Au coin de la cheminée
L’oiselet vert
Résumé de la 1re partie n Les os du frère que la marâtre a égorgé et servi à ses invités, se métamorphosent en oiseau qui chante toujours la même complainte…
Effrayé, le marchand lui demanda : — Qu’est ce que t’as dit ? Répète un peu.
— Je ne répète que si tu me donnes un paquet d’aiguilles !
L’épicier obéit et l’oiselet chanta de nouveau puis disparut.
Il se posa enfin dans la boutique d’un troisième épicier et chanta :
Je suis l’oiselet vert, je suis la beauté de l’ambre,
Ma belle-mère m’a égorgé, mon père a mangé ma chair
Et ma sœurette qui m’est si chère, ô combien elle m’a pleuré !
A enterré mes os dans le cimetière Est.
Effrayé, le marchand lui demanda : — Qu’est ce que t’as dit ? Répète un peu.
— Je ne répète que si tu me donnes de la halwa. L’épicier obéit et l’oiselet chanta de nouveau puis disparut.
Plus tard, l’oiselet alla voir sa belle-mère et chanta :
Je suis l’oiselet vert, je suis la beauté de l’ambre,
Ma belle-mère m’a égorgé, mon père a mangé ma chair
Et ma sœurette qui m’est si chère, ô combien elle ma pleuré !
A enterré mes os dans le cimetière Est.
Horrifiée, la marâtre s’écria :
— répète ce que tu viens de dire !
— Je ne répète que si tu ouvres la bouche et fermes les yeux.
Dès qu’elle ouvrit la bouche, l’oiselet y vida le paquet d’aiguilles. Elle s’agita désespérément, s’étouffa et tomba raide morte. Il l’abandonna, se dirigea vers son père et chanta :
Je suis l’oiselet vert, je suis la beauté de l’ambre,
Ma belle-mère m’a égorgé, mon père a mangé ma chair
Et ma sœurette qui m’est si chère, ô combien elle m’a pleuré !
A enterré mes os dans le cimetière Est.
Terrifié, le père cria :
— Répète ce que tu viens de dire.
— Je ne répète que si tu ouvres la bouche et fermes les yeux.
Le père s’exécuta et l’oiselet lui enfonça le paquet d’aiguilles au fond de la gorge. Il s’étrangla et son âme s’envola. L’oiselet l’abandonna sur place, alla voir sa sœur et chanta :
Je suis l’oiselet vert, je suis la beauté de l’ambre,
Ma belle-mère m’a égorgé, mon père a mangé ma chair
Et ma sœurette qui m’est si chère, ô combien elle m’a pleuré !
A enterré mes os dans le cimetière Est.
La jeune fille s’écria :
— Répète ce que tu viens de dire.
— Je ne répète que si tu ouvres la bouche.
Elle obéit, l’oiselet lui déposa délicatement un morceau de halwa dans la bouche. Elle se mit à rire de bonheur et l’oiselet retrouva sa forme humaine Puis, ensemble, ils enterrèrent les cadavres.
Les voisins apprennent ce qui s’était passé et décidèrent que les parents avaient mérité leur sort et à partir de ce jour, le frère et la sœur vécurent heureux et notre conte traversa la forêt et l’année prochaine, nous aurons deux et une récolte.
Bochra Ben Hassen et Thierry Charnay
1 janvier 2010 à 11 11 09 01091
Bonne et heureuse année 2010 à toutes et tous! merci à ceux qui donnent de leur temps pour créer et garder ce lien devenu indispensable! fraternellement. Nora Aceval