86 épouses protestent contre l’arrestation de leur mari
Les 86 épouses d’un seul homme au Nigeria ont protesté pour demander la libération de leur mari actuellement détenu pour mariage illégal et outrage aux lois religieuses. Les épouses de Muhammadu Bello Masaba, 84 ans,
se sont rendues au ministère de la Justice de cet Etat, accompagnées de 20 de leurs 170 enfants, exigeant la libération immédiate de leur mari. «Elles sont arrivées au ministère dans trois autobus et ont protesté avec véhémence contre l’arrestation et la détention de leur mari», arborant des pancartes «Nous sommes légalement mariées», a indiqué un responsable du ministère de la Justice à l’AFP. Elles contestaient la décision d’un tribunal islamique (la charia est en vigueur dans l’Etat de Niger) d’obliger M. Masaba à divorcer de 82 de ses épouses pour n’en garder que 4, le maximum prévu par la loi islamique. M. Masaba est sous le feu des projecteurs depuis qu’il a déclaré à la presse, il y a deux mois, avoir 86 épouses et 170 enfants. La police l’a arrêté à son domicile à Bida, la capitale de l’Etat du Niger.
5 janvier 2010 à 22 10 33 01331
Ainsi va la vie
La brute (63e partie)
Par K. Yerbi
Résumé de la 62e partie n Linda demande pardon à Karim. Il accepte, mais il refuse de reprendre avec elle. Elle lui a fait trop de mal.
C’est pour cela que tu voulais me voir ? Pour me demander de te reprendre ?
Elle soupire.
— Je m’attendais à ta réaction !
— Alors, pourquoi insistais-tu pour me voir ?
Elle relève la tête. Son ton se durcit.
— Je veux voir ton frère !
— Mon frère ? Tu ne vas pas essayer de lui jouer ton numéro de charme ! Abderrahman n’est pas un homme à se laisser amadouer !
— Je le sais, mais j’ai des comptes à régler avec lui !
Karim ricane.
— Tu vas lui demander un dédommagement ?
— Oui… il devra payer cher, ce qu’il m’a fait !
— Alors, tu veux la confrontation ?
— Oui !
Elle ne le regarde plus timidement. Plus tard, Karim dira qu’il y avait une étrange lueur dans ses yeux.
— Moi, je suis fatigué…
— Je ne partirai pas avant d’avoir réglé cette histoire.
Un bruit de moteur se fait entendre. Linda tend l’oreille.
— C’est lui, dit Karim.
Elle se lève.
— Tu vas vers lui ?
— Non, c’est lui qui va venir. Quand il saura que je suis là, il sera pressé de me mettre dehors.
— Et tu vas lui résister ?
Elle sourit.
— Tu verras…
— Je t’avertis, Abderrahman est une brute…
— Je sais qu’il n’a aucune délicatesse !
— Ne vaut-il pas mieux, pour toi, de t’en aller ?
Elle ne répond pas. La voix de Karim se fait plus douce.
— Tu es jeune et belle… Tu pourras trouver quelqu’un avec qui t’arranger… A condition que tu changes de comportement…
Elle le regarde et sourit tristement.
— C’est trop tard !
— Ne dis pas cela…
Il fait des efforts, prend sa béquille et, péniblement, parvient à se lever.
— Laisse-moi parler avec Abderrahman… Je vais lui suggérer l’idée de te dédommager…
— Je ne veux plus d’argent!
— C’est ce qui t’a toujours intéressée pourtant !
Elle sourit.
— Eh bien, j’ai changé ! (à suivre…)
K. Y.
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5 janvier 2010 à 22 10 37 01371
Maroc – Les oulémas dénoncent une fetwa pour le mariage des filles de 9 ans
Le Conseil supérieur des oulémas du Maroc a vigoureusement dénoncé, hier, la récente fetwa (avis religieux) d’un cheikh marocain autorisant le mariage des fillettes musulmanes dès l’âge de neuf ans. Suite…Le Conseil supérieur des oulémas est la seule haute instance religieuse au Maroc habilitée à prononcer des fetwas. Il qualifie son auteur, cheikh Mohamed Ben Abderrahman Al-Maghraoui, d’«agitateur» et de «mystificateur». Début septembre, cheikh Mohamed Ben Abderrahman Al-Maghraoui, fondateur de l’association Addaaoua wa Sounna fi Al-Coraane (prédication et sunna dans le Coran), a mis en ligne une fetwa qui autorise le mariage des filles de neuf ans. Le Conseil supérieur des oulémas a rappelé qu’au Maroc l’âge légal du mariage -à partir de 18 ans- était «régi par une loi approuvée par la oumma (le Parlement) dans toutes ses composantes et élaborée avec la participation des oulémas». Un avocat du barreau de Rabat, Me Mourad Bekkouri, avait déposé le 4 septembre une plainte contre le cheikh. «J’ai porté plainte contre l’atteinte au code de la famille, aux droits des enfants et au risque de viol», avait déclaré à l’AFP l’avocat. Il avait aussi exhorté la justice marocaine à censurer les «fetwas anarchiques» au Maroc. «Ces fetwas anarchiques en ligne risquent de créer le désordre et l’amalgame dans l’interprétation des versets du Coran et des hadiths. Pour sa part, le procureur du roi à Rabat a annoncé, hier soir, l’ouverture d’une «enquête judiciaire approfondie» au sujet de la fetwa ainsi que de la «qualité du dénommé Mohamed Ben Abderrahman Al-Maghraoui l’habilitant à la prononcer».
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5 janvier 2010 à 22 10 42 01421
Ainsi va la vie
La brute (64e partie)
Par K. Yerbi
Résumé de la 63e partie n Pour apaiser Linda et la renvoyer, Karim veut qu’on lui verse un dédommagement. La jeune femme refuse.
