Une ville assise sur l’or au Canada
«On est assis sur l’or», lance le maire de Malartic, ville québécoise de 3 600 habitants située à 600 kilomètres au nord-ouest de Montréal. La ville de Malartic est assise sur une vraie mine d’or, mais l’exploitation de ce trésor a entraîné le déplacement
d’une partie des habitants pour faire place à la plus grande mine à ciel ouvert au Canada, un projet titanesque devenu rentable grâce aux cours du métal jaune. Cette ville champignon est surgie de nulle part dans les années 1930 à la faveur de la ruée vers l’or dans l’Abitibi québécois. Elle a connu son apogée à la fin des années 1950 et porte encore quelques stigmates de cette époque glorieuse, avec des rues qui se sont gondolées après des années de forage souterrain. «Il y a 20 ans que les compagnies savent qu’il y a de l’or comme ça, mais son prix ne justifiait pas avant l’ampleur de ces projets-là», assure M. le maire.
Avec le prix du métal jaune qui dépasse aujourd’hui les 900 dollars américains l’once, bien des projets redeviennent rentables au Canada, dont celui de Malartic, où le jeune groupe minier Osisko prévoit de construire une mine géante à ciel ouvert. Près de 8,7 millions d’onces d’or ont été extraits dans cette région minière que plusieurs orpailleurs jugeaient épuisée, mais Osisko estime que 8,4 millions d’onces y dorment encore. Le Canada n’est que le huitième producteur d’or au monde – loin derrière l’Afrique du Sud, la Chine et les Etats-Unis.
29 décembre 2009
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