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Histoires vraies -Une Vénus disputée (4e partie)

4 janvier 2010

Non classé

Histoires vraies
Une Vénus disputée (4e partie)

Résumé de la 3e partie : La Vénus arrive enfin en France où elle est présentée à Louis XVIII qui l’ignore totalement. En revanche d’autres veulent la restaurer en lui mettant des bras…

Vous n’y êtes pas ! C’est une nymphe qui joue de la lyre…
— Pas une nymphe, une Victoire.»
Heureusement, un archéologue fameux, Quatremère de Quincy, secrétaire perpétuel de l’Académie des beaux-arts, fait pencher la balance dans le bon sens, celui du refus de restaurer les bras.
Salomon Reinach, un spécialiste en art antique, expose dans la Revue des études grecques une théorie nébuleuse pour dater la statue d’après l’espace entre ses deux seins. Puis il avoue ses erreurs. Des années plus tard, le conservateur en chef des antiquités du Louvre, en comparant la Vénus de Milo à une autre statue du musée, en arrive à la conclusion que notre Vénus a été sculptée entre 110 et 88 avant Jésus-Christ.
Mais, pendant des années après la découverte, là-bas, à Milo, tout le monde n’est pas d’accord sur la version officielle de la récupération. On devra attendre quarante ans pour connaître la version de Louis Brest, l’agent consulaire français.
Il a plus de quatre-vingts ans quand il raconte ce qui s’est réellement passé, selon lui :
«J’ai été victime d’injustes procédés. J’avais acheté moi-même la statue à Yorgos, et cela m’avait coûté six cents piastres. Il a réclamé ensuite dix-huit piastres de plus, pour l’achat d’un costume neuf. On a transporté la statue chez moi, en dépit de la crainte que nous avions de Mourousi. Hélas ! malgré toutes les précautions, la statue fut volée et transportée sur le brick grec. C’est moi, aidé par les hommes de «l’Estafette», qui l’ai récupérée par la force.
Et c’est moi aussi qui ai dû payer les sept mille piastres d’amende imposées par Mourousi. Il m’a fallu dix ans pour être remboursé ! Et j’y ai beaucoup perdu, car les piastres que j’ai payées avaient une valeur bien supérieure à celles que l’on m’a remises dix ans plus tard ! J’ai écrit de nombreuses lettres à l’ambassade de France à Constantinople, mais quelqu’un là-bas m’en veut certainement, car toutes ces preuves ont été détruites par une main malintentionnée.»
On saura par la suite que Brest a passé toute sa vie dans l’obsession de la Vénus qu’on lui avait arrachée. Son caractère aigri, son désir de vengeance le poussent alors à «broder» sur les faits. Dans les années 1850, un amiral français fait escale à Milo. Brest lui dit : «Je sais où sont les bras de la Vénus, mais je ne le dirai jamais… Quand je pense qu’on n’a même pas inscrit mon nom sur le socle de la statue au Louvre !» (à suivre…)

D’après Pierre Bellemare

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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8 Réponses à “Histoires vraies -Une Vénus disputée (4e partie)”

  1. Artisans de l'ombre Dit :

    Ainsi va la vie
    La brute (63e partie)
    Par K. Yerbi

    Résumé de la 62e partie n Linda demande pardon à Karim. Il accepte, mais il refuse de reprendre avec elle. Elle lui a fait trop de mal.