Cependant, Kheira, qui a également entendu un bruit de moteur, est allée dans le garage. C’est bien Abderrahman qui arrive. Il ouvre automatiquement le garage et entre. Dès qu’il a fini de se garer, Kheira se précipite.
— Abderrahman ! Abderrahman !
Il s’étonne de la voir.
— Khalti Kheira. Que se passe-t-il ?
Elle va vers lui.
— Karim n’a rien ?
— non, non, mais il y a quelqu’un qui veut te voir !
— maintenant ? Un client ?
— non, non…
Il s’emporte.
— tu vas me dire ce qui se passe ?
— c’est… c’est… cette Linda…
Il fronce les sourcils.
— quoi ? Elle est venue jusqu’ici ?
— oui…je lui ai pourtant dit de ne plus me contacter ! Où est-elle ?
— elle est dans la maison !
— quoi, tu l’as laissée entrer ?
— c’est Lila…
Il se met en colère.
— Lila doit savoir qu’on ne laisse pas entrer n’importe qui à la maison !
— elle l’a forcée !
— quoi ? Elle l’a forcée ?
— oui, elle lui a tordu le poignet !
— elle a osé.
Il s’engage vers la sortie du garage. Une sortie qui donne directement vers la maison. Tout à coup, Abderrahman se retourne vers Kheira.
— où est-elle ?
— au salon !
— il ne manquait plus que cela… On la reçoit comme une invitée !
Il continue, puis s’arrête.
— dis-moi, et Karim, il sait qu’elle est là ?
— elle est avec lui !
— quoi ! Tu es allée le chercher ?
— non, c’est elle qui l’a exigé… Karim a entendu les cris, il est arrivé ! C’est lui qui l’a conduite au salon !
— tu ne sais pas ce qu’elle lui a dit.
— ils ont crié, je suis allée voir Karim, mais il m’a renvoyée..
Abderrahman serre les poings.
— elle va me le payer ! (à suivre…)
K. Y.
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5 janvier 2010 à 22 10 44 01441
Histoires vraies
La duchesse a disparu (1re partie)
A la fin du siècle dernier, à Londres, des voitures armoriées attelées de chevaux superbes défilent devant une galerie de peinture en vue, la galerie Agnew. Une foule élégante pénètre dans le bâtiment. Et chacun verse le prix d’entrée pour être amené à contempler un chef-d’œuvre de la peinture britannique : le portrait de la duchesse de Devonshire, peint vers le milieu du XVIIIe siècle par le fameux Gainsborough.
On connaît la vie mouvementée de la duchesse, mais on ignore quel fut le destin du portrait après qu’il eut été exécuté et livré. Toujours est-il que, en 1841, une certaine Miss Maginnis, maîtresse d’école à la retraite, fait savoir qu’elle en est la légitime propriétaire et qu’elle désire le vendre… Un certain John Bentley le lui achète, et s’empresse de le revendre à un marchand de tableaux, M. Wynn-Ellis, pour soixante guinées. Il doit apprécier l’œuvre puisqu’il la conservera pendant soixante ans… A moins qu’il n’ait cherché en vain un amateur pour cette beauté d’autrefois. Toujours est-il que Wynn-Ellis meurt et que le tableau, avec le reste de son fonds de commerce, se retrouve mis en vente par la maison Christie’s.
Cette fois-ci, en pleine Belle Epoque, les Américains sont déjà friands de chefs-d’œuvre du passé. Les enchères débutent modestement à 5 250 dollars et montent allègrement jusqu’à 52 500 dollars. Il y a des amateurs. D’autant plus que le dernier enchérisseur est un membre de la famille de la regrettée duchesse. Mais les Agnew, redoutables marchands, sont dans la salle. Ils emportent l’œuvre pour 53 025 dollars. Jamais on n’a vendu un Gainsborough pour une telle somme !
Mais une désagréable surprise les attend : une lettre furibonde au Times. Elle est signée par le duc de Devonshire du moment, qui suffoque : «Georgiana Spencer, fille du comte Spencer et épouse du duc de Devonshire, cinquième du nom, a bien été peinte par Gainsborough. Mais ce tableau est depuis demeuré dans le château des Devonshire, hérité de père en fils et n’a jamais quitté son mur.»
La situation se complique quand quelqu’un avance que le portrait de la duchesse ne serait en réalité qu’un dessin de Romney, peintre assez inférieur à Gainsborough. Et on prétend que ce serait à l’initiative de Wynn-Ellis que ce croquis, retravaillé par un tâcheron, aurait été transformé en Gainsborough…
Heureusement pour les Agnew, les historiens d’art arrivent à la rescousse et prouvent que Gainsborough a fait au moins trois portraits de la duchesse. Ils arrivent même à démontrer que celui vendu chez Christie’s a, pendant longtemps, figuré dans les galeries de l’Académie royale. Comment est-il passé de l’Académie aux mains de la maîtresse d’école ? Mystère. Pour l’instant, la foule se presse chez Agnew et parmi les admirateurs de La Duchesse on pourrait, si l’on y songeait, repérer deux gentlemen qui n’ont rien d’amateurs d’art… Ce sont MM. Worth et Philips. Le premier est du genre freluquet, mais ses bras et ses mains sont d’une longueur inhabituelle. Le second est une véritable armoire à glace que l’on surnomme «Junka».
