Ainsi va la vie
Retour au pays natal (15e partie)
Par K. Yerbi
Résumé de la 14e partie : Kenza revoit son ami. Elle lui explique que pour régulariser leur relation, il doit venir demander sa main. Mais le jeune homme a l’air de tergiverser pour des raisons encore obscures.
Les jours suivants, elle continue à le voir. Mais il y a désormais entre eux comme une sorte de méfiance.
— ton frère ne t’a pas suivie ?
— non, dit-elle.
— ah bon, je croyais qu’il te suivait partout !
— il a aussi ses affaires !
— ah bon, je croyais qu’il était chargé de te surveiller.
C’est alors que Kenza s’aperçoit qu’il parle avec ironie.
— tu es ironique !
— pas du tout !
— tu te moques de moi !
— tu sais bien que je t’aime !
Elle réfléchit.
— je crois que ça ne rime plus à rien !
— quoi ?
— notre relation…
Il la regarde.
— tu voudrais qu’on rompe ?
Elle détourne la tête.
— moi ? non, bien sûr… Mais tu vois dans quelles conditions nous nous voyons…
— tes parents vont lâcher !
— je ne pense pas…
— alors, on continue à se voir comme avant…
— clandestinement ?
— oui…
— je croyais que tu en avais marre de la clandestinité !
— j’ai dit ça comme ça, mais on n’a pas le choix !
Elle le regarde dans les yeux.
— moi, je n’ai pas le choix, mais toi si…
Il hausse les épaules.
— tu sais bien que je tiens à toi !
— alors fais un effort !
Il la regarde.
— que je demande ta main ?
— pourquoi pas ?
— J’ai vingt-deux ans, j’ai une situation professionnelle précaire… Fonder un foyer ? Non, ce n’est pas mon genre !
Kenza baisse la tête.
— mais je te le répète… On continue à se voir !
— ce sera difficile ! (à suivre…)
K. Y.
8 janvier 2010
Histoire