    C’est pour cela que tu voulais me voir ? Pour me demander de te reprendre ?
    Elle soupire.
    — Je m’attendais à ta réaction !
    — Alors, pourquoi insistais-tu pour me voir ?
    Elle relève la tête. Son ton se durcit.
    — Je veux voir ton frère !
    — Mon frère ? Tu ne vas pas essayer de lui jouer ton numéro de charme ! Abderrahman n’est pas un homme à se laisser amadouer !
    — Je le sais, mais j’ai des comptes à régler avec lui !
    Karim ricane.
    — Tu vas lui demander un dédommagement ?
    — Oui… il devra payer cher, ce qu’il m’a fait !
    — Alors, tu veux la confrontation ?
    — Oui !
    Elle ne le regarde plus timidement. Plus tard, Karim dira qu’il y avait une étrange lueur dans ses yeux.
    — Moi, je suis fatigué…
    — Je ne partirai pas avant d’avoir réglé cette histoire.
    Un bruit de moteur se fait entendre. Linda tend l’oreille.
    — C’est lui, dit Karim.
    Elle se lève.
    — Tu vas vers lui ?
    — Non, c’est lui qui va venir. Quand il saura que je suis là, il sera pressé de me mettre dehors.
    — Et tu vas lui résister ?
    Elle sourit.
    — Tu verras…
    — Je t’avertis, Abderrahman est une brute…
    — Je sais qu’il n’a aucune délicatesse !
    — Ne vaut-il pas mieux, pour toi, de t’en aller ?
    Elle ne répond pas. La voix de Karim se fait plus douce.
    — Tu es jeune et belle… Tu pourras trouver quelqu’un avec qui t’arranger… A condition que tu changes de comportement…
    Elle le regarde et sourit tristement.
    — C’est trop tard !
    — Ne dis pas cela…
    Il fait des efforts, prend sa béquille et, péniblement, parvient à se lever.
    — Laisse-moi parler avec Abderrahman… Je vais lui suggérer l’idée de te dédommager…
    — Je ne veux plus d’argent!
    — C’est ce qui t’a toujours intéressée pourtant !
    Elle sourit.
    — Eh bien, j’ai changé ! (à suivre…)

    K. Y.

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  2. Artisans de l'ombre Dit :

    Histoires vraies
    Une Vénus disputée (5e partie et fin)

    Résumé de la 4e partie n A plus de quatre-vingts ans, Louis Brest raconte tout ce qu’il a réellement subi pour avoir la Vénus et avoue aussi à un amiral français savoir l’endroit où les bras se trouvent, mais il ne le révélera jamais..

    Brest finit tout de même par mourir, à quatre-vingts ans passés, vers 1870. Son fils lui succède comme agent consulaire. Et le fils, après le père, continue à colporter la version «Brest» des faits. Pendant ce temps-là, à Paris, les conservateurs du Louvre voient s’avancer les troupes prussiennes. On enferme la Vénus dans une caisse, et une équipe de gardiens déménage ce précieux chargement vers une cave dont on mure l’entrée, à la Préfecture de police. Et on entasse des piles d’archives devant le mur, puis on mure une seconde fois les archives, et on maquille le second mur, que l’on couvre de toiles d’araignée. Vient la Commune. Un incendie éclate à la Préfecture. Le toit, les murs, tout flambe, même les sous-sols. Tout s’effondre, mais les dieux veillent… Une conduite d’eau explose, juste au-dessus de la Vénus et la préserve de l’incendie. Jules Ferry passe par Milo, à l’époque où il est ambassadeur plénipotentiaire à Athènes. Il rencontre le fils Brest et un noble vieillard, qui dit être le fils de Yorgos. Il écrit, dans Le Temps, une lettre qui indigne les milieux spécialisés… En 1939, nouvel avatar : la Vénus quitte à nouveau le Louvre, cette fois-ci à bord d’un camion ; direction la Loire. Elle n’est pas seule, car la Victoire de Samothrace l’accompagne. Les deux illustres voyageuses vont trouver refuge au château de Valençay, ancien domaine de Talleyrand le «diable boiteux» —, à l’abri des bombes et des convoitises d’un certain Hitler. Mais l’«affaire Milo» rebondit encore, puisqu’un Américain d’origine grecque, M. Kyritsis, il y a une trentaine d’années, apporte des «précisions» sur la Vénus. Il a ouï-dire qu’au moment de sa découverte notre Vénus tenait une pomme dans la main droite et retenait le pli de sa robe de la gauche. C’est à l’instant où on la transférait du brick grec au navire français qu’une bagarre éclata entre marins turcs et français. La Vénus tomba à l’eau et les bras restèrent au fond. Pourtant Marcellus, en emportant la statue, rapportait avec elle deux bras et une main tenant une pomme. Les essais tentés à Paris pour raccorder ces membres épars avaient démontré qu’ils n’appartenaient pas à l’œuvre. Sans doute s’agissait-il d’une très ancienne tentative de restauration approximative…

