Chronique du temps qui passe…
La vérité si je mens…
Qu’est-ce qui a vraiment changé depuis l’avènement du multipartisme ? Le multipartisme a-t-il « révolutionné » la société algérienne ? Quel est son impact réel sur les mœurs et le modus vivendi du commun des mortels ?
Ou du commun des citoyens ? A vrai dire et mis à part l’extraordinaire engouement qui a suivi, à chaud, cette décision politique qui n’est, au fond, qu’un juste retour de l’histoire, on ne saurait verser dans la béatitude. Tant le chemin parcouru depuis et celui qui reste surtout à parcourir se joignent et se rejoignent quelque part par leur lot de désillusions et d’illusions recommencées. Car lorsqu’on est nourri à la pensée unique pour ne pas dire à l’unique pensée, difficile pour le moins de songer et/ ou envisager un quelconque partage du pouvoir .Et si le FLN n’a dû son salut et sa longévité qu’à un sérieux coup de pouce de ses parrains qui l’ont converti en parti état, les partis islamistes, eux, ne valent guère mieux en ce qu’ils n’ont fait que jouer sur la fibre religieuse du peuple avec les résultats et traumatismes catastrophiques qu’on connait. Ces mêmes partis se distinguent, également, par leur compromission évidente dans un affairisme qu’ils ont tôt fait de transformer en fonds de commerce, sous le vernis de la religion si ce n’est sous son couvert. A chacun son plat, quoi…En réalité ils n’ont jamais prôné ouvertement la rupture avec le système malgré des discours enflammés de façade et de soi disant diatribes de circonstance. Histoire d’amuser la galerie et de faire prendre aux uns et aux autres parmi les niais de leur camp ou de leur engeance les vessies pour des lanternes. Or le pire ennemi des politiques est le temps. En ce que celui-ci finit toujours par triompher des faux-semblants, de la démagogie, de l’entrisme et de cette fâcheuse propension pour la mouvance en question à se prendre pour Dieu le père…Qu’en est-il, à présent, des partis démocratiques ? Leur grande erreur, sauf dispositions contraires de votre part, est de vouloir, à tout prix, naviguer en solo, alors qu’au départ il y avait toutes ces belles promesses de lendemains qui chantent pour les démocrates. Et, puis, soudain le « zaimisme » s’en est mêlé, chaque leader persuadé de détenir, à lui seul, l’infuse vérité. C’est ainsi que de frères supposés à l’origine sans connotation péjorative aucune, ils sont passés aux frères ennemis, avant de se transformer en ennemis jurés. Au grand bonheur et de la mouvance islamo conservatrice et du système, allié naturel s’il en est, en ce qu’il s’arrange toujours pour tirer les marrons du feu. D’où l’imbroglio actuel qui n’est vraiment pas fait pour arranger les choses. En attendant ce jour plus ou moins hypothétique de la levée de l’état d’urgence, pour espérer, voir un peu plus clair. Même s’il n’y a que les partis démocratiques pour le revendiquer. Et pour cause…
29-12-2009
Amar Zentar
29 décembre 2009
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