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Egypte: des feuilletons pour doper le patriotisme

3 janvier 2010

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Egypte: des feuilletons pour doper le patriotisme

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LE CAIRE – Les autorités égyptiennes s’efforcent de raviver la flamme patriotique dans le pays, à travers des feuilletons sur le conflit israélo-arabe, sans toutefois convaincre nombre de téléspectateurs qui n’y voient qu’un moyen de faire oublier les difficultés de la vie quotidienne.

  •    Pas moins de cinq séries télévisées diffusées pendant le mois de ramadan, qui a débuté fin août, ont pour toile de fond ce conflit, parmi lesquelles deux présentent plus précisément les déchirements de juifs partagés entre leur pays arabe d’origine et les appels à émigrer du mouvement sioniste.

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  •    « Il y a une volonté de promouvoir le patriotisme, notamment parce qu’il y a eu quelques affaires d’espionnage ces dernières années en Egypte », explique à l’AFP le producteur Hicham Chaabane.

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  •    Sa compagnie, King Tut Productions, réalise deux des séries TV, « Matkhafouche » (N’ayez pas peur) et « Harb al-Gawassisse » (La guerre des espions). Ce dernier feuilleton retrace l’histoire de Samia Fahmy, arrêtée et exécutée avec son fiancé pour espionnage au profit d’Israël après la guerre israélo-arabe de 1967.

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  •    « Conformément aux ordres ministériels, nous avons commencé la production », déclare M. Chaabane. « Nous avons eu le plein soutien des services de renseignement égyptiens qui nous ont fourni des informations utiles pour produire la série », ajoute-t-il.

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  •    « Ces derniers temps, l’intérêt pour la question palestinienne s’est émoussé dans la rue arabe », relève Mahmoud Zaki, un enseignant spécialiste des médias, qui joue aussi dans « Mathkafouche ». D’où « la volonté de relancer l’intérêt pour le conflit israélo-palestinien et de ranimer la fibre patriotique ».

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  •    L’Egypte est le premier pays arabe à avoir signé la paix avec l’Etat hébreu, en 1979, et fait figure de chef de file des pays arabes modérés.

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  •    Le pouvoir égyptien donne, malgré cela, régulièrement de la voix contre Israël, alors que l’opinion conserve massivement sa sympathie pour la cause palestinienne.

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  •    L’homme de la rue semble pourtant, bien souvent, n’avoir cure de ce patriotisme télévisuel commandité.

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  •    « C’est juste pour nous occuper, pour qu’on ne pense pas aux vrais problèmes, le chômage, la pauvreté », s’indigne Soad Mohammed, une étudiante. « Israël est toujours un sujet facile, parce que la plupart des Egyptiens sympathisent avec les Palestiniens », ajoute-t-elle.

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  •    « On n’arrive pas à trouver un ennemi? Parlons d’Israël et d’espions! On devrait s’intéresser aux vrais problèmes intérieurs », s’exclame un autre habitant du Caire, Ahmed Mahmoud.

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  •    La série « Law Kont Nassi » (Si tu oublies) se penche sur les changements de la société égyptienne après les guerres israélo-arabes de 1967 et 1973. « Al Bawaba al-Thania » (Le second portail) raconte l’histoire d’une mère égyptienne dont le fils est enlevé et emmené en Israël.

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  •    « Ana Albi Dalily » (Mon coeur est mon guide) se base sur l’histoire de la défunte chanteuse juive égyptienne Leila Mourad, pour parler des tensions dans cette communauté durant les années 1920 à 1940, face aux appels à émigrer vers la Palestine de l’époque.

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  •    Certains téléspectateurs se disent sensibles à la volonté des feuilletons de montrer les différents aspects de ce conflit, aux racines et aux implications complexes.

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  •    « Cela permet de voir la question de leur point de vue (israélien), et en tirer des conclusions différentes », affirme Mohamed Mounib, un avocat égyptien.

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  •    Difficile toutefois de rater le message patriotique. « Ce que nous voulons dire, c’est que quand vos ancêtres ont vécu dans ce pays, que vos enfants vivent dans ce pays, vous devez rester loyal envers ce pays », affirme le réalisateur Hicham Chaabane.

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  • Ennaharonline/ AFP

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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