    D’après Pierre Bellemare

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  3. Artisans de l'ombre Dit :

    Histoires vraies
    La duchesse a disparu (3e partie)

    Résumé de la 2e partie n Philips, Elliott et Adam Worth subtilisent le tableau La duchesse, la nuit du 25 mai 1876, mais Adam est dans la gêne car son frère, pour lequel il voulait obtenir une libération contre le tableau, est relaxé par la justice française…

    Au bout de quelques mois le torchon brûle entre Worth et Philips. Celui-ci prétend maintenant être le dépositaire du tableau volé. Moyennant le remboursement des avances effectuées par Worth. Philips ajoute : «Réfléchis et, si tu es d’accord, rejoins-moi au pub Elephant and Castle dans deux jours, sur le coup de midi.»
    Mais Adam Worth n’est pas né de la dernière pluie.
    Avant le rendez-vous, il se dissimule dans une porte cochère et voit arriver Philips… en compagnie de deux inspecteurs de Scotland Yard qui ne sont que trop connus de Worth. Lequel, on le comprend, s’abstient de paraître dans le pub. Désormais la colère le fait bouillir.
    Les deux hommes finissent pourtant par se rencontrer au bar et Worth, hors de lui, décoche un tel uppercut à Philips que celui-ci, malgré sa stature, tombe K.-O. sur le sol. Des clients entraînent Worth à l’extérieur : il menace de massacrer son ancien ami.
    Elliott, l’autre complice, a, lui aussi, touché des avances de la part de Worth. Confiant en l’avenir, il part pour les Etats-Unis et… se fait arrêter, lui aussi, pour trafic de fausse monnaie. Il en prend pour sept ans… Ce qui lui donne une idée.
    Il demande à un détective privé nommé Robert A. Pinkerton de lui rendre visite. Une fois en tête à tête, Elliott essaye de négocier sa libération… en échange de la restitution de La Duchesse. Pinkerton n’a rien d’autre à faire que de prévenir le «Yard», à Londres. Le seul point faible de la manœuvre d’Elliott, c’est qu’il n’a pas pu prouver ses dires et qu’il n’a pas révélé où se trouvait le tableau.
    La Duchesse repose, si l’on peut dire, sous le matelas d’Adam Worth. Celui-ci a commandé à un menuisier une malle à double fond. Double fond qui permettra de cacher l’œuvre volée. La police laisse le dossier ouvert mais ne poursuit pas plus loin ses investigations… Elliott finit par purger sa peine. Mais il faut bien vivre. Comme il ne sait faire qu’une seule chose : la fausse monnaie, il recommence. A nouveau arrêté, il est condamné pour quinze nouvelles années de prison.
    En décembre 1876, la galerie Agnew reçoit une lettre, première d’une longue série, annonçant l’arrivée aux Etats-Unis du tableau de Gainsborough… A cette lettre est joint un morceau du tableau, pris en haut à gauche et que, dit le message, on pourra avantageusement comparer avec les morceaux de la toile qui sont restés accrochés au châssis lors du vol.
    Ce qui est plus inquiétant, c’est que la lettre annonce, pour la suite des négociations, l’envoi d’autres morceaux découpés dans le haut de l’œuvre… Morceaux qui, mis bout à bout, finiront par reconstituer toute la partie supérieure de la toile. La lettre précise encore que l’extradition n’existe pas c’était vrai à l’époque entre les Etats-Unis et la Grande-Bretagne. Les voleurs sont donc certains de pouvoir mener leurs projets à bien en toute impunité.
    On en vient à ce que les voleurs désirent à présent : une somme de 3 000 livres sterling. Ou, au choix 15 000 dollars américains en or. Faute de quoi ils se déclarent prêts à détruire le tableau. (à suivre…)

