8.La brute (8e partie)

Ainsi va la vie
La brute (8e partie)
Par K. Yerbi

Résumé de la 7e partie n Karim propose à sa copine, Linda, le mariage. C’est pour répondre au vœu de sa mère qui voudrait le voir marier, avant de mourir.

Ils se croisent dans les couloirs. Abderrahman est sur son trente et un : costume d’alpaga, cravate et chevalière.
— alors, petit frère, ça va ?
Karim répond en grognant.
— ça va !
Il veut partir, mais Abderrahmane l’arrête.
— arrête, tu m’en veux toujours ?
Karim hausse les épaules.
— non…
— allez, avoue que tu m’en veux !
— et bien oui, je t’en veux… De me faire espionner !
— c’est pour ton bien !
Il éclate de rire.
— je sais que tu sors avec une jolie fille ! On me l’a même photographié !
Karim sert les poings.
— Eh, ne t’emporte pas !
— tu mérites un coup de poing sur la figure !
— mais puisque je te dis que la fille avec laquelle tu sors est jolie… ça ne te suffit pas ?
— non, ça ne me suffit pas !
— si elle te plaît tant que cela, on pourrait la demander pour toi !
Karim se tait.
— elle te plaît ?
— oui, avoue-t-il.
— tu voudrais sans doute l’épouser ?
— je ne sais pas…
— il faudra la présenter à maman…
Il regarde son frère.
— tu lui en a parlé, à maman ?
— oui, indirectement…
— alors, voilà, je te propose de l’inviter à la maison… maman pourrait la voir… Je te donnerai également mon avis.
Il ajoute.
— je sais que mon avis importe peu, mais cela pourrai te servir !
Karim se fait ironique.
— c’est vrai qu’en matière de femmes, tu connais un rayon !
— tu te moques de moi ?
Il se baisse et chuchote à l’oreille de son frère.
— j’ai un rendez-vous…
— toi aussi, tu devrais songer à te ranger ! (à suivre…)

K. Y.