-Aven. Le temps est radieux. Les maisons pimpantes et les bateaux peints de couleurs vives composent un spectacle charmant ; seuls quelques uniformes vert-de-gris rappellent qu’on est en guerre. Gilbert Renault va directement sur le «Deux Anges», un petit homardier avec trois hommes d’équipage.
Le patron, Alex le Quérec, est sur le pont. Rémy sait qu’il fait partie de la Résistance locale et qu’il peut s’adresser à lui en cas de besoin.
— J’aurais besoin de passer en Angleterre demain, mais je ne serai pas seul.
— Qui sera avec vous ?
— Ma femme et mes quatre enfants. C’est possible ?
Alex le Quérec ouvre l’écoutille de la petite cale où on jette les homards.
— Il faudra vous serrer, mais il n’y a pas de problème.
— Il y a aussi une grosse valise.
— Ça ira…
Le patron des «Deux Anges» réfléchit un instant et ajoute :
— Soyez ici demain, à 6 heures. Cela nous permettra de nous présenter à l’embouchure de la rivière en même temps que les pêcheurs des autres petits ports. Si nous arrivons avec eux à Port-Manech, nous aurons de meilleures chances de passer. C’est là que les Allemands inspectent les bateaux de pêche.
— Comment pratiquent-ils ?
— Ils sont une quinzaine. Ils montent à bord d’un bateau sur deux.
— Et s’ils viennent sur le «Deux Anges», ils nous trouveront ?
— Pas forcément. Quelquefois, ils ne demandent que les papiers. De toute façon, nous serons entre les mains de la Providence…
Le lendemain à 6 heures, Edith, avec le bébé dans les bras, les trois autres enfants et le colonel Rémy, portant la valise renfermant les plans du mur de l’Atlantique, se présentent devant le «Deux Anges». La jeune femme a un mouvement de recul en voyant l’exiguïté de la cale.
— C’est trop petit. Nous ne tiendrons jamais.
— Mais si, pressez-vous ! Il ne faut pas vous faire remarquer. (à suivre…)

D’après Pierre Bellemare

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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11 Réponses à “7.Histoires vraies -Le mur de l’Atlantique (7e partie)”

  1. Artisans de l'ombre Dit :

    Ainsi va la vie
    Retour au pays natal (16e partie)
    Par K. Noubi

    Résumé de la 15e partie :Kenza revoit Alain, mais les rapports ont changé entre eux. Alain en a assez de la clandestinité. La jeune fille lui explique qu’elle n’a pas le choix.Suite…

    Ils espacent les rendez-vous. Kenza devient aigrie et ne parle plus à personne. Sa tante, qui est sortie de l’hôpital, veut causer avec elle, mais elle se défile.
    — J’ai mal à la tête !
    Ou alors, elle entre dans sa chambre et, sans donner de raison, refuse d’en sortir.
    Depuis quelques jours, elle surprend sa mère et sa tante en train de parler d’elle. Dès qu’elle arrive, elles s’arrêtent.
    — Vous parliez de moi ? demande-t-elle.
    — Non, non… dit sa mère.
    — On te trouve plutôt distante ! dit la tante.
    — Je suis fatiguée ma tante, je travaille beaucoup !
    La tante acquiesce.
    — Tu as raison, tu dois gagner ton trousseau !
    La jeune fille ne comprend pas.
    — Quel trousseau ?
    — Mais ton trousseau de mariage !
    Elle rit.
    — Moi, me marier ?
    Elle se rappelle le mot d’Alain :
    — Ce n’est pas dans mes projets !
    — Ce n’est pas pour tout de suite, mais il faut y penser dès maintenant.
    La chose amuse Kenza.
    — Et qu’est-ce qu’il faut pour faire un trousseau de mariée ?
    La tante lui énumère toutes les choses qu’une jeune femme doit prendre avec elle : robe, sous-vêtements, couvertures, rideaux…
    Kenza éclate de rire.
    — Il faut tout ça !
    — Oui… Il y a même des filles qui prennent des nappes ! De mon temps, la mariée prenait même une armoire !
    — C’est très drôle ! Et l’époux, qu’est-ce qu’il donne ?
    — Une parure, des robes, des souliers…
    — Mais c’est ruineux les mariages au bled !
    — C’est la coutume, ma fille !
    — Je voudrais bien assister à un mariage !
    La tante sourit et regarde Fadhéla.
    — Je t’invite cet été, il y aura au moins quatre mariages dans la famille !
    — Et ton fils, tante Taos, quand le marieras-tu ?
    Taos regarde de nouveau Fadhéla.
    — Bientôt, si Dieu veut !
    Fadhéla intervient.