    D’après Pierre Bellemare

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  4. Artisans de l'ombre Dit :

    L’histoire d’une conversion à l’islam sous le nazisme

    L’Allemand Mohammad Herbert Hobohm, converti à l’islam en 1939 à l’âge de 13 ans, a observé ses premiers ramadans «en pensée» sur un bateau de guerre nazi, où le jeûne était interdit. «C’est surtout le monde arabe qui m’attirait», se souvient-il aujourd’hui, assis dans son salon de la banlieue de Bonn où il se repose en ce mois de ramadan. Malgré son âge avancé il observe le jeûne à la lettre. Né en 1926 dans une famille protestante, Suite…il a très jeune des «doutes» et ne trouvera des réponses à ses interrogations qu’en épousant l’islam. En 1943, il est enrôlé dans la marine de guerre de Hitler. «C’était impossible de faire le ramadan, le jeûne était considéré comme ‘’hostile à la défense de la patrie’’». Alors Herbert le fait «en pensée». Il prie aussi cinq fois par jour, mais debout. «Je n’ai jamais dissimulé ma confession», dit-il. A l’issue de la guerre, Mohammad devient imam d’une mosquée berlinoise puis s’envole en 1956 pour le Pakistan où il écrit dans le magazine Voice of islam. Il rencontre sa première femme avec laquelle il a deux enfants. Pendant plus de trois décennies il sillonne le monde musulman comme attaché économique ou culturel, rédige des essais et des articles, s’engage à un haut niveau dans différentes organisations musulmanes internationales et allemande.

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  5. Artisans de l'ombre Dit :

    Histoires vraies
    La duchesse a disparu (4e partie)

    Résumé de la 3e partie n En décembre 1876, les voleurs annoncent à la galerie Agnew que le tableau est aux Etats-Unis et ils réclament 3 000 livres pour le restituer sinon ils le détruiront…

    O n est prié de répondre par l’intermédiaire d’une petite annonce dans le Times de Londres. La galerie Agnew n’aimerait pas beaucoup que La Duchesse disparaisse, car depuis qu’elle en est propriétaire, elle a appris que le milliardaire américain Julius Spencer Morgan dont le fils sera plus tard le fameux J. Pierpont Morgan s’intéresse énormément à cette œuvre splendide.
    La petite annonce prévue est donc, sur les conseils de Scotland Yard, insérée dans le Times. Elle demande des preuves supplémentaires. La réponse arrive avec… un nouveau morceau de la toile, pris lui aussi dans la verdure du haut. On demande une nouvelle réponse par le Times.
    Les Agnew obtempèrent et les voleurs sont maintenant certains de la réussite de leur plan. Pour accélérer les choses, ils envoient à Londres un messager muni d’une lettre qu’il postera lui-même. Désormais, c’est lui qui assurera, pour plus de rapidité, les réponses aux questions des Agnew. Très vite, l’homme demande à ce qu’on envoie les dollars en or en Amérique par un émissaire. L’homme précise qu’il voyagera sur le même bateau… Les Agnew essayent de garder la transaction sur le territoire britannique ; les voleurs qui se méfient veulent absolument qu’elle ait lieu aux Etats-Unis…
    Après diverses tractations, les voleurs annoncent qu’ils acceptent de réexpédier La Duchesse à Londres et qu’elle sera livrée dès qu’ils auront pris possession de la somme exigée. Et ils envoient un nouveau morceau découpé dans le Gainsborough… Mais l’émissaire qu’ils ont expédié à Londres se méfie. Il cesse d’écrire. On n’entend plus parler de rien…
    Worth, pendant ce temps-là, a repris aux Etats-Unis ses activités habituelles et illégales.
    Il y réussit même assez bien et s’offre un yacht. Mais il mène un train de vie difficile à soutenir et de plus il est pris par le démon du jeu… il vole un train, se fait arrêter, passe dix-huit mois à Sing-Sing, joue de malchance, est arrêté à nouveau… Dégoûté, il décide de revenir dans la vieille Europe. Nous sommes à présent en 1892, il y a seize ans que le Gainsborough a été dérobé et découpé en «preuves» successives…
    Une fois en Belgique, Adam Worth est à nouveau accusé d’avoir essayé de voler… un train. Oh, pas un train chargé de voyageurs, un train contenant des lettres chargées émises par une banque de Liège. Arrêté, condamné à sept ans de prison, il ne lui reste plus qu’à attendre. Pourtant, un jour, un visiteur se présente à la prison de Liège. C’est le consul des Etats-Unis.
    Il est porteur d’une proposition de la part d’un haut fonctionnaire de la police américaine :
    4 000 dollars et sa libération s’il permet de retrouver La Duchesse.
    Indigné, Worth réplique : «Qu’est-ce que c’est que cette histoire ? J’ignore tout de votre Duchesse. Je ne sais pas du tout où elle peut être.»
    Quelque temps plus tard, c’est son avocat belge qui lui aussi propose, au nom du gouvernement belge, une libération en échange de La Duchesse. Adam Worth continue à jouer les étonnés. Mais les meilleures choses ont une fin. En 1897 il se retrouve libre et dans la rue… belge. Il est en mauvaise santé et n’a pas un sou vaillant… Il ne lui reste plus qu’à retourner aux Etats-Unis. Ce qu’il fait. Là-bas, il retrouve un ami sincère, Patrick F. Sheedy, qui est un grand amateur de sport et possède une fortune personnelle. Sheedy mentionne dans une conversation à bâtons rompus qu’il a rencontré Pinkerton, le détective privé contacté par Elliott lors de son incarcération américaine. Celui-ci a fait part à Sheedy de sa conviction personnelle selon laquelle Adam Worth est au cœur du problème de La Duchesse.
    Le 10 janvier 1900, vingt-quatre ans après la disparition du tableau, Pinkerton reçoit à son bureau de Chicago une lettre. Elle est signée d’un certain Raymond. (à suivre…)