Adam Worth est un repris de justice plusieurs fois condamné aux Etats-Unis. Mais il n’a jamais été coupable d’aucune effusion de sang. Pour le quart d’heure il est préoccupé : son frère vient d’être arrêté à Paris pour trafic de fausse monnaie, et il est actuellement en prison à Londres. Worth a proposé de payer sa caution, mais ses propres exploits ont provoqué le refus du juge. Il faut qu’il trouve quelqu’un d’honorablement connu qui accepte de cautionner John Worth. (à suivre…)
D’après Pierre Bellemare
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5 janvier 2010 à 23 11 16 01161
Ainsi va la vie
La brute (66e partie et fin)
Par K. Yerbi
Résumé de la 65e partie n Abderrahman veut renvoyer Linda. Une fois encore, il l’humilie. La jeune femme sort un revolver de son sac et tire sur lui.
Abderrahman meurt au cours de son transport à l’hôpital. Linda a été aussitôt incarcérée. C’est de nouveau le deuil à la maison.
Karim traverse une crise, puis il reprend progressivement. Certes, Abderrahman était une brute, mais son absence pèse sur tout le monde.
Kheira et Lila l’entourent de tous les soins. Il finit par prendre les rênes de l’entreprise familiale. Tout finit par rentrer dans l’ordre.
Ce jour-là, il dîne comme d’habitude avec Kheira et Lila. Visiblement, il a quelque chose à dire.
— Qu’y a-t-il ? demande Kheira.
— Khalti Kheira… je commence à sentir la solitude…
La brave femme s’inquiète.
— Tu sais bien que nous sommes là, Lila et moi…
— Je sais… mais j’ai aussi besoin d’une personne qui m’aime et me comprenne…
Kheira sourit.
— Ah, j’ai compris ! Tu veux te marier !
A son tour, il lui sourit.
— Tu m’as compris !
Il regarde Lila qui, elle, aussi sourit.
— Tu as une fille en vue ? demande Kheira.
— Oui !
Elle secoue aussitôt la tête.
— J’espère que tu ne vas choisir une fille comme cette Linda !
Il rit.
— Non, non…
— Alors, dis-moi qui est cette fille ? Je la connais ?
— Oh, oui…
— Je l’apprécie ?
— Oui, oui…
— Alors, si je l’apprécie, c’est qu’elle est bien pour toi !
Elle s’impatiente.
— Alors, dis-moi qui c’est, pour que j’aille demander sa main !
Il sourit.
— Ce n’est pas la peine de demander sa main…
— Et pourquoi donc ?
Il regarde Lila.
— Elle est devant moi !
— Quoi ! non, non, cela ne peut se faire… ce n’est pas la femme qui te convient. Lila est ta domestique !
— Je ne veux plus entendre ce mot… Tu as pris la place de ma mère et Lila m’a soigné avec dévouement… Je crois que je l’aime !
Kheira ouvre ses bras. Il s’y précipite.
K. Y.
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5 janvier 2010 à 23 11 39 01391
Ainsi va la vie
Retour au pays natal (1re partie)
Par K. Yerbi
Réveil n Mohammed les regarde d’un air dégoûté. Il voudrait dire quelque chose, mais il préfère se taire. Il n’a pas envie de commencer sa journée par une querelle !
De bon matin, le quartier de la Goutte d’or, à Paris, s’anime. Il n’est pas très loin d’un autre quartier, non moins connu, Barbès-Rochechouart, où de nos jours se concentre une population d’origine émigrée : Maghrébins principalement, mais aussi Africains et, depuis quelques années, Asiatiques. Dans l’appartement d’un immeuble de la rue, Fadhéla s’emploie à réveiller les petits. Omar, le père, est déjà parti depuis une heure. Il travaille dans un bar-restaurant, et le service commence très tôt.
Fadhéla essaye de ne pas faire de bruit. Il y a, en plus des petits, Tahar et Sami, le grand, Mohammed, âgé de vingt ans. Tahar et Sami vont au collège, tandis que Mohammed, qui a été recalé au bac à trois reprises, est à la recherche d’un emploi.
Fadhéla s’approche des petits.
— réveillez-vous !
Elle a parlé à voix basse, mais Mohammed est réveillé.
— laisse-moi dormir !
— les petits doivent aller à l’école !
— moi, je ne vais pas à l’école !
Il s’enfouit le tête sous ses draps.
— n’oublie pas que tu dois aller chercher ta tante à l’aéroport !
— l’avion n’arrive qu’à dix heures trente !
— tu dois te préparer !
— laisse-moi dormir, s’il te plaît !
— dors, je te réveillerai à sept heures !
— huit heures…
— fainéant !
Elle se tourne vers les petits.
— réveillez-vous, vous allez arriver en retard !
Les petits s’agitent.
— c’est trop tôt !
La mère arrache les draps.
— levez-vous tout de suite !
Tahar et Sami se lèvent.
— c’est bon, on se lève, grogne Tahar.
— pas moyen de dormir ! dit Sami.
— allez faire votre toilette !
Du coup, Mohammed n’a plus envie de dormir. Il s’assoit sur son lit.
— parfait, dit Fadhéla, je vais préparer le petit-déjeuner.
Elle sort.
— elle nous réveille et elle n’a pas préparé le petit-déjeuner ! proteste Tahar.
— elle aurait pu nous réveiller après l’avoir préparé… Cela nous aurait laissé un petit quart d’heure de sommeil de plus !
Ils regardent leur frère.
— tiens, toi aussi, tu te lèves…
Mohammed hausse les épaules. Il n’a pas envie de commencer sa journée par une querelle ! (à suivre…)
K. Y.
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5 janvier 2010 à 23 11 45 01451
27e jour de ramadan à Koléa (W.Tipaza)
Traditions d’hier et d’aujourd’hui
Par Souad Labri
Spécialités n Les rois du menu koléacien âgés de près de 3 siècles, sont heureusement vénérés à ce jour dans la cuisine communément appelée «kheima ».