    — J’ai discuté avec Omar, je crois que cet été, nous passerons les vacances au pays ! (à suivre…)

    K. N.

    Dernière publication sur 1.Bonjour de Sougueur : Mon bébé, Justin, me manque beaucoup

  2. Artisans de l'ombre Dit :

    Il est décédé hier : Adieu Aouis !

    PUBLIE LE : 09-01-2010 | 00:00 | PAR Lyès Aouiche

    Hannachi : «Un grand monsieur nous quitte»
    Saâdane : «Il était comme un frère»

    Sa famille, ses proches ainsi que ses amis attendaient de revoir l’ex-international de la Jeunesse Sportive de Kabylie, Kamel Aouis, qui se trouvait en France depuis 3 longs mois pour se soigner. Mais voilà qu’il a rendu l’âme à l’aéroport d’Orly où il s’apprêtait à embarquer pour l’Algérie. Pour rappel, l’ancien joueur de la JSK se trouvait à l’hôpital Beaujon de Clichy (Paris). Souffrant d’une pancréatite, Aouis y était hospitalisé depuis septembre dernier, après avoir été hospitalisé à l’hôpital de Tizi Ouzou. Il faut dire que depuis qu’il était malade, ses amis, les actuels dirigeants de la JSK, à leur tête le président Hannachi, ainsi que les autres représentants d’autres clubs algériens se sont mobilisés pour que Kamel Aouis puissent bénéficier d’une prise en charge à l’étranger. Agé de 58 ans, le défunt Kamel Aouis a évolué de 1972 à 1985 au sein de la JSK et compte une quinzaine de sélections en Equipe nationale. Sept fois champion d’Algérie, il a gagné une Coupe d’Afrique des clubs champions en 1981 ainsi qu’une Super Coupe d’Afrique en 1982 avec la JSK. Il a été champion du Maghreb avec l’équipe nationale universitaire en 1975 et médaillé d’or aux Jeux africains de 1978 d’Alger. Le corps du défunt sera rapatrié une fois les formalités administratives d’usage accomplies en France.
    Lyès Aouiche

    Saâdane : «C’était un intellectuel et d’une éducation exemplaire»
    Lorsqu’on a appris le décès de Kamel Aouis, Rabah Saâdane se trouvait à quelques mètres de nous et s’apprêtait à rejoindre sa chambre d’hôtel. En lui apprenant à notre tour cette grande perte, le sélectionneur national était tout retourné et l’émotion était visible sur son visage. «Je suis très peiné d’apprendre le décès de mon ami Kamel Aouis. C’est avec un immense regret que j’apprends cette triste nouvelle. J’étais allé le voir à Paris peu avant le match du Caire, parce que c’était un ami que j’estimais énormément. Il y avait une grande amitié entre nous», nous a-t-il confié les larmes aux yeux avant de poursuivre.

    «J’étais allé le voir à Paris avant le match du Caire»
    «Aouis était un intellectuel que j’appréciais aussi bien sur le terrain qu’en dehors. On s’était croisés à plusieurs reprises en tant que joueurs. Il était exemplaire aussi bien comme joueur ou dirigeant de la JSK. C’était un homme de grande éducation, très gentil et toujours souriant. Je l’estimais vraiment beaucoup. Franchement, ça me fait énormément de peine. C’est une grande perte pour nous tous. Allah yerrahmou wayouessaâ âlih. Je suis encore plus triste pour sa famille à laquelle j’adresse mes plus sincères condoléances», a ajouté Saâdane avec beaucoup d’émotion.
    N. D.

    Moh Cherif Hannachi : «La JSK a perdu un grand homme»
    «La JSK vient de perdre un grand homme, c’est avec une immense tristesse que nous avons accueilli la nouvelle. C’est vraiment un coup dur ce qui vient de nous arriver. C’était un homme qui a servi et honoré la JSK pendant plusieurs années. Nous ne l’oublierons jamais, car la JSK se souviendra toujours de ses hommes.»
    L. F.

    Mouloud Iboud (ancien joueur de la JSK) : «C’est un choc»
    «Sincèrement, je ne peux m’exprimer, je ne sais quoi dire. Nous venons de perdre un grand homme en la personne de notre cher ami ancien coéquipier à la JSK. Kamel Aouis était comme un frère pour moi, un homme de grande valeur qui a réussi à conquérir le cœur des Kabyles. Son passage à la JSK restera gravé dans nos mémoires. Il était l’un des rares joueurs à allier le sport et les études. Il nous a été sincèrement d’un grand apport à la JSK et on ne l’oubliera jamais.»
    L. A.

