Ainsi va la vie
Retour au pays natal (10e partie)
Par K. Yerbi
Résumé de la 9e partie : La tante Taos, en visite chez son frère à Paris, trouve Kenza très jolie. Elle voudrait la voir mariée, avec quelqu’un du pays…
Après le dîner, Mohammed va retrouver sa mère.
— tu vas te décider à en parler à papa ?
— pas avant que je parle avec elle !
Le jeune homme fronce les sourcils.
— tu vas la sermonner, elle va te promettre de ne plus le revoir et à la moindre occasion, elle va encore sortir avec lui !
— que veux-tu que je fasse alors ?
— que tu révèles tout à papa !
— pour qu’il se mette en colère et que sa tension prenne un coup ?
— et alors, tu vas la laisser impunie ?
— je vais la sermonner et la menacer !
— tu as intérêt à être dure… En tout cas, dis-lui que si je la revois encore avec ce type, je les bute tous les deux !
— tu dérailles !
— moi, je te le dis !
— bon, maintenant, laisse-moi lui parler.
Kenza est dans la chambre des garçons. Elle les aide à faire leurs devoirs.
— Tahar, Samy, sortez !
— nous avons nos devoirs !
— ça ne prendra qu’un moment.
— on va dans ma chambre, les garçons, dit Kenza.
— non, toi, tu restes !
Les garçons sortent. Kenza a froncé les sourcils. Elle a compris que c’est à sa mère qu’elle va avoir affaire. Elle ne voudrait pas qu’elle la trouve affaiblie.
— ton frère m’a tout raconté !
— et alors ?
— quoi, tu entres dans un bar et avec un homme !
— c’est un ancien copain du lycée, il m’a invité à prendre un pot !
— tu sors avec un homme ? Et de surcroît un Français !
— je n’ai rien fait de mal !
— mais le fait de sortir avec un homme pour une jeune fille célibataire et de bonne famille, est déjà un mal !
— c’est un copain !
— il n’y a pas de copain pour une fille !
Fadhéla a haussé le ton, Kenza baissé la tête.
— je t’avertis, si ça continue, les choses vont mal se passer…Tu connais ton frère, c’est un impulsif, nul ne peut prévoir ses réactions. Il y a aussi ton père : il te retirera du travail et t’enfermera à la maison ! Tu as compris ?
Kenza, la tête toujours baissée, répond :
— oui… j’ai compris.
— alors, ne revois plus cet homme et l’incident sera clos ! (à suivre…)
K. Y.
8 janvier 2010
Histoire, Non classé