C’est pendant le mois de ramadan que la ville de Koléa se distingue des autres localités. Koléa est, en effet, réputée pour ses traditions ancestrales et ses rituels d’antan qui ont tendance à disparaître chez les générations actuelles, mais que certaines familles préservent jalousement.
Le mérite revient, d’une part, aux vieilles femmes et, d’autre part, à l’initiative intelligente de la création d’associations et de mouvements structurés par ces familles pour une meilleure représentation de ce riche patrimoine à travers des expositions incessantes et la célébration de certaines fêtes locales. Des manifestations qui perpétuent les traditions et les petits métiers d’artisanat féminins à l’image de la broderie, la «chaîne» et l’art culinaire. Autant de spécificités de la ville.
S’inspirant de la longue présence ottomane, l’art culinaire n’a toujours pas changé chez certaines familles koléaciennes qui se désolent de la disparition, dans d’autres foyers, de certains rituels constituant le cachet original de la ville.
Les rois du menu koléacien âgés de près de 3 siècles, sont heureusement vénérés à ce jour dans la cuisine communément appelée kheima comme ils l’étaient avant. A l’image du mderbal, k’bab, tadjine lahlou ou sidhoum, souhloub, kaâk el-akda, bourak à la pâte au lieu du dioul et tant d’autres mets ; «mes enfants mariés ont exigé de leurs femmes d’apprendre notre art culinaire. Ils les ont obligées à le cultiver afin qu’il soit préservé car la famille ne se reconnaît pas sans ses propres traditions et le retour à nos sources», nous dit Mme Khedaouedj Ziar qui active depuis une vingtaine d’années dans le mouvement associatif et compte ouvrir une école d’art. El-Hadja Kheira Houari, malgré son âge avancé, active, pour sa part, dans ce sens, à travers son association, pour la sauvegarde du patrimoine. Où sont ces soirées aux odeurs du souhloub remplacé par le thé ? où est passée cette qaâda koléacienne ramadanesque au tour des gourmandises faites maison.
Le 27e jour de ramadan à Koléa a tout son charme et son ambiance très spéciale mixée aux odeurs des gâteaux traditionnels comme kaâk el-akda à base d’épices, essouhloub à la place du thé et el-gotrane.
S.L.
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5 janvier 2010 à 23 11 46 01461
Chahira, Zakia et les autres se souviennent
n Les enfants se réunissaient (filles et garçons) devant Sidi Abdallâh qui était une polyclinique au quartier Tambourouf pour attendre l’appel à la prière du Maghreb (el-adan). «Chacun de nous avait son propre petit couffin plein de gourmandises, de pain et de dessert. Nous étalions en chantant ce que nous avions et échangions la nourriture tout en attendant el-adan », se souvient chahira mère de 3 enfants et qui se félicite de suivre les traditions d’antan de sa mère dans la préparation des plats et des boissons. «Ce n’est qu’un quart d’heure après el-adan que nous rentrions chez nous. Les grands mangeaient tranquillement pas comme aujourd’hui où l’insécurité règne et les histoires de kidnappings se multiplient», nous dit Zakia mère de 4 enfants.
S. L.
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5 janvier 2010 à 23 11 47 01471
Chahira, Zakia et les autres se souviennent
Les enfants se réunissaient (filles et garçons) devant Sidi Abdallâh qui était une polyclinique au quartier Tambourouf pour attendre l’appel à la prière du Maghreb (el-adan). «Chacun de nous avait son propre petit couffin plein de gourmandises, de pain et de dessert. Nous étalions en chantant ce que nous avions et échangions la nourriture tout en attendant el-adan », se souvient chahira mère de 3 enfants et qui se félicite de suivre les traditions d’antan de sa mère dans la préparation des plats et des boissons. «Ce n’est qu’un quart d’heure après el-adan que nous rentrions chez nous. Les grands mangeaient tranquillement pas comme aujourd’hui où l’insécurité règne et les histoires de kidnappings se multiplient», nous dit Zakia mère de 4 enfants.
S. L.
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5 janvier 2010 à 23 11 48 01481
Chahira, Zakia et les autres se souviennent
Les enfants se réunissaient (filles et garçons) devant Sidi Abdallâh qui était une polyclinique au quartier Tambourouf pour attendre l’appel à la prière du Maghreb (el-adan). «Chacun de nous avait son propre petit couffin plein de gourmandises, de pain et de dessert. Nous étalions en chantant ce que nous avions et échangions la nourriture tout en attendant el-adan », se souvient chahira mère de 3 enfants et qui se félicite de suivre les traditions d’antan de sa mère dans la préparation des plats et des boissons. «Ce n’est qu’un quart d’heure après el-adan que nous rentrions chez nous. Les grands mangeaient tranquillement pas comme aujourd’hui où l’insécurité règne et les histoires de kidnappings se multiplient», nous dit Zakia mère de 4 enfants.
S. L.
Des soirées bouqala et souhloub
Chaque soir, les femmes se rencontrent à tour de rôle chez l’une ou l’autre. Voisines ou parentes, ces soirées sont pour elles un événement car on y voit de nouvelles mariées invitées d’honneur et on organise une sahra (soirée).
Pour l’enfant qui jeûne pour la première fois, «on invite des femmes spécialement pour cet événement au tour d’une belle meïda (table basse) bien garnie de gourmandises telles que les samsa, ketayef, khchaf, ghribia, manche, el m’halbi et charbate», explique Mme Ziar «avec des gourmandises faites à la maison comme el-m’hancha à la pâte non pas aux diouls et le m’halbi à base de riz moulu à la main remplacé aujourd’hui malheureusement par la crème de riz industrielle chez certaines femmes.