    Mourad Rahmouni (JSK) : «C’est une énorme perte»
    Même si je n’ai pas eu la chance d’évoluer à ses côtés, j’ai connu Kamel Aouis qui était l’une des figures emblématiques de la JSK et du football national. Je suis vraiment attristé. Il nous a quittés à la fleur de l’âge, au moment où il pouvait tant donner pour le sport. C’était une personne très estimée en Kabylie. Il a passé ses plus belles années avec nous et il nous manquera beaucoup. Puisse Dieu lui accorder Sa Sainte Miséricorde et assister sa famille en cette pénible épreuve. Nous l’oublierons jamais.»
    L. A.

    Lire la suite: http://www.lebuteur.com/division-1/actualites/il-est-decede-hier-adieu-aouis#ixzz0c6aVuh03

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  3. Artisans de l'ombre Dit :

    Histoires vraies
    Le mur de l’Atlantique (8e partie et fin)

    Résumé de la 7e partie n Gilbert Renault – avec sa famille et la carte dans ses bagages –, se retrouve dans la cale du «Deux anges».

    Bientôt la cale est pleine. Effectivement, ses occupants n’ont pas la possibilité de faire le moindre geste. Leur situation est inconfortable, mais elle n’est pas prévue pour durer longtemps. Le Deux Anges a rendez-vous au large avec le N-51, une vedette rapide anglaise.
    En fait, le seul problème de la traversée est le contrôle à Port-Manech. Si les Allemands ouvrent l’écoutille, ils ne pourront pas faire autrement que de trouver ses occupants. Alex Le Quérec et ses trois hommes d’équipage sont graves. Ils savent que, dans ce cas, ils n’échapperont pas au peloton d’exécution.
    Dans la cale, il règne une forte odeur de poisson. Conjuguée au roulis, elle donne la nausée, mais tout le monde est trop tendu pour avoir le mal de mer. Pendant un quart d’heure environ, la traversée se poursuit, rythmée par le ronronnement du moteur et puis celui-ci s’arrête, tandis que des appels se font entendre au loin. Cette fois, le moment décisif est arrivé. Il se trouve que c’est le colonel Rémy qui a le bébé dans les bras. Il dort tranquillement depuis le départ du bateau, mais l’arrêt l’a réveillé et il se met à gazouiller.
    Au même moment, un choc suivi d’un bruit de bottes retentit, là-haut sur le pont. Les Allemands sont là, ils ont choisi de contrôler le Deux Anges. S’ils se contentent d’examiner les papiers de bord, il reste un espoir, s’ils ouvrent l’écoutille, tout est perdu !
    Avec l’arrêt du moteur, c’est le silence le plus complet qui règne à bord. La mer est calme, on n’entend pas le moindre ressac. Cela a l’air de plaire au petit dernier de la famille Renault, qui continue à gazouiller de plus belle. A présent, dans les bras de son père terrorisé, il se met à rire.
    Il y a un bruit infernal dans la cale. Rémy comprend que l’un des marins vient de faire tomber la chaîne de l’ancre sur les planches du pont pour couvrir le rire du bébé. Mais il ne pourra pas recommencer son manège et l’enfant continue à babiller.
    Lorsqu’ils débarqueront, les Alliés auront, grâce à la carte fournie par la Résistance, une connaissance exacte des défenses allemandes qui leur font face. Sans qu’on puisse dire que c’est grâce à cela que le Débarquement a réussi, cet élément a eu une importance considérable dans le déroulement de l’opération. Or, en cet instant précis, ce facteur historique décisif dépend de la voix d’un bébé. Rémy sait qu’il doit impérativement le faire taire, mais il ne voit pas comment s’y prendre. Il pense alors à une boîte de cachous qu’il a dans sa poche. S’il lui en met un dans la bouche, peut-être qu’il le sucera et qu’il se taira. Evidemment, il risque au contraire de le recracher ou de l’avaler de travers et de tousser ou bien encore de ne pas aimer le goût et de pleurer. Mais les bruits de bottes et le babil continuent. Rémy met la main à sa poche et introduit la petite pastille dans la bouche de son fils. Le bébé a un instant d’hésitation et puis, c’est le miracle il se tait d’un coup. Quelques minutes plus tard, les soldats allemands repartent sans avoir ouvert la cale du Deux Anges, qui reprend sa route. La suite se passe sans incident. Le transbordement sur le N-51 se fait quelques heures plus tard, au large de la Bretagne et la famille Renault arrive le lendemain à Londres, avec les plans du mur de l’Atlantique.
    Ainsi s’est terminé un des plus remarquables exploits de la Résistance. Il avait fallu pour cela beaucoup de chance et aussi beaucoup, beaucoup de courage.

