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LES ESCALIERS DU CIELDE HAMID SKIF Sur les marches de l’âme féminine

7 janvier 2010

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Culture : LES ESCALIERS DU CIELDE HAMID SKIF
Sur les marches de l’âme féminine

Des destins de femmes se croisent, le génie c’est qu’elles ont été inspirées par une série de miniatures

C’est sur des marches, plus hautes les unes que les autres à chaque fois qu’un pas précis est effectué, que les femmes de Hamid Skif se bousculent chacune, tentant de mettre une empreinte qui les aidera à se hisser vers le ciel. Ces escaliers mènent aussi vers des lieux mythiques qui ont déjà inspirés poètes et romanciers, peintres et miniaturistes, ce sont les terrasses blanches, alourdies de soleil et d’histoires de la Casbah. Un microcosme de société féminine y vit avec des espoirs aussi gros que le soleil rond qui chauffe et brûle sans parfois réconforter. Des destins de femmes se croisent, le génie c’est qu’elles ont été inspirées par une série de miniatures, des tableaux qui s’animent, qui s’ouvrent sur des femmes qui ne se masquent pas, ici, et avec leurs défauts et leurs jeux, elle réussissent à nous faire évoluer dans un univers qui parfois est compliqué et complexe à la fois. La révolte de l’une, Abla, enfant farfelue qui se bat contre un monstre imaginaire, un jeu calqué sur des chevaliers forts et des princesses capricieuses ou le mutisme de l’autre, Rabéa, devenue veuve trop tôt et qui se cache dans cet état pour continuer à vivre, ou les médisances de Dawia ou l’attente de Roukia qui se définit ellemême par la fille qui attend, qui attend quoi, pardi le mariage, l’unique solution pour elle pour arrêter de faire les gâteaux pour les autres, rouler le couscous pour les autres, laver les peaux de mouton les lendemains des Aïds pour les autres. C’est la dure réalité des femmes analphabètes, cloîtrées non pas par une quelconque violence conjugale mais par une condition miséreuse qui les rend parfois aigries parfois amères. Hamid Skif en «voyeur» avisé est un sacré «homme», être si observateur mais qui connaît si bien ce que pensent, disent, rêvent et haïssent les femmes. User de leurs langages, c’est un sacré exploit. Oui, lorsqu’il nous entraîne dans les sillages de Shahrazade qui n’a d’autres rêves que lire et «courir» les bouquins, ou bien nous faire croiser les pas de la rêveuse, qui se trouve en chacune de nous. «Je suis ta fille, revenue des siècles de lumière, habillée de voiles tissés de palabres», nous voilà conquis par une écriture avant tout exposante, elle dévoile l’âme féminine mais poétique et sensible qui permet d’appréhender au mieux l’objectivité.
N. B.

Les escaliers du cielde Hamid Skif,
illustration Elsie Herberstein
Editions Apic, 123 pages

Biographie
Installé en 1997 à Hambourg en «transit temporaire», selon ses mots, animant des lectures et des conférences en Allemagne, Autriche et France, Hamid Skif, de son vrai nom Mohamed Benmebkhout, est né en 1951 dans une famille de commerçants originaires de Bou-Saâda, appartenant à la tribu des Houhi dont était issu l’écrivain Réda Houhou. Il est marqué dans sa jeunesse par un arrière-oncle, premier speaker francophone de Radio-Baghdad dans les années 1930 et l’un des fondateurs de l’«Organisation secrète» chargée par le MTLD de préparer l’insurrection algérienne de 1954. Hamid Skif fait ses études au lycée Ibn-Badis d’Oran. En 1971 il fait partie, aux côtés notamment de Youcef Sebti, Abdelhamid Laghouati ou Djamel Imaziten, des poètes réunis en 1971 par Jean Sénac pour son anthologie de la jeune poésie algérienne de langue française. En 1979, Hamid Skif publie à Malaga (Espagne) Pais de larga pena (d’après le titre d’un poème de Mostefa Lacheraf), anthologie bilingue de la poésie algérienne, réalisée en collaboration avec Emilio Sola. Il reçoit une bourse du Pen Club allemand dans le cadre du programme «Écrivains en exil». Il publie régulièrement des romans et poèmes dont Monsieur le Président, La géographie du danger et La Citrouille fêlée. Il est lauréat, notamment, de plusieurs prix dont celui de l’Association des écrivains de langue française 2006 ou encore du prix du roman francophone 2007.

Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2010/01/07/article.php?sid=93841&cid=16

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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