Des médecins déconseillent le vaccin contre la grippe A (H1N1)
Le service d’épidémiologie et de médecine préventive au CHU de Béni Messous n’a pas connu de rush pour la vaccination contre la grippe A (H1N1). Hormis les professeurs et les agents travaillant dans le secteur de la santé, peu de gens se sont présentés pour se faire vacciner.
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Il était Onze heures lorsque nous nous sommes dirigés vers les services d’épidémiologie et de médecine préventive où nous n’avions trouvé que les employés du service dont les avis étaient partagés entre ceux qui sont pour et ceux qui sont contre. Ceux qui se sont fait vaccinés pensent que le vaccin était efficace pour se protéger contre cette grippe qui tue.
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Le professeur Soukhal Abdelkrim, chef de service d’épidémiologie était le premier à se faire vacciné. Il nous déclare que le vaccin est plus qu’une nécessité pour se prémunir contre l’épidémie qui se propage rapidement ces derniers temps et qui a fait des victimes. Le virus A (H1N1), selon le professeur, attaque le système immunitaire et les cellules pulmonaires en 24 heures à cause de sa grande capacité à se multiplier. Les régions pauvres sont plus vulnérables à cause de l’inexistence du minimum des conditions de vie et notamment d’hygiène. La nutrition joue au très grand rôle selon le professeur et ces régions sont par conséquent plus exposées aux dangers du virus de la grippe porcine. Le virus A(H1N1), selon notre interlocuteur, peut vivre jusqu’à 5 minutes dans la paume de la main, 12 heures sur les vêtements et 48 heures sur le fer, ce qui favorise sa propagation. Et d’ajouter que le seul moyen est de se faire vacciner afin de stopper la propagation de ce virus.
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Mohamed, infirmier, a décidé de ne pas se faire vacciné, car, selon lui, le ministère pense à autre chose plutôt que de prendre en charge leurs revendications relatives au statut du secteur paramédical ainsi que la question des salaires. Mohamed nous confie que lui et sa famille constituent une proie au virus à cause de la malnutrition. Il ajoute que leurs « droits sont bafoués et le ministère n’a pas daigné prendre en charge leur problème alors qu’il se préoccupe de la grippe porcine. « la faim nous aura avant le virus », nous dit il.
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La France a dit qu’il n’est pas
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Soumia qui est elle aussi infirmière, refuse de se faire vacciner quelles que soient les conditions. Elle nous raconte qu’elle avait suivit le tapage médiatique autour du vaccin en France dont la conclusion était que le mal et plus grand que le bienfait du vaccin. La prévention, selon elle, reste le meilleur moyen pour se prémunir contre la grippe porcine.
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Hamida, femme de ménage : « Mon médecin m’a déconseillé ce vaccin »
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Ali, médecin au service d’épidémiologie : « je me ferai immédiatement vacciné, je n’attendrai pas jusqu’à ce que j’attrape le mal pour le guérir.
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Ennahar/ Asma M.
3 janvier 2010
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