    D’après Pierre Bellemare

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  4. Artisans de l'ombre Dit :

    Au coin de la cheminée
    Musique kabyle (2e partie)

    Résumé de la 1re partie n Le bruit des tambours et le son des clarinettes semblent, a priori, barbares, puis on apprend à les apprécier…

    Avec elle, la foule des tribus maigres de l’Arabie se rua à la conquête de la terre promise, ne comptant point les jours de feu sans eau, les nuits glacées, les combats quotidiens, les monceaux de cadavres, répétant seulement le même cri, qui sonnait aussi, s’envolant joyeux et fier du pavillon de bois des clarinettes : «Dieu seul est Dieu et Mohamed est son prophète !»
    Puis le tambourin marqua des coups sourds comme le pas des coursiers frappant la terre. C’étaient les haletantes chevauchées de Sidi Okba et de Tarik : les remparts des villes croulent, les idoles se brisent, la croix se renverse, le croissant monte radieux !
    – Avec le trémolo des clarinettes, partant maintenant du fond d’un ravin creux, j’entendis le gémissement des femmes, le cri des hommes qu’on égorge, les pleurs des enfants. Et toujours le peuple en exode tourbillonnait, rasant la terre qu’il laissait derrière lui chauve et rouge de sang, puis s’enlevant d’un dernier vol, plongeait ses cavales dans l’Océan, étonné qu’Allah lui-même mît une borne à ses conquêtes. D’un seul remous, le flot des guerriers en turban, grossi des Berbères convertis, franchit le détroit et fit de l’Espagne ce qu’il avait fait de l’Afrique.
    Les Pyrénées géants ne l’arrêtèrent point, il déborda sur l’Aquitaine, s’étendit jusqu’aux plaines de Poitiers. Mais là, il frappa un mur d’hommes roux venus du Nord, bardés de fer sur des chevaux géants, dressés comme un écueil inébranlable : la race franque, pour la première fois, avait pris contact avec les guerriers de l’Islam et les dispersa.
    Dans les nuages qui volaient en rasant l’horizon devenu gris, je vis la fuite des ardents chevaux du Maghreb, les burnous blancs qui flottaient, courbés sur les encolures ; j’entendis, avec le chant des clarinettes, le cliquetis des éperons, les cris des blessés, le hennissement des chevaux, le grincement des fers qui se heurtent. Ainsi que la masse d’armes de Charles Martel, les coups du tambour paraissaient sonner sur des crânes, les tambourins bruissaient comme la grêle des fléaux d’armes frappant sur les cottes de mailles, au-dedans desquelles les os se brisaient, semblables à des olives pressées dans un scourtin d’alfa.
    La musique se tut brusquement et je ne perçus plus que la voix grave de la Soummam resserrée dans les gorges d’Il Naten, sourde comme le bruit de l’écroulement de tout un peuple en fuite.
    Le cortège arriva au village et pénétra sous la voûte sombre des ghorfa : les enfants qui accompagnaient la mariée portant les présents de l’époux et la dot, entonnèrent leurs chants ; les grands plats de bois pleins de couscous blanc surmontés de viandes bouillies circulèrent et, leur faim apaisée, les musiciens reprirent leurs accords : c’était le chant nuptial, les femmes descendirent dans l’espace laissé libre devant la maison de l’époux et mimèrent le mystère qui allait s’accomplir. (à suivre…)

    Récit et légendes de la grande Kabylie par B. Yabès

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  5. Artisans de l'ombre Dit :

    Retour au pays natal (16e partie)
    Par K. Noubi

    Résumé de la 15e partie :Kenza revoit Alain, mais les rapports ont changé entre eux. Alain en a assez de la clandestinité. La jeune fille lui explique qu’elle n’a pas le choix.Suite…