On passait de très bons moments chaque soir », poursuit El-Hadja Kheira Houari. Dès que les femmes arrivent après el f’tour, on leur sert les charbate au citron et à la cannelle, suivis du m’helbi à base d’eau de fleur d’oranger (préparée à la maison) servi dans une grande assiette décorée à la cannelle ou dans de petits ramequins. Après on sert du café au lait avec des gâteaux traditionnels (m’hancha, ghribia, cigares, ktayef). «Nous n’achetions jamais la zlabia avant le f’tour. C’est quand nous recevions nos invités que nous envoyions nos maris ou enfants avec des assiettes pour nous ramener la zlabia de chez des vendeurs tunisiens pour la servir toute chaude», se rappelle El-Hadja Cherifa. Pour finir, on servait essouhloub, une boisson chaude à base d’épices dont aucune maison koléacienne ne pouvait se passer. «Koléa ne connaissait pas le thé qui est d’origine saharienne. Mais plutôt «essouhloub à base de 7 épices dont la cannelle, le clou de girofle, le gingembre, la noix de muscade. El-kholdjlane, la noix asiatique, (djouza el k’kika) grains de poivre noir entier», nous informe Mme Ziar.
Elle tient à rappeler que les femmes notamment les jeunes filles animaient leurs soirées en jouant de la derbouka et en interprétant des chants d’antan et des bouqalate. Durant les saisons chaudes, on se rassemblait dans la cour de la maison. Les vieilles se rappelaient le passé et les traditions tout en roulant m’katfa ou marna et les plus jeunes en faisant des travaux manuels (broderie, fetla, chaîne…)», nous explique encore El Hadja Houari, qui se désole de voir essouhloub disparaître. «Les gens maintenant remplacent cette boisson bénéfique pour la santé par des jus industriels et des boissons gazeuses.»
S. L.
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5 janvier 2010 à 23 11 49 01491
27e jour de… chaâbane
Cette année, le 27e jour de chaâbane a été fêté au mausolée Sidi Ali Mebarak où les familles se sont rencontrées au tour d’un grand couscous et de la rouina (blé moulu) aux rythmes des Aïssaoua. Les nouvelles mariées ont été les invitées d’honneur à côté des enfants qui jeûnent pour la première fois. Ils allument des bougies et mettent du henné pour la baraka. «Les notables de Koléa se portent volontaires pour s’occuper de la ouaâda et donnent la sadaka (offrande). Les uns restent au mausolée, les autres vont à la mosquée. Certaines familles aisées égorgent des moutons pour faire la sadaka de la viande et du couscous aux nécessiteux» explique khalti Fatma. On ne peut parler de chaâbane ou chaâbania à Koléa, sans parler de la préparation du vermicelle dit m’katfa, remplacé par le frik chez certains. Chaque femme doit rouler entre le pouce et l’index ce vermicelle pour sa chorba ramadanesque. «On prépare une quantité suffisante au moins pour la première semaine et on roule à fur et à mesure chaque soir avec nos invitées où nos filles une autre quantité tout en discutant et riant», nous dit khalti Fatma, «dans le cadre de la touiza, les femmes se rencontrent à tour de rôle chez l’une ou l’autre pour lui rouler sur des tamis toute sa m’katfa du mois en une soirée jusqu’aux premières heures de l’aube tout en discutant autour de la bouqala. Et elle se retrouve avec sa provision qu’elle n’a plus qu’à faire sécher sur des draps ou des plats mais à l’ombre pas au soleil», explique khalti Rabéa qui reçoit depuis une dizaine d’années des commandes de couscous et de m’katfa de certaines de ses proches résidant à l’étranger. «Certaines femmes ne se cassent plus la tête.
Elles commandent ce qu’elles veulent avec leur argent. On peut même trouver cette m’katfa et que tout ce qui est traditionnel au marché», réplique-t-elle. Mme Ziar, elle, estime que «les vraies koléaciennes conservatrices n’ont jamais changé leurs traditions. Elles n’ont rien oublié car cela rentre dans leur patrimoine ».
S. L.
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5 janvier 2010 à 23 11 50 01501
La « touiza » pour le nettoyage
Nostalgie n « Chaque maison avait au moins son propre citronnier ou néflier, raison pour laquelle la confiture se préparait à volonté et se conservait dans des jarres en terre cuite ou en bois »,
Le ramadan se prépare à Koléa depuis la première semaine de chaâbane. Les femmes se concentrent sur quatre grandes missions : le grand nettoyage, la conservation, la préparation de leur propre vinaigre et eau de fleur d’oranger et la sadaka.
En effet, c’est la touiza à tour de rôle qui s’impose dans le nettoyage. «Chaque jour, on va chez une famille, généralement une doyenne de la même famille ou du quartier pour lui nettoyer la maison, lui préparer la vaisselle du ramadan et lui faire la peinture ‘’el djir’’», nous dit khalti Cherifa qui regrette que ces gestes se font rares aujourd’hui où les familles se contentent chacune de faire son propre nettoyage. En outre, ces femmes préparent leurs produits de première nécessité pour le ramadan. A savoir les épices h’rour, les confitures et les légumes conservés selon la saison dans des terrines ou des bocaux dans de l’huile ou du vinaigre.
«On prépare du piment rouge et du piment fort conservés au frigo sous forme de plaquettes. Avant, on les conservait dans des bocaux dans de l’huile, faute de réfrigérateur afin qu’ils ne moisissent pas», nous dit khalti Khdaoudj Ziar, issue d’une famille conservatrice de Koléa depuis plusieurs générations. «Koléa en tant que ville agricole, permettait aux familles d’exploiter les semences moulues par les femmes chez elles (le blé) pour la préparation de leur farine, semoule, couscous et la rouina». «Chaque maison avait au moins son propre citronnier, ou néflier, raison pour laquelle la confiture se préparait à volonté et se conservait dans des jarres en terre cuite ou en bois», reprend-elle.
