21.La brute (21e partie)

Ainsi va la vie
La brute (21e partie)
Par K. Yerbi

Résumé de la 20e partie n Abderrahman n’est pas rentré. Son frère et la domestique pensent qu’il lui est arrivé quelque chose.

je te fais du café, dit Kheira.
— oh, oui, j’en ai besoin !
Pendant que la domestique s’occupe du café, il se rappelle, qu’au petit matin, les gardiens de l’entreprise, qui auraient pu voir Abderrahman, reprennent leur poste. Il appelle donc.
— allô, c’est Karim.
Il y a, en effet, d’autres gardiens, et Karim explique que son frère n’est pas rentré la nuit.
— ah bon ? dit le gardien.
— vous l’avez peut-être vu quitter l’entreprise…
— bien sûr…
— il est parti à l’heure habituelle ?
— un peu plus tard !
— mais vous l’avez vu partir ?
— puisque je vous le dis !
Karim s’apprête à raccrocher quand il se ravise.
— dites-moi, mon frère, est-il parti seul ?
Le gardien marque un silence.
— je vous demande si mon frère est parti seul !
— non, il y avait quelqu’un avec lui !
— un collègue…
— oui…
Karim croit comprendre.
— Un homme ou une femme ?
— une femme !
— elle travaille dans l’entreprise ?
— c’est sa nouvelle secrétaire !
Karim raccroche. Il est furieux ! Alors qu’il croyait son frère en danger, il était avec sa secrétaire !
— et trois jours à peine après la mort de sa mère !
Kheira revient avec le café.
— je t’ai entendu appeler, dit-elle.
Karim serre les poings.
— j’ai enfin de ses nouvelles !
Le visage de la domestique s’éclaire.
— grâce à Dieu… Il n’a rien ?
Karim fait la moue.
— oh, ne t’inquiète pas, il n’arrive rien à la mauvaise graine !
— je ne comprends pas !
Karim se met à crier.
— pendant qu’on se morfondait, mon cher frère passait la nuit avec une femme !
— mon Dieu, dit Kheira, scandalisée.(à suivre…)

K. Y.