    Ils espacent les rendez-vous. Kenza devient aigrie et ne parle plus à personne. Sa tante, qui est sortie de l’hôpital, veut causer avec elle, mais elle se défile.
    — J’ai mal à la tête !
    Ou alors, elle entre dans sa chambre et, sans donner de raison, refuse d’en sortir.
    Depuis quelques jours, elle surprend sa mère et sa tante en train de parler d’elle. Dès qu’elle arrive, elles s’arrêtent.
    — Vous parliez de moi ? demande-t-elle.
    — Non, non… dit sa mère.
    — On te trouve plutôt distante ! dit la tante.
    — Je suis fatiguée ma tante, je travaille beaucoup !
    La tante acquiesce.
    — Tu as raison, tu dois gagner ton trousseau !
    La jeune fille ne comprend pas.
    — Quel trousseau ?
    — Mais ton trousseau de mariage !
    Elle rit.
    — Moi, me marier ?
    Elle se rappelle le mot d’Alain :
    — Ce n’est pas dans mes projets !
    — Ce n’est pas pour tout de suite, mais il faut y penser dès maintenant.
    La chose amuse Kenza.
    — Et qu’est-ce qu’il faut pour faire un trousseau de mariée ?
    La tante lui énumère toutes les choses qu’une jeune femme doit prendre avec elle : robe, sous-vêtements, couvertures, rideaux…
    Kenza éclate de rire.
    — Il faut tout ça !
    — Oui… Il y a même des filles qui prennent des nappes ! De mon temps, la mariée prenait même une armoire !
    — C’est très drôle ! Et l’époux, qu’est-ce qu’il donne ?
    — Une parure, des robes, des souliers…
    — Mais c’est ruineux les mariages au bled !
    — C’est la coutume, ma fille !
    — Je voudrais bien assister à un mariage !
    La tante sourit et regarde Fadhéla.
    — Je t’invite cet été, il y aura au moins quatre mariages dans la famille !
    — Et ton fils, tante Taos, quand le marieras-tu ?
    Taos regarde de nouveau Fadhéla.
    — Bientôt, si Dieu veut !
    Fadhéla intervient.

    — J’ai discuté avec Omar, je crois que cet été, nous passerons les vacances au pays ! (à suivre…)

    K. N.

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  6. Artisans de l'ombre Dit :

    Ainsi va la vie
    Retour au pays natal (16e partie)
    Par K. Noubi

    Résumé de la 15e partie n Kenza revoit Alain, mais les rapports ont changé entre eux. Alain en a assez de la clandestinité. La jeune fille lui explique qu’elle n’a pas le choix.

    Ils espacent les rendez-vous. Kenza devient aigrie et ne parle plus à personne. Sa tante, qui est sortie de l’hôpital, veut causer avec elle, mais elle se défile.
    — J’ai mal à la tête !
    Ou alors, elle entre dans sa chambre et, sans donner de raison, refuse d’en sortir.
    Depuis quelques jours, elle surprend sa mère et sa tante en train de parler d’elle. Dès qu’elle arrive, elles s’arrêtent.
    — Vous parliez de moi ? demande-t-elle.
    — Non, non… dit sa mère.
    — On te trouve plutôt distante ! dit la tante.
    — Je suis fatiguée ma tante, je travaille beaucoup !
    La tante acquiesce.
    — Tu as raison, tu dois gagner ton trousseau !
    La jeune fille ne comprend pas.
    — Quel trousseau ?
    — Mais ton trousseau de mariage !
    Elle rit.
    — Moi, me marier ?
    Elle se rappelle le mot d’Alain :
    — Ce n’est pas dans mes projets !
    — Ce n’est pas pour tout de suite, mais il faut y penser dès maintenant.
    La chose amuse Kenza.
    — Et qu’est-ce qu’il faut pour faire un trousseau de mariée ?
    La tante lui énumère toutes les choses qu’une jeune femme doit prendre avec elle : robe, sous-vêtements, couvertures, rideaux…
    Kenza éclate de rire.
    — Il faut tout ça !
    — Oui… Il y a même des filles qui prennent des nappes ! De mon temps, la mariée prenait même une armoire !
    — C’est très drôle ! Et l’époux, qu’est-ce qu’il donne ?
    — Une parure, des robes, des souliers…
    — Mais c’est ruineux les mariages au bled !
    — C’est la coutume, ma fille !
    — Je voudrais bien assister à un mariage !
    La tante sourit et regarde Fadhéla.
    — Je t’invite cet été, il y aura au moins quatre mariages dans la famille !
    — Et ton fils, tante Taos, quand le marieras-tu ?
    Taos regarde de nouveau Fadhéla.
    — Bientôt, si Dieu veut !
    Fadhéla intervient.

    — J’ai discuté avec Omar, je crois que cet été, nous passerons les vacances au pays ! (à suivre…)

    K. N.

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  7. Artisans de l'ombre Dit :

    Le mur de l’Atlantique (8e partie et fin)

    Résumé de la 7e partie n Gilbert Renault – avec sa famille et la carte dans ses bagages –, se retrouve dans la cale du «Deux anges».

