Il n’y a que la vérité qui blesse
Les formules en « Ne…. Que… » sont souvent risquées. Cet adage nous en fournit la preuve.
Nous savons tous qu’il n’y a pas que la vérité qui blesse. Il y a aussi les médisances et les calomnies qui relèvent de la catégorie du mensonge.
L’usage populaire de cet adage est souvent pervers. En effet, il est utilisé à l’envers. On déduit, souvent à tort, du fait que la personne a été blessée que ce qui l’a blessé était de l’ordre de la vérité. Pire encore on utilise l’adage pour voir ce qui peut blesser et en déduire les terrains de fragilités des personnes.
Dans la vie chrétienne, nous recevons de l’Evangile la belle parole du Christ : la vérité vous rendra libre. Au lieu de blesser, elle libère de nos enfermements lorsqu’elle met en lumière nos pauvretés et nos péchés. Ce n’est jamais agréable de voir son péché. Cela peut être fait par des âmes mal intentionnées. Cependant, lorsque c’est fait dans l’Esprit du Christ, alors notre péché ne nous est jamais révélé pour nous enfoncer mais toujours pour nous en sauver. Et si blessure il y a, alors c’est de l’ordre de la chirurgie qui ouvre une plaie pour soigner et guérir.
La vérité est du côté de la vie et il faut se garder d’isoler son usage de l’ensemble des valeurs humaines traditionnelles : patience, moment opportun, l’accompagnement des gens qui souffrent… Sur ce sujet on lira aussi le proverbe commenté plus haut : « Toute vérité n’est pas bonne à dire« .
31 décembre 2009
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