Des clubs ne forment plus des joueurs de haut niveauAssad, Madjer, Belloumi… n’étaient pas des accidents
Des clubs évoluaient avec pratiquement des joueurs issus des petites catégories avant de se voir ensuite promus chez l’équipe fanion. Qui ne se souvient pas de la grande école du NAHD des années 1980, qui avait réussi à placer plusieurs joueurs dans l’équipe nationale lors du premier mondial de l’histoire au football algérien en 1982 ? Cette équipe était constituée de joueurs issus du championnat national à une très grande majorité. Sur les 22 joueurs sélectionnés par Mahieddine Khalef pour le mondial espagnol, dix-huit étaient des joueurs locaux. Les quatre autres sont issus de l’émigration, il s’agit de Korichi, Mansouri, Dahleb et Zidane. Un mondial qui a vu l’éclosion de jeunes joueurs issus du championnat national à l’image du duo Madjer (NAHD), Belloumi (GCM), tombeur de l’ogre allemand. Les Cerbah (JSK), Merzekane (NAHD), Guendouz (NAHD), Fergani, (JSK), Gamouh (MCO), Yahi (CRB), Bentalaâ (USMA) et tous les autres joueurs locaux n’avaient rien à envier aux meilleurs joueurs des autres continents. Cette belle époque est malheureusement derrière nous car aujourd’hui, tous les clubs algériens ne cherchent que le résultat immédiat, et quel résultat ! Gagner un championnat national “taïwan” pour se faire éliminer par la suite dès le premier tour de la Ligue des champions. Nos clubs aujourd’hui sont devenus un véritable centre commercial où tout se négocie au prix fort avec au final des résultats catastrophiques. Le dernier club algérien de première division dispose en moyenne d’une vingtaine de milliards de centimes. Et où va tout cet argent ? Eh bien dans les poches des joueurs et de certains de ses dirigeants.
Comment se fait-il que tous les présidents de nos clubs se lamentent du niveau de notre football et qu’ils ne consacrent même pas 1% de leur budget pour leurs petites catégories ? Est-il normal que sur les 36 clubs des divisions une et deux, neuf joueurs seulement sont sur la liste des 23 sélectionnés pour la CAN et encore, seul le poste de gardien de but est assuré de revenir à un joueur local ? Des questions et encore des questions auxquelles des réponses doivent être fournies en urgence, faute de quoi la brillante qualification de nos “émigrés” pour le prochain mondial restera cet éternel arbre qui cache la forêt de notre football.
A. C
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2 janvier 2010
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