    Bientôt la cale est pleine. Effectivement, ses occupants n’ont pas la possibilité de faire le moindre geste. Leur situation est inconfortable, mais elle n’est pas prévue pour durer longtemps. Le Deux Anges a rendez-vous au large avec le N-51, une vedette rapide anglaise.
    En fait, le seul problème de la traversée est le contrôle à Port-Manech. Si les Allemands ouvrent l’écoutille, ils ne pourront pas faire autrement que de trouver ses occupants. Alex Le Quérec et ses trois hommes d’équipage sont graves. Ils savent que, dans ce cas, ils n’échapperont pas au peloton d’exécution.
    Dans la cale, il règne une forte odeur de poisson. Conjuguée au roulis, elle donne la nausée, mais tout le monde est trop tendu pour avoir le mal de mer. Pendant un quart d’heure environ, la traversée se poursuit, rythmée par le ronronnement du moteur et puis celui-ci s’arrête, tandis que des appels se font entendre au loin. Cette fois, le moment décisif est arrivé. Il se trouve que c’est le colonel Rémy qui a le bébé dans les bras. Il dort tranquillement depuis le départ du bateau, mais l’arrêt l’a réveillé et il se met à gazouiller.
    Au même moment, un choc suivi d’un bruit de bottes retentit, là-haut sur le pont. Les Allemands sont là, ils ont choisi de contrôler le Deux Anges. S’ils se contentent d’examiner les papiers de bord, il reste un espoir, s’ils ouvrent l’écoutille, tout est perdu !
    Avec l’arrêt du moteur, c’est le silence le plus complet qui règne à bord. La mer est calme, on n’entend pas le moindre ressac. Cela a l’air de plaire au petit dernier de la famille Renault, qui continue à gazouiller de plus belle. A présent, dans les bras de son père terrorisé, il se met à rire.
    Il y a un bruit infernal dans la cale. Rémy comprend que l’un des marins vient de faire tomber la chaîne de l’ancre sur les planches du pont pour couvrir le rire du bébé. Mais il ne pourra pas recommencer son manège et l’enfant continue à babiller.
    Lorsqu’ils débarqueront, les Alliés auront, grâce à la carte fournie par la Résistance, une connaissance exacte des défenses allemandes qui leur font face. Sans qu’on puisse dire que c’est grâce à cela que le Débarquement a réussi, cet élément a eu une importance considérable dans le déroulement de l’opération. Or, en cet instant précis, ce facteur historique décisif dépend de la voix d’un bébé. Rémy sait qu’il doit impérativement le faire taire, mais il ne voit pas comment s’y prendre. Il pense alors à une boîte de cachous qu’il a dans sa poche. S’il lui en met un dans la bouche, peut-être qu’il le sucera et qu’il se taira. Evidemment, il risque au contraire de le recracher ou de l’avaler de travers et de tousser ou bien encore de ne pas aimer le goût et de pleurer. Mais les bruits de bottes et le babil continuent. Rémy met la main à sa poche et introduit la petite pastille dans la bouche de son fils. Le bébé a un instant d’hésitation et puis, c’est le miracle il se tait d’un coup. Quelques minutes plus tard, les soldats allemands repartent sans avoir ouvert la cale du Deux Anges, qui reprend sa route. La suite se passe sans incident. Le transbordement sur le N-51 se fait quelques heures plus tard, au large de la Bretagne et la famille Renault arrive le lendemain à Londres, avec les plans du mur de l’Atlantique.
    Ainsi s’est terminé un des plus remarquables exploits de la Résistance. Il avait fallu pour cela beaucoup de chance et aussi beaucoup, beaucoup de courage.

    D’après Pierre Bellemare

    Dernière publication sur 1.Bonjour de Sougueur : Mon bébé, Justin, me manque beaucoup

  8. Artisans de l'ombre Dit :

    Ainsi va la vie
    Retour au pays natal (17e partie)
    Par K. Yerbi

    Résumé de la 16e partie n Kenza prend ses distances avec son ami français, Alain. Elle a peur de son frère Mohammed, qui la surveille de très près.

