Histoires vraies
Un trône convoité
Résumé de la 6e partie : Les conspirateurs envoient une missive à Georges VI où ils lui donnent les raisons de leur geste..
«Nous allons profiter du Jour de l’An pour la sortir de là. Car, pour l’instant, elle est toujours en Angleterre, et non en Ecosse.»
Et les jeunes gens décident de partir avec la voiture des parents d’Alan. On tombe d’accord pour dissimuler la pierre à la place du siège arrière. Neil et Joss, deux amis, sont du voyage. Ils partent en chantant, et finissent par arriver auprès de la rangée d’arbres. Mais là, une surprise les attend : des gitans viennent d’établir leur campement deux roulottes — juste à l’endroit où repose la pierre. Neil engage le dialogue, sous le prétexte de se chauffer au feu de bois. Puis, il fait dériver la conversation vers la liberté, thème éternel. Enfin, il avoue : «Nous devons récupérer quelque chose ici, sinon nous irons en prison.»
Le gitan répond : «Pas maintenant, il y a un homme de la région près de l’autre roulotte.»
L’inconnu finit par s’éloigner, à bicyclette. Les Ecossais sautent sur le
talus : la pierre est toujours là ! Avec l’aide des gitans, ils la récupèrent. Les gens du voyage refusent toute gratification…
Puis les conspirateurs repassent par Londres. Les gros titres de la presse parlent tous de la pierre sur laquelle ils sont assis. On offre mille livres de récompense. Ils reprennent la route. La neige se met de la partie et le retour est particulièrement pénible. A
2 heures 30 du matin, ils pénètrent en Ecosse. Ils s’arrêtent et portent un toast avec du scotch. Ensuite ils déposent la pierre de Scone dans une usine de Glasgow. Désormais, elle passera de main en main, chez des patriotes de plus en plus nombreux. Les journalistes apprennent des choses que la police continue à ignorer. Personne ne parle, même pour mille livres. Scotland Yard consulte une voyante et un sourcier : en vain.
C’est la police de Glasgow qui, ironie du sort, finira par découvrir les coupables. Sans enthousiasme. Ils s’intéressent à Kay, la cuisinent pendant cinq heures : elle ne dit rien. Puis on interroge Hamilton, Alan et Gavin, qui nient toute participation et sont relâchés.
Mais la pierre ne peut pas finir dans une caisse. Il faut qu’elle revienne à la lumière. Les conspirateurs la font réparer. Enfin, nos quatre amis décident d’aller la déposer dans les ruines de l’abbaye d’Arbroath, haut lieu de l’indépendance écossaise. Ils l’y déposent à midi pile.
Les Anglais, prévenus, foncent, s’emparent de la pierre et la rapportent, de nuit, à Westminster. Elle était en place pour le couronnement d’Elizabeth II. Les responsables, enfin démasqués, ne firent pas inquiétés, ni même poursuivis.
D’après Pierre Bellemare
1 janvier 2010
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