Ainsi va la vie
Retour au pays natal (13e partie)
Par K. Yerbi
Résumé de la 12e partie n La tante Taos s’intéresse à Kenza, qu’elle trouve très jolie. Elle lui demande de lui parler d’elle et de son travail…
Après le dîner, la tante a encore voulu discuter avec elle, mais elle s’est défilée. Pourquoi cet intérêt soudain pour elle alors que généralement, les personnes de son âge s’intéressent plutôt aux garçons ?
Mohammed est sorti, Fadhéla fait la vaisselle, Omar discute avec sa sœur. Il lui a pris rendez-vous, le lendemain, pour une série d’analyses. Avec la tante Taos, pas de problèmes à se faire : veuve d’un ancien émigré, elle a des économies consistantes en France…
Kenza est allée dans la chambre des garçons, Tahar et Sami. Ils devraient faire leurs devoirs, mais ils sont accaparés par un jeu vidéo.
— c’est comme ça que vous faites vos devoirs ?
— on compte sur toi pour nous les faire !
La jeune fille est outrée.
— vous en avez du toupet !
— tu les fais et tu ne dis rien, dit Sami.
— tu cherches une gifle, toi !
Les deux garçons s’arrêtent.
— toi, tu as intérêt à nous obéir… sinon…
La jeune fille bout de colère.
— sinon, quoi ?
— On te dénonce !
— me dénoncer ? Qu’est-ce que j’ai fait ?
— tout à l’heure, quand nous sommes sortis de l’école, nous t’avons vue avec ton mec !
Kenza blêmit.
— vous mentez !
— si ! On peut même te donner l’heure…
— vous êtes des petites fripouilles !
Tahar rit.
— si tu ne nous aides pas, nous dirons tout à Mohammed et à papa !
Kenza se reprend rapidement.
— bon, je vais faire vos devoirs !
Et elle ajoute.
— ce n’est pas parce que je crois ce que vous dites, mais c’est juste pour vous aider… ça ferait de la peine à maman si vous deviez redoubler !
— mon œil, dit Tahar.
— comme tu es sympa…
— bon, donnez-moi vos cahiers…
— minute, dit Tahar.
Kenza, à la merci de ses frères, les regarde avec effroi.
— tu dois nous refiler dix euros chacun !
— quoi, mais c’est du chantage !
— c’est ainsi, ma chère… Tu as intérêt à filer tout doux avec nous… sinon, nous dévoilerons tout !
— vous êtes minables ! (à suivre…)
K. Y.
8 janvier 2010
Histoire