    Les jours passent. La tante Taos est retournée au pays. Elle a réitéré son invitation à Kenza :
    — n’oublie pas de venir au pays !
    — je viendrai, ma tante !
    Kenza n’a pas remarqué le clin d’œil échangé entre sa tante et sa mère.
    — nous viendrons tous, cet été !
    Kenza a changé de travail. Elle ne revoit plus Alain, mais elle s’est lié à un ancien camarade de classe, Tarik, un garçon d’origine algérienne comme elle. La jeune fille tient quand même sa liaison secrète : Français ou Algérien, pour ses parents, c’est du pareil au même. Une jeune fille de bonne famille ne doit pas sortir avec les garçons.
    — si tu veux, lui dit Tarik, j’envoie ma mère !
    Kenza le regarde.
    — tu ne penses pas demander ma main ?
    — pourquoi pas ?
    — tu veux qu’on se marie ?
    — oui, mais pas tout de suite. Je dois finir mes études !
    Kenza ne sait que dire.
    — je préfère réfléchir !
    — quoi, tu n’es pas sûre de tes sentiments ?
    — si…
    — alors ?
    — je préfère attendre !
    Tarik est déçu, mais il ne va pas à l’encontre des désirs de son amie.
    — en attendant, montre-toi discret !
    — tu as raison. J’ai vu ton frère : je n’ai pas envie qu’il me boxe !
    Kenza rit.
    — tu n’es pas comme lui, toi ?
    — non, bien sûr !
    — tu laisserais ta sœur sortir avec un garçon !
    — oui !
    La jeune fille fronce les sourcils.
    — c’est vrai ce que tu dis ?
    — oui… Je n’ai pas de sœur !
    Kenza rit.
    — tu triches ! je sais que si tu avais une sœur, tu penserais autrement !
    — je ne peux te répondre !
    — tu triches je te dis !
    — en tout cas, moi, si j’étais une fille, je me moquerais de ce que penseraient les autres !
    — c’est facile à dire, mais tu n’es pas une fille !
    Tarik hausse les épaules.
    — je m’en moque. Je t’aime, un point c’est tout !
    La jeune fille baisse les yeux. (à suivre…)

    K. Y.

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  9. Artisans de l'ombre Dit :

    Au coin de la cheminée
    Musique kabyle (3e partie et fin)

    Résumé de la 2e partie n Le cortège accompagnant la mariée arrive au village, c’est alors que les musiciens entonnent le chant nuptial…

    Et moi, à la lueur rouge des foyers, je vis alors sur la terre conquise de l’autre côté du détroit, l’émir de Grenade descendant de sa jument blanche à la porte de ses palais où couraient les dentelles de marbre. Sous le porche immense qui rutilait, il dressa sa sombre et impassible silhouette ; ni les cris du peuple joyeux, ni la vue des trophées, ni la fumée des cassolettes qui l’enveloppaient d’un mystique nuage ne semblaient l’émouvoir.
    Il entra, laissant sur les dalles traîner ses longs éperons et, devant lui, les eunuques noirs firent tomber les voiles qu’ils soutenaient : les captives visigothes aux yeux de pervenche, les Provençales aux regards humides, les Italiennes couleur de marbres ensoleillés ; il pouvait choisir, elles étaient toutes là .
    Mais que lui faisait cet étalage de belles femmes ?
    Et, comme moi, du reste, il entendait, scandant le chant triomphal des clarinettes, le pas lourd des guerriers résonnant avec les tambours : ils descendaient déjà des Asturies, portant avec eux, comme un feu sacré, l’amour de leur patrie. J’entendis la masse noire de tous les opprimés battre les murailles de l’Alhambra et le cortège triomphal s’évaporant, je ne vis plus que le retour des Berbères vers ce Maghreb qui les avait vomis. Alors il me parut que les clarinettes gémissaient sur le mal-heur de leur race, pleurant, comme Boabdil, le trône perdu ; et jetant un cri aigu et modulé comme celui du cheval qui sent venir la mort, elles se turent brusquement.
    Le bruit de la Soummam qui, sans répit, coulait vers la mer, me parut étendre, sur tout ce peuple que tuait la civilisation de l’Occident, un vaste linceul, recouvrant d’une même uniformité grisâtre la splendeur et la décadence du Maghreb. Fatigués, les musiciens s’étaient tus, les enfants sommeillaient, le silence s’appesantit de nouveau plus lourd, maintenant que les feux éteints n’animaient pas la nuit sans lune.
    L’impression ne s’effaça point pourtant de mon esprit longtemps s’agitèrent à mes oreilles les frémissements des tambourins ; il y eut comme des ailes molles qui heurtèrent mes joues et je pensais que c’étaient les âmes de ceux qui ne sont plus qui se rappelaient à ma pensée.
    Avec le chant tour à tour triomphal et mélancolique des airs entendus qui revenaient très doux en mon esprit, je montais vers le ciel noir, où les fils retrouvent leurs pères et reposent encore leurs têtes sur le giron de ceux qui les ont tant aimés.