    D’après Pierre Bellemare

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  6. Artisans de l'ombre Dit :

    27e jour de… chaâbane

    Cette année, le 27e jour de chaâbane a été fêté au mausolée Sidi Ali Mebarak où les familles se sont rencontrées au tour d’un grand couscous et de la rouina (blé moulu) aux rythmes des Aïssaoua. Les nouvelles mariées ont été les invitées d’honneur à côté des enfants qui jeûnent pour la première fois. Ils allument des bougies et mettent du henné pour la baraka. «Les notables de Koléa se portent volontaires pour s’occuper de la ouaâda et donnent la sadaka (offrande). Les uns restent au mausolée, les autres vont à la mosquée. Certaines familles aisées égorgent des moutons pour faire la sadaka de la viande et du couscous aux nécessiteux» explique khalti Fatma. On ne peut parler de chaâbane ou chaâbania à Koléa, sans parler de la préparation du vermicelle dit m’katfa, remplacé par le frik chez certains. Chaque femme doit rouler entre le pouce et l’index ce vermicelle pour sa chorba ramadanesque. «On prépare une quantité suffisante au moins pour la première semaine et on roule à fur et à mesure chaque soir avec nos invitées où nos filles une autre quantité tout en discutant et riant», nous dit khalti Fatma, «dans le cadre de la touiza, les femmes se rencontrent à tour de rôle chez l’une ou l’autre pour lui rouler sur des tamis toute sa m’katfa du mois en une soirée jusqu’aux premières heures de l’aube tout en discutant autour de la bouqala. Et elle se retrouve avec sa provision qu’elle n’a plus qu’à faire sécher sur des draps ou des plats mais à l’ombre pas au soleil», explique khalti Rabéa qui reçoit depuis une dizaine d’années des commandes de couscous et de m’katfa de certaines de ses proches résidant à l’étranger. «Certaines femmes ne se cassent plus la tête.
    Elles commandent ce qu’elles veulent avec leur argent. On peut même trouver cette m’katfa et que tout ce qui est traditionnel au marché», réplique-t-elle. Mme Ziar, elle, estime que «les vraies koléaciennes conservatrices n’ont jamais changé leurs traditions. Elles n’ont rien oublié car cela rentre dans leur patrimoine ».

