La brute
K. Yerbi
Résumé de la 42e partie : De retour au pays, Abderrahman veut récupérer le trousseau que son frère a remis à Linda. Celle-ci a, en effet, rompu avec Karim.
Il l’appelle et, sans lui dire, qu’il veut récupérer le trousseau, il lui fixe rendez-vous.
— Pour quoi faire ? dit-elle, ton frère est maintenant au courant.
— Nous avons des affaires à régler. La jeune femme ne sait pas de quoi il peut s’agir, mais elle pense que Abderrahman – elle connaît sa cupidité – lui demandera tous les cadeaux que son ex-fiancé lui a offerts.
— Tu ne lui remettras rien, lui disent son père et sa mère.
— C’est moi qui ai rompu les fiançailles… Le frère prendra un avocat et je devrais tout rendre ! Peut-être même qu’il demandera des dommages et intérêts !
— Lui, il est plus malin que son frère, dit son père
— C’est lui que tu aurais dû attirer, pas cet imbécile de Karim ! dit sa mère quand les deux femmes se retrouvent, la mère conseille sa fille.
— Pourquoi ne lui ferais-tu pas les yeux doux ?
— A lui ?
— Pourquoi pas… Il est aussi riche que son frère… et surtout, plus amoral !
Linda réfléchit.
— Tu crois qu’il va s’intéresser à moi, alors que je viens de rompre avec son frère ?
— Il semble s’intéresser à toi !
— Mais… et Karim ?
— Ce ne sera pas toi qui te seras imposée à son frère, c’est lui qui te veut !
La jeune fille hésite.
— Je ne sais pas…
— Ne rate pas cette chance, si elle se présente !
— Tu crois que Abderrahman voudra de moi ?
— Il aime les jolies femmes !
— Et s’il me propose juste une aventure ?
— Non, il faut le mariage !
Linda part donc avec cette idée. Mais elle a compris qu’elle doit se montrer circonspecte et surtout montrer que la rupture avec Karim est voulue par ses parents.
Abderrahman, comme à chaque fois qu’il la voit est ébloui.
— Tu es très jolie !
Elle fait semblant d’être gênée.
— J’espère ne pas avoir fait trop de mal à Karim.
Abderrahman sourit.
— Il a accusé le coup !
— C’est vrai ? Cela ne lui a pas fait mal ?
— Il est déçu, bien sûr…
— Ce n’est pas ma faute… Mes parents ne veulent pas que je vive avec un infirme…
— C’est une raison…
— C’est vrai ? Tu acceptes cette raison ?
— Pourquoi pas ? Beaucoup de gens se fiancent et rompent…
A suivre
K. Yerbi
1 janvier 2010
Histoire