    Récit et légendes de la grande Kabylie par B. Yabès

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  10. Artisans de l'ombre Dit :

    Histoires vraies
    De l’or en barres (1re partie)

    Huit juin 1940. Les yeux du monde entier sont tournés vers les dramatiques combats de la campagne de France. Pourtant, dès ce moment, la guerre est présente un peu partout dans le monde et même à l’autre bout du monde. Ce 8 juin 1940, le commandant Reginald Landsfield se trouve exactement aux antipodes de la France. Le «Niagara», cargo britannique de treize mille tonnes qui est sous ses ordres, croise en effet au large de Whangarei, petite ville du nord de la Nouvelle-Zélande. Il est 6 heures du matin.
    Soudain, un bruit formidable, suivi du hurlement des sirènes d’alerte : le «Niagara» vient de heurter une des mines que les Allemands ont mouillées dans toute la région pour empêcher les relations entre la Grande-Bretagne et son dominion. Malgré l’importance de la voie d’eau, l’évacuation se fait en bon ordre. Quarante-trois des soixante hommes d’équipage parviennent à gagner les canots. Les dix-sept victimes sont les marins tués par l’explosion et le commandant Reginald Landsfield qui a refusé de quitter son navire.
    A Whangarei, les naufragés sont aussitôt recueillis et dirigés sur l’hôpital de la ville. Pourtant, l’un d’entre eux refuse de les suivre. C’est le lieutenant de vaisseau Jeremy Johnson. Il demande à parler au responsable militaire de la place et, devant son insistance, il finit par être reçu par le général Besley.
    Jeremy Johnson, un grand gaillard blond d’une trentaine d’années, a encore les cheveux roussis par l’incendie et son uniforme est trempé d’eau de mer. Il a l’air très agité.
    — Général, il faut immédiatement prévenir le Premier ministre du naufrage du «Niagara».
    Le général Besley est éberlué, mais il manifeste sa surprise d’une manière toute britannique :
    — Vous ne croyez pas que sir Winston est un peu occupé en ce moment ?
    Le lieutenant de vaisseau Johnson, lui, ne parvient pas à garder son flegme
    — Je sais ce que vous pensez, général, mais le naufrage ne m’a pas fait perdre l’esprit. Le «Niagara» n’était pas un cargo comme les autres. Sa cargaison était un secret militaire que seuls le commandant et moi connaissions. Il transportait quatre-vingts tonnes d’or en barres.
    Cette fois l’étonnement du général change de nature. Il répète, bouche bée
    — Quatre-vingts tonnes !
    — Oui. Elles étaient destinées aux Etats-Unis, en paiement de matériel militaire.
    Le général Besley retrouve tout son sang-froid. Et il en faut, car quatre-vingts tonnes d’or, cela fait 12 millions de dollars de l’époque ou 800 millions de nos euros ou encore 525 milliards d’anciens francs !
    6 octobre 1940. Une entrevue étonnante se déroule à Sydney, la grande ville australienne, dans les bureaux d’un certain John Williams. Le lieutenant de vaisseau Jeremy Johnson a demandé à le voir.
    John Williams, ancien capitaine de la marine marchande, s’est reconverti en fondant une petite entreprise de plongée sous-marine, réputée la meilleure d’Australie. La cinquantaine déjà largement dépassée, il a tout du loup de mer traditionnel : les cheveux et la barbe blonds, le visage bronzé parcouru de petites rides, une carrure d’athlète. Il tire sur sa pipe en attendant que son visiteur explique la raison de sa visite.
    — Je bénéficie d’une permission spéciale de l’Amirauté, capitaine. J’ai carte blanche pour ma mission, mais les autorités m’ont prévenu qu’elles ne dépenseraient pas un penny. C’est pourquoi je viens vous trouver en tant qu’entrepreneur privé. (à suivre…)

    D’après Pierre Bellemare

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  11. Artisans de l'ombre Dit :

    Condamné à la prison pour oisiveté !

    l Une cour islamique du nord du Nigeria a condamné à six mois de prison ferme un jeune homme de 20 ans pour oisiveté et mauvaises fréquentations. Le tribunal de la charia de Tudunalkali, banlieue de Bauchi, a ainsi condamné, jeudi, le jeune chômeur après que son père l’eut traîné devant les juges, se plaignant du «comportement»de ce dernier. « Le juge a condamné Jamilu Samaila à six mois de prison ferme pour le fait de ne pas avoir de travail et pour entretenir de mauvaises fréquentations, ce qui est contraire au code pénal de la charia», a déclaré, hier vendredi à l’AFP, le greffier. «Le condamné a été amené à la cour par son père Samaila Tahir qui se plaignait que son fils refusait tout métier et toute scolarisation.» Selon l’agence nigériane NAN, le père a déclaré à la cour que son fils «n’écoute pas et n’apporte que de l’opprobre à la famille». Le tribunal a également condamné le jeune homme à 30 coups de canne. Selon NAN, la sentence a été exécutée immédiatement. Depuis le retour de la démocratie au Nigeria, une dizaine d’Etats, essentiellement dans le nord à majorité musulmanz, ont décidé d’appliquer la sharia (loi coranique).

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