    S. L.

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  7. Artisans de l'ombre Dit :

    Histoires vraies
    L’avocate (1re partie)

    Il fait très chaud, dans la salle des assises du Massachusetts, ce 8 août 1983. La climatisation, qui fonctionne à plein régime, n’empêche pas un soleil de plomb d’entrer par les hautes fenêtres du bâtiment, construit dans le style néogothique, et l’atmosphère est accablante. C’est sans doute ce qui explique le peu d’intérêt pour le procès qui s’y déroule. Le public ne s’est pas déplacé, les journalistes moins encore et pourtant il s’agit d’une affaire de meurtre où l’accusé risque la peine de mort.
    Cette désaffection est aussi provoquée par le peu d’incertitude quant à l’issue des débats. Pour tout le monde, la cause semble entendue. Il n’y a que l’accusé, Kenneth Walters, un grand gaillard de trente ans, qui se manifeste avec énergie, en clamant son innocence. Le reste des participants, les juges, les jurés et même son propre avocat semblent plongés dans la torpeur et souhaitent que tout se termine au plus vite.
    Les faits remontent à l’année précédente. Ils ont eu pour cadre la petite ville toute proche de Gladstone. Le 16 avril 1982, Deborah Pinkerton, soixante-douze ans, veuve d’un médecin, est retrouvée poignardée dans le pavillon qu’elle habite seule. Le crime est particulièrement sauvage. La malheureuse s’est défendue avec acharnement, réussissant même à blesser son agresseur. Après son meurtre, l’assassin a fouillé la maison et a sans doute fait main basse sur une somme importante, car il était de notoriété publique à Gladstone que la veuve cachait ses économies chez elle et on n’a rien retrouvé.
    Immédiatement les soupçons se portent sur Kenneth Walters. C’est lui que le shérif Dwight Miller interroge le premier et il ne cesse, par la suite, d’orienter son enquête autour de lui. Il faut dire qu’il a quelque raison pour cela. Kenneth Walters, peintre en bâtiment au chômage, habite, en compagnie de sa mère, une baraque en préfabriqué, non loin de la villa de Mme Pinkerton. C’est un endroit repoussant, qui, avec ses herbes folles, ses vieux pneus et ses carcasses métalliques, ressemble à une décharge publique.
    Cela, Deborah Pinkerton ne l’admettait pas et elle avait pris l’initiative d’une pétition pour chasser de Gladstone, Kenneth Walters et sa mère. Ce dernier avait très mal pris la chose et il avait publiquement menacé de mort la veuve du médecin. Or de tels propos ne pouvaient être pris à la légère : Kenneth Walters est un violent, qui a été condamné à plusieurs reprises pour coups et blessures.
    Tout le désigne donc comme l’assassin, d’autant que, s’il n’y a pas de preuves à proprement parler, il existe un ensemble de présomptions contre lui. Certes, personne ne l’a vu entrer chez la victime, on n’a également pas retrouvé ses empreintes dans le pavillon. Mais il n’a pas d’alibi, plusieurs personnes l’ont vu chez lui le matin du meurtre, à une centaine de mètres du lieu du crime et surtout le sang de l’agresseur, qui a taché le corsage de Deborah Pinkerton, est du même groupe que le sien. Dans ces conditions, après une courte enquête, le shérif Miller inculpe Kenneth Walters de meurtre et celui-ci, malgré ses protestations d’innocence, est traduit devant la cour d’assises du Massachusetts.
    Une fois terminée la lecture de l’acte d’accusation, le président pose la question traditionnelle :
    — Accusé, plaidez-vous coupable ou non coupable ?
    Et Kenneth Walters répond d’une voix forte :
    — Non coupable, Votre Honneur !
    Le premier témoin à venir à la barre est Dwight Miller, le shérif. Il s’exprime avec conviction, sans pour cela tirer le tribunal de sa torpeur. (à suivre…)

