Contribution Le colonel Amirouche L’Histoire telle que racontée par le colonialismeLe colonialisme accuse Amirouche de crimes de guerre
Voilà enfin l’Histoire du colonel Amirouche narrée par des éminents historiens et non moins généraux, colonels et autres hommes de troupes ou conseillers de la puissance coloniale. Ceux-ci même qui ont décidé que le combat mené par le peuple indigène « n’est autre qu’une rébellion et que les courageux combattants n’étaient que des fellaghas » au mieux, et au pire des criminels « hors-la loi ».
Par Abdenour Si Hadj Mohand
“L’Histoire est écrite par les gagnants. Lorsque deux cultures s’affrontent, c’est toujours celle des perdants qui disparaît”. Et les vainqueurs rédigent les livres d’Histoire, à la gloire de leur propre cause, en dénigrant celles des vaincus. Comme l’a dit Napoléon : « Qu’est ce que l’Histoire, sinon une fable sur laquelle tout le monde est d’accord ? » a dit l’auteur auteur de Da Vinci Code. C’est la nature même de l’Histoire que d’etre un compte-rendu partial des choses. Voilà enfin l’Histoire du colonel Amirouche narrée par des éminents historiens et non moins généraux, colonels et autres hommes de troupes ou conseillers de la puissance coloniale. Ceux-ci même qui ont décidé que le combat mené par le peuple indigène « n’est autre qu’une rébellion et que les courageux combattants n’étaient que des fellaghas » au mieux, et au pire des criminels « hors-la loi ». La loi de Dieu est indiscutable, lui qui sait tout et surtout qui est hors-la-loi dans cette affaire de domination de peuples, d’asservissement d’humains. L’homme « civilisé » lui, continue, ou fait mine de croire que le pardon est possible après que des milliers d’âmes aient été arrachées brutalement, sauvagement, sans raison, à la vie, parce que l’Homme « civilisé » colonisateur, le véritable hors-la-loi, en a décidé ainsi dans son entreprise de destruction systématique de l’autre, d’accaparement de ses biens et d’effacement de sa mémoire. La loi du plus fort n’a pas suffi, c’est la loi du plus injuste, le plus égaré, par le gain matériel illicite, le vol, le viol et le crime, qui a prévalu. Tout le reste n’est qu’une question de propagande — faire prendre les vessies pour des lanternes-bessif ! — de force, c’est là toute la logique effrontée de l’Homme colonisateur. Chez nous cette pratique a pour nom la Hogra. Chez eux ces démocrates « civilisés » en faisant voter des lois pour éterniser leur forfait ils désignent cela par « les bienfaits de la colonisation ». Désormais la France n’est plus seulement la matrice qui a donné la vie à la déclaration universelle des droits de l’homme, mais elle passe également pour le champion de l’escamotage des droits des peuples. Individualisme quand tu nous tiens !
La France est aussi désormais le pays de l’égoïsme érigé en système qui doit survivre aux peuples. La France demeurera à observer l’acharnement de ses institutions à s’ingénier désespérément à farder, transformer, métamorphoser…mais enfin tout ce que vous voulez, pour les pérenniser les erreurs impardonnables de son histoire. La France est coupable de son passé de « bandit » et qui de surcroit a succombé à la tentation d’écrire l’Histoire à sa façon… celle d’un vainqueur délinquant sur un vaincu innocent. Le tout réside dans le fait de savoir pour qui cette colonisation a porté ses fruits ? Voilà la boucle du cercle vicieux bouclée de l’histoire narrée par les vainqueurs, pour le bien des colonisés ? Qui pourtant, ironie suprême, ne cessent de réclamer leur Histoire archivée minutieusement dans les coffres des vainqueurs ?De l’autre coté, de celui des vaincus, des esprits peu cultivés en matière de « bienfaits de la colonisation » de massacres je dirai, de viol j’ajouterai, des militants de la 25°heure qui en ouvrant les yeux ont découvert que l’Algérie est indépendance comme sous l’effet d’un mirage, une sorte de génération spontanée, s’ingénient eux aussi, à vouloir donner seulement l’impression d’exiger du vainqueur hors-la-loi, de factices excuses. Il y a quelque chose dans cette réaction qui force à reprendre pour en faire mienne cette belle phrase de l’illustre vainqueur Napoléon : « Qu’est ce que l’Histoire, sinon une fable sur laquelle tout le monde est d’accord ? » Mais là, Messieurs, quand le vainqueur et le vaincu se mettent d’accord et s’empressent d’enterrer, non pas les morts, mais les mémoires de ceux qui se sont sacrifiés, pour des lendemains heureux, le devoir envers mes ancêtres me pousse à la rébellion à mon tour. C’est dire que l’égoïsme ici comme ailleurs, et l’individualisme règnent en maitre absolu. Les héros peuvent attendre… attendre une nouvelle occasion que d’autres bienfaits du colonialisme se manifestent. Pour l’heure, il y a d’autres préoccupations de carrières d’hommes politiques. Il n’est point question de hors-la-loi.
“Le colonel Amirouche vu par…..”
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6 janvier 2010 à 22 10 25 01251
Il y’a deux histoires , l’histoire officielle , menteuse , puis l’histoire secrète, où sont les veritables causes des événements . »Honré de Balzac »
6 janvier 2010 à 22 10 29 01291
Il y’a deux histoires , l’histoire officielle , menteuse , puis l’histoire secrète , où sont les veritables causes des événements « Honoré de Balzac »