Pour sa part, Nabila, âgé de 28 ans, se dit fière de suivre les traditions d’antan de sa grand-mère paternelle. «Mes tantes préservent à ce jour leurs traditions et bien que ma mère soit d’origine kabyle, elle suit intégralement ces traditions qu’elle a héritées de ma grand-mère, ses enfants aussi. D’ailleurs, j’ai suivi les mêmes étapes d’antan et j’ai suspendu de l’ail et les oignons en tresse», nous dit-elle.
L’oignon et l’ail sont généralement accrochés dans la cour de la maison wast eddar des poutres dit k’rina. Les familles de Koléa avaient des chambres spécialement conçues pour le stock d’aliments bite el-aoula pour ramadan et pour toute l’année.
El hadja Kheira est spécialisée dans l’extraction de l’eau de fleur d’oranger taqtir ez’har hérité de sa famille depuis plusieurs générations grâce à un matériel traditionnel qui date de plusieurs années. «Cette pratique courante à Koléa a fortement diminué ou a pratiquement disparu.
Avant, les Koléaciens faisaient de l’agriculture et donc les pépinières de fleurs ne manquaient jamais. Mais actuellement, on les compte sur les doigts de la main», se désole-t-elle.
S. L.
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5 janvier 2010 à 23 11 51 01511
«El-barania» et «L’kinate» au menu
n Le jour «J» les femmes entrent dans la cuisine à partir de midi pour certaines. Elles doivent préparer du pain sur des plats de 1,5 m pour les grandes familles et qu’elles envoient au four traditionnel el-kouache qui existe depuis plus de 100 ans à Koléa comme celui de ammi Abderrahmane tenu actuellement par son fils aîné. D’autres femmes préfèrent faire cuire leur pain à la maison au four électrique, à gaz ou encore sur la tabouna (trépied). D’autres encore ne pétrissent même pas la pâte à la main mais avec un pétrin électrique Mais dans tout cela, le menu est typiquement traditionnel avec malgré tout quelques touches modernes chez certaines. «J’impose mes menus d’antan et je ne tolère jamais qu’un plat moderne soit sur ma table. C’est moi qui prépare tout», nous dit Mme Ziar. «Je prépare moi-même mes propres plats et mes recettes à la maison», renchérit El-Hadja Houari qui se désole de voir certains plats traditionnels modernisés.
S. L.
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5 janvier 2010 à 23 11 52 01521
Du vinaigre maison
Dans le temps, les femmes préparaient elles-mêmes leur propre eau de fleur d’oranger (maa z’har) à l’aide d’un alambic traditionnel (kettara) que El-hadja Houari conserve à ce jour et n’achète jamais l’industriel.Suite… Elle l’a hérité de ses ancêtres et est réputée pour cela depuis plusieurs années. Le vinaigre n’est pas en reste. Il est également préparé par certaines familles à la maison. Le secret ? Eh bien c’est Mme Ziar qui nous le dévoile. «Prenez du raisin noir (par exemple), car il fermente rapidement. Mettez-le dans une jarre en terre cuite. Ajoutez un morceau de pain rassis. Bien couvrir et laisser au moins 20 jours pour fermentation. Presser avec les doigts dans une bassine durant 15 minutes puis le passer au tamis et enfin dans une passoire fine. Prendre enfin deux barres de fer ou de gros clous (moi j’utilise les fers des brochettes) qu’on chauffe durant 15 minutes puis les tremper dans le liquide obtenu. Reprendre ce geste 7 fois pour éliminer l’alcool. Et c’est très bon pour le m’derbel».
S.L.
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5 janvier 2010 à 23 11 52 01521
Ainsi va la vie
Retour au pays natal (2e partie)
Par K. Yerbi
Resumé de la 1re partie n Au quartier de la Goutte d’or, à Paris, où la famille habite, Fadhéla réveille ses jeunes fils. L’aîné est, lui aussi, réveillé.
Mohammed est le dernier à quitter la chambre. Il trouve ses deux cadets en train d’attendre devant la salle de bains.
— quoi, vous n’avez pas encore fait votre toilette ?
Tahar le regarde avec ironie, utilisant le slogan d’un spot publicitaire.
— c’est occupé !
— occupé ?
— tu ne devines pas par qui ? dit Sami. Par Madonna !
Mohammed se crispe.
— C’est elle qui est dans la salle de bains ?
— oui, et depuis une demi-heure !
Mohammed actionne la poignée.
— c’est fermé à clé, dit Sami.
Mohammed crie.
— tu vas sortir, oui ou non ?
— encore une minute, dit une voix de l’intérieur.
— si dans une minute, tu n’ouvres pas, j’enfonce la porte.
La mère, Fadhéla, accourt.
— que se passe-t-il encore ?
— c’est ta fille, dit Mohammed, elle monopolise la salle de bains !
De l’intérieur la voix crie.
— je fais ma toilette…
— Nous voulons tous faire notre toilette, dit Tahar
— Nous avons classe, nous ! dit Sami.
La porte s’ouvre brusquement. Une superbe jeune fille en sort, maquillée et bien peignée.
— voilà, c’est fini !
Tahar et Sami poussent un sifflement.
— hé, une vraie star !
— tu t’es encore trop maquillée, proteste Mohammed.
— c’est mon travail qui l’exige !
Elle s’engage dans le couloir.
— tu as encore mis ce tee-shirt décolleté ! crie Mohammed.
La jeune fille ne répond pas. Fadhéla essaye de calmer son fils.
— voyons, c’est son travail… On exige qu’elle soit présentable dans sa boutique !