    D’après Pierre Bellemare

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  8. Artisans de l'ombre Dit :

    L’avocate (1re partie)
    Il fait très chaud, dans la salle des assises du Massachusetts, ce 8 août 1983. La climatisation, qui fonctionne à plein régime, n’empêche pas un soleil de plomb d’entrer par les hautes fenêtres du bâtiment, construit dans le style néogothique, et l’atmosphère est accablante. C’est sans doute ce qui explique le peu d’intérêt pour le procès qui s’y déroule. Le public ne s’est pas déplacé, les journalistes moins encore et pourtant il s’agit d’une affaire de meurtre où l’accusé risque la peine de mort.
    Cette désaffection est aussi provoquée par le peu d’incertitude quant à l’issue des débats. Pour tout le monde, la cause semble entendue. Il n’y a que l’accusé, Kenneth Walters, un grand gaillard de trente ans, qui se manifeste avec énergie, en clamant son innocence. Le reste des participants, les juges, les jurés et même son propre avocat semblent plongés dans la torpeur et souhaitent que tout se termine au plus vite.
    Les faits remontent à l’année précédente. Ils ont eu pour cadre la petite ville toute proche de Gladstone. Le 16 avril 1982, Deborah Pinkerton, soixante-douze ans, veuve d’un médecin, est retrouvée poignardée dans le pavillon qu’elle habite seule. Le crime est particulièrement sauvage. La malheureuse s’est défendue avec acharnement, réussissant même à blesser son agresseur. Après son meurtre, l’assassin a fouillé la maison et a sans doute fait main basse sur une somme importante, car il était de notoriété publique à Gladstone que la veuve cachait ses économies chez elle et on n’a rien retrouvé.
    Immédiatement les soupçons se portent sur Kenneth Walters. C’est lui que le shérif Dwight Miller interroge le premier et il ne cesse, par la suite, d’orienter son enquête autour de lui. Il faut dire qu’il a quelque raison pour cela. Kenneth Walters, peintre en bâtiment au chômage, habite, en compagnie de sa mère, une baraque en préfabriqué, non loin de la villa de Mme Pinkerton. C’est un endroit repoussant, qui, avec ses herbes folles, ses vieux pneus et ses carcasses métalliques, ressemble à une décharge publique.
    Cela, Deborah Pinkerton ne l’admettait pas et elle avait pris l’initiative d’une pétition pour chasser de Gladstone, Kenneth Walters et sa mère. Ce dernier avait très mal pris la chose et il avait publiquement menacé de mort la veuve du médecin. Or de tels propos ne pouvaient être pris à la légère : Kenneth Walters est un violent, qui a été condamné à plusieurs reprises pour coups et blessures.
    Tout le désigne donc comme l’assassin, d’autant que, s’il n’y a pas de preuves à proprement parler, il existe un ensemble de présomptions contre lui. Certes, personne ne l’a vu entrer chez la victime, on n’a également pas retrouvé ses empreintes dans le pavillon. Mais il n’a pas d’alibi, plusieurs personnes l’ont vu chez lui le matin du meurtre, à une centaine de mètres du lieu du crime et surtout le sang de l’agresseur, qui a taché le corsage de Deborah Pinkerton, est du même groupe que le sien. Dans ces conditions, après une courte enquête, le shérif Miller inculpe Kenneth Walters de meurtre et celui-ci, malgré ses protestations d’innocence, est traduit devant la cour d’assises du Massachusetts.
    Une fois terminée la lecture de l’acte d’accusation, le président pose la question traditionnelle :
    — Accusé, plaidez-vous coupable ou non coupable ?
    Et Kenneth Walters répond d’une voix forte :
    — Non coupable, Votre Honneur !
    Le premier témoin à venir à la barre est Dwight Miller, le shérif. Il s’exprime avec conviction, sans pour cela tirer le tribunal de sa torpeur. (à suivre…)

    D’après Pierre Bellemare

    Dernière publication sur 1.Bonjour de Sougueur : Mon bébé, Justin, me manque beaucoup

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