Il est dyslexique
Les séances de devoirs du soir vous ont mis la puce à l’oreille. Souvent, devant son exercice de lecture, votre enfant bute, permute des lettres, oublie d’en lire certaines ou en confond d’autres, bref, il ne semble pas vraiment à l’aise avec la représentation écrite de la langue…
Dyslexie : les signes à ne pas négliger
Avant toute chose, sachez que le terme de dyslexie ne sera employé de manière sûre et certaine qu’après 18 mois à deux ans de retard constatés, soit en début de CE2, même si des tests peuvent révéler des prédispositions lors de la visite médicale d’entrée au CP. Après tout, avoir du mal à lire ou confondre les lettres est l’apanage de tous les apprentis lecteurs ! Pas de précipitation ou d’angoisse inutile donc. Mais si la difficulté persiste ou gêne l’apprentissage, c’est peut-le premier signe d’alerte à côté duquel il ne faut pas passer.
Observez votre enfant : il rencontre des difficultés plus ou moins importantes d’apprentissage de la lecture et d’acquisition de son automatisme, il a du mal à recopier les mots sans faute d’orthographe (la dyslexie est souvent associée à la dysorthographie), il inverse les lettres, il se repère difficilement dans l’espace et le temps, il faut lui répéter souvent les consignes, il confond des sons proches, il a du mal à dessiner certaines formes, il lit de façon hésitante… Tous ces signes laissent soupçonner une éventuelle dyslexie. Rien à voir avec le niveau d’intelligence cependant : l’enfant dyslexique ne présente pas de déficit sensoriel ni intellectuel, il voit juste les choses différemment, son fonctionnement cérébral est basé sur l’image, il voit en 3D. Ce qui explique que beaucoup d’entre eux s’expriment mieux dans les matières artistiques.
Quant à l’origine précise de ce dysfonctionnement -qui touche près 8 à 10% des enfants d’âge scolaire et principalement des garçons-, elle reste encore très discutée. Cause organique, génétique, socio-cognitive, psychanalytique… les théories explicatives s’affrontent. Mais le fait est que la dyslexie peut prendre plusieurs formes et atteindre les enfants à des degrés divers. Si vous avez le moindre doute, le premier réflexe à avoir est d’en parler avec le pédiatre qui suit votre enfant ainsi qu’à son enseignant et au médecin scolaire. De concert, ils vous conseilleront sûrement de prendre contact avec un orthophoniste pour faire un bilan (compte-rendu à l’appui), avec séances de rééducation si nécessaire.
31 décembre 2009
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