— présentable, oui, mais pas provocante !
— tu exagères !
Kenza – c’est le nom de la jeune fille – a déjà pris place dans le salon. Elle doit attendre que ses frères arrivent pour prendre le petit-déjeuner. Mohammed la regarde de bais.
— toi, arrête de me regarder comme ça !
— je t’ai à l’œil, va…
— Tu n’es pas mon père ! Je t’interdis de me surveiller !
— tu as intérêt à filer droit… je ne te raterai pas ! (à suivre…)
K. Y.
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6 janvier 2010 à 0 12 22 01221
Ainsi va la vie
Retour au pays natal (3e partie)
Par K. Yerbi
Résumé de la 2e partie n Mohammed, le fils aîné d’une famille d’émigrés, est outré par la tenue et le maquillage de sa sœur.
Tu devrais partir, dit Fadhéla.
— Il n’est que huit heures !
— Tu dois descendre jusqu’à l’Opéra pour prendre le bus !
— Et alors ? Ce n’est pas loin…
— Ta tante est illettrée et elle ne parle pas le français, s’il n’y a personne pour l’accueillir, elle sera perdue !
— Maman, l’avion arrive à dix heures, il y a en plus les formalités de douanes… et ta tante est malade !
— Je préfère que ce soit toi qui attende, pas elle ! Si je n’avais pas le repas à préparer je t’aurais accompagné !
— Pour quoi faire ? On ne va pas débarquer en famille pour accueillir ma tante ?
— Alors, vas-y, toi !
— Bon, bon, je pars !
Il met son blouson. Fadhéla cherche son portefeuille.
— Voilà trente euros…Tu prends le bus, à l’aller, mais au retour, tu prends un taxi…
— On peut prendre le bus aussi, pour le retour !
— Non, ta tante est malade. N’oublie pas qu’elle vient pour se faire soigner !
Mohammed empoche l’argent et avant de partir, il lance :
— N’oublie pas d’appeler ta fille !
— Pourquoi ?
— Pour t’assurer qu’elle est bien à son travail !
— Tu exagères !
— Non… On m’a rapporté qu’on l’a vue avec quelqu’un… Un Français !
— Ne crois pas ce qu’on te dit !
— Ma source est sûre !
Mohammed parti, Fadhéla se pose des questions. Son fils dit-il vrai ? Kenza sort-elle réellement avec un homme et, de surcroît, un Français. Elle n’est pas contre le fait que sa fille sorte avec un homme, pour le connaître, puis l’épouser… Mais un Français, un chrétien… ça, elle ne peut l’accepter ! Ni son père ni sa famille, restée au pays !
Elle va au téléphone. Elle n’appelle pas sa fille sur son portable, mais au numéro du travail.
— Allô, salon Le Prestigieux ?
— Oui, à votre service.
— Pouvez-vous me passer Kenza B.
— Qui la demande ?
— Sa mère…
— Ne coupez pas !
Un instant après, Kenza est à l’appareil.
— Allô…
— ça va ? Tu es bien arrivée ? Tu travailles ?
— C’est pour cela que tu m’appelles ?
— Je voulais juste prendre de tes nouvelles ! (à suivre…)
K. Y.
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6 janvier 2010 à 0 12 32 01321
ces étrangers qui se convertissent à l’Islam
La wilaya de Tizi ouzou enregistre de plus en plus de cas de conversion à l’Islam, ces dernières années. Pour 2008, huit demandes de dossiers ont été déposées au niveau de la direction des Affaires religieuses, ce qui donne une moyenne d’une conversion par mois. Pour l’année en cours, le premier dossier a été signé le 12 février. Il s’agit d’un français, Claude Gilbert Collier, âgé de 49 ans, qui a pris le nom d’Ali en devenant musulman. Le 14 avril c’est au tour du Belge Bruno Rosseli, âgé de 36 ans, de se convertir pour devenir Hamza et épouser une jeune fille de la localité de Draâ El-Mizan. Le 30 juillet Hervé Crog, de nationalité française obtient sa conversion et prend le prénom de Chawki. Un mois plus tard, le 16 août, c’est au tour de son compatriote Raymond Sebastien de devenir Mohamed le musulman. Le dernier cas a été enregistré ce mois-ci. il s’agit encore d’un français, Patrick Roger le Mouroux, 47 ans, né au Gabon et chef de projet à la société canadienne SNC Lavalin (dans la wilaya d’Oran), qui a déposé sa demande de conversion le 21 août passé, pour obtenir son attestation de conversion le 24 de ce mois de septembre. Ce nouveau converti a choisi le prénom de Marzouk en hommage à son ami et collègue algérien décédé dans un accident de travail sur le chantier de la SNC Lavalin.Outre ces 5 cas, la direction des Affaires religieuses de la wilaya de Tizi Ouzou se penche actuellement sur 3 dossiers de demande de conversion formulées par deux femmes et un homme ce qui donne jusque-là un total de 8 demandes de conversion, selon nos sources. D’autres conversion sont enregistrées dans d’autres wilayas du pays. A Relizane, on parle d’un belge qui s’est converti et qui a décidé de vivre en Algérie.
D. Madjda
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6 janvier 2010 à 0 12 33 01331
Ainsi va la vie
Retour au pays natal (4e partie)
Par K. Yerbi
Résumé de la 3e partie n Mohammed met en garde sa mère contre sa sœur Kenza : selon ses informations, elle fréquenterait un garçon…
Il est onze heures et l’avion en provenance d’Alger n’est toujours pas arrivé. Mohammed, qui a rencontré à l’aéroport un ami, s’impatiente.
— Voilà deux heures que je poireaute et l’avion n’arrive pas !
