Le Carrefour D’algérie
date();Dimanche 3 Janvier 2010
SOUG ENN’SSA
Par M. Mahdia
Entre la cuisine et l’aérobic
Ie sport est-il interdit pour les femmes algériennes? On le penserait presque. Car mis à part quelques sportives de haut niveau, les Algériennes ne brillent plus comme autrefois dans les compétitions. Le poids de la société est devenu plus lourd sur l’esprit des parents qui ne veulent plus laisser leurs filles aller aux entraînements, participer à des compétitions, faire des déplacements ou porter de simples tenues de…sport. On n’est plus dans les années 70 et les années 80: l’Algérie a beaucoup changé pour les Algériennes. Pire encore, si on sort des grandes villes, le sport pour femmes devient une vue de l’esprit ou un spectacle à la télé. Dans les villages et les villes moyennes, il ne faut pas espérer voir une femme avec son sac au dos se diriger vers une salle de fitness ou faire son jogging: ces salles n’existent pas en dehors des grandes villes. Ni les salles de sport, ni celles du fitness, ni celles de l’aérobic, ni même les gymnases. Le regard de la société pèse ici au poids qu’il serait absurde qu’une jeune femme sorte de chez elle pour son jogging ou une marche en plein air. La conséquence étant que le sport est une santé interdite aux femmes: dans la majorité des cas, elles n’en savent rien et ne transmettent pas ce souci du corps à leurs enfants. On comprend pourquoi à 27 ans, une femme algérienne peut déjà souffrir d’avoir du ventre, d’être grosse, de se sentir fatiguée et de vieillir deux fois plus vite que la norme. On comprend aussi pourquoi les hommes algériens préfèrent les femmes Rotana que les H’lima de la maison. Le sport y est pour beaucoup. Autant que la beauté ou le maquillage.
3 janvier 2010
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