Histoires vraies
Un trône convoité
Résumé de la 5e partie : Les 4 compères sont fous de joie car ils font la une de la presse et de la radio, mais Hamilton et Alan vont récupérer la pierre dans le fossé…
Vers minuit, ils aperçoivent une rangée d’arbres, visibles depuis la route. Ces arbres bordent une sorte de ravin, sans rien à signaler, sauf des papiers gras et de la paille… Les deux garçons creusent un trou dans lequel ils font glisser leur précieux dépôt. Un peu de paille par-dessus, et voilà.
Puis ils foncent vers l’Ecosse. Il y a quatre-vingt-dix heures que Hamilton n’a pas fermé l’œil. Parfois ils s’arrêtent au bord de la route, pour un petit somme. Ils sont fous de joie et chantent à tue-tête. Mais vers le milieu de l’après-midi, Alan annonce : «Voilà la police !»
Les policiers les contrôlent, notent leur identité et les informent :
«C’est à cause du vol de la pierre du couronnement. Vous ne l’auriez pas vue, par hasard ?
— Non ! Mais on aurait dû faire ça plus tôt.»
Les policiers anglais ne sont pas du même avis et parlent de l’unité nationale…
Enfin, à dix heures du matin, nos «héros» franchissent la frontière entre Ecosse et Angleterre. Désormais, tous les Ecossais sont là pour les aider. Ils commencent par aller chez les parents d’Alan et racontent tous les détails de l’histoire. On leur annonce que Kay est rentrée chez elle sans encombre. Mais elle aussi a connu des problèmes : à peine venait-elle de quitter Hamilton avec l’Anglia qu’elle a entendu un fracas épouvantable. Le fragment de la pierre qu’elle transportait venait de tomber sur la chaussée car le coffre avait été mal fermé… Kay, malgré sa grippe et sa taille toute menue, a saisi le bloc de pierre, l’a remis dans le coffre et a refermé soigneusement celui-ci. Puis elle a emmené l’Anglia chez des amis… anglais, à Birmingham. Sans rien leur dire. Et elle est rentrée en Ecosse par le train.
Dès lors la joyeuse équipe se répand en commentaires délirants sur la façon dont ils auraient volé la pierre si quelqu’un «n’était pas passé par là avant eux». Tout le monde se perd en suppositions sur l’identité des nationalistes héroïques qui ont fait le coup… Serait-ce un coup des communistes ? Des anarchistes ? D’amateurs d’antiquités ?
Les conspirateurs n’ont pas prévu une chose : George VI, le roi d’AngIeterre, se montre très affecté par le vol. Sans hésiter, ils lui écrivent une aimable lettre, où ils confirment les sentiments de loyauté du peuple écossais et donnent les raisons de leur geste…
Mais d’où vont-ils poster leur missive ? Edimbourg ? Glasgow ? Ils choisissent cette dernière ville, en se disant : Scotland Yard va penser qu’il s’agit d’une ruse, et enquêter à Edimbourg. Erreur fatale, les policiers anglais concentrent tous leurs efforts sur Glasgow…
Cependant, la pierre ne peut rester indéfiniment dans son trou, derrière le rideau d’arbres.
A suivre
D’après Pierre Bellemare
1 janvier 2010
Non classé