— Il a du retard, lui dit son ami, Nassim
— Si ça continue, je rentre !
— Et ta tante, comment va-t-elle faire ? Allez, je t’invite à prendre un café.
Mohammed le suit. A peine attablé qu’une voix annonce l’arrivée de l’avion en provenance d’Alger.
— ça y est, dit Mohammed.
Il se lève.
— Rassois-toi, nous avons le temps de prendre nos cafés !
Ils prennent des cafés, puis Mohammed va vers la sortie des passagers. Il est surpris d’y voir beaucoup de monde. Comment fera-t-il pour reconnaître sa tante ?
Il doit attendre encore une demi-heure avant que les passagers ne commencent à sortir. Il n’a pas vu la tante depuis quatre ans mais il pense qu’il pourra la reconnaître.
— Mohammed !
Il se retourne.
C’est la tante ! Il l’attendait et c’est elle qui vient vers lui.
— Khalti Taos !
Elle sort de la zone internationale. Il va vers elle. Elle l’embrasse à plusieurs reprises.
— Comme tu as grandi !
— Donne-moi ton cabas, ma tante !
— J’ai une valise, mon fils !
— Alors, on va la chercher…
Ils vont vers les bagages. La valise, heureusement,ne tarde pas. Mohammed la récupère et ils s’en vont.
— Je croyais que c’était Omar qui viendrait me chercher !
— Il travaille ma tante. Et puis, la voiture, nous l’avons mise au garage !
— Elle est en panne ?
— Non, c’est pour une révision…
— Tu conduis, maintenant, toi…
— Bien sûr ma tante ! Dès que la voiture sera prête, je t’emmènerai découvrir Paris.
— C’est gentil… Dis-moi, tu as trouvé du travail ?
— Pas encore ma tante !
— Ne désespère pas, tu finiras par en trouver… Kenza, elle, travaille !
— Oui…
— Elle aussi doit être grande, maintenant !
— Oui…
— Et Omar, Fadhéla, les petits ?
— ça va, ça va Ils arrivent à la station de taxi. (à suivre…)
K. Y.
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6 janvier 2010 à 0 12 36 01361
Histoires vraies
L’avocate (2e partie)
Résumé de la 1re partie n Kenneth Walters est accusé du meurtre de Mme Pinkerton, il clame son innocence, mais le public est certain que le tribunal le jugera coupable…
Pour moi, la culpabilité de l’accusé ne fait aucun doute. Il est capable du pire. Je l’ai arrêté une fois qu’il était complètement ivre et qu’il injuriait les passants dans la rue. Une autre fois, il a assommé un automobiliste après un accrochage. Là encore, il était ivre.
Kenneth Walters se dresse à son banc.
— Cela ne fait pas de moi un assassin ni un voleur ! Je n’ai jamais volé un cent de ma vie. Tout le monde savait que la vieille cachait son argent chez elle. Mais le shérif n’a pas voulu chercher quelqu’un d’autre. Il m’a mis le crime sur le dos parce que c’était plus commode.
Pour toute réponse, Dwight Miller se contente de hausser les épaules. Le président n’insiste pas davantage et appelle le témoin suivant. Il est à noter que c’est l’accusé qui vient d’intervenir et non son avocat, qui est resté totalement passif pendant toute la déposition. Jeune stagiaire commis d’office, c’est sa première cause. Il a tenté de convaincre Kenneth Walters de plaider coupable pour sauver sa tête. Devant son refus, il lui a dit que, dans ce cas, il ne pouvait rien faire pour lui. C’est d’ailleurs la stricte vérité : il ne fait absolument rien, il n’a pas ouvert la bouche depuis le début du procès.
Les témoins suivants ne font qu’enfoncer davantage la défense. La réputation de Kenneth Walters était détestable à Gladstone et c’est à qui le noircira le plus. Voici, par exemple, Irina Soames, présidente de l’association charitable dont la victime était membre.
— La pauvre Deborah me parlait souvent de l’accusé. Il la terrorisait. Elle m’a dit plusieurs fois : «S’il m’arrive malheur un jour, ce sera lui le coupable…»
Encore une fois, Kenneth Walters proteste avec vigueur, encore une fois, son avocat reste aussi muet qu’une carpe, et on en arrive au seul témoin à décharge, la sœur de l’accusé, qui est aussi sa seule famille, car entre-temps leur mère est morte. Elle n’a pas supporté de voir son fils en prison et elle a fait une crise cardiaque.
Anna Walters a vingt-huit ans. Divorcée, deux enfants, elle habite Middletown, à cent kilomètres de Gladstone, où elle est serveuse dans un fast-food. C’est une brunette aux allures franches et énergiques.
— Jamais mon frère n’aurait été capable d’une chose pareille ! C’est vrai, il a fait des bêtises, mais il vous l’a dit : il n’est ni un voleur ni un assassin. Et puis vous n’avez pas le droit de condamner quelqu’un sans preuve. Qu’est-ce que cela veut dire, un groupe sanguin ? Il y a des millions de personnes qui ont le même et des milliers dans les environs de Gladstone !
Le procureur, qui ne s’était pas encore fait entendre, non par incompétence comme l’avocat de la défense, mais parce que c’était inutile, tout allant au mieux pour l’accusation, intervient alors avec véhémence :
— Vous n’avez pas à plaider ! Vous êtes ici pour énoncer des faits. Dites-nous plutôt où vous étiez au moment du crime.
— A Middletown…
— C’est-à-dire à cent kilomètres de là. Alors, vous n’avez rien vu. Vous ne savez rien. Vous n’avez rien à dire !
Anna Walters ne peut que répéter :
— Mon frère n’est pas un assassin (à suivre…)
D’après Pierre Bellemare
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