Ainsi va la vie
La brute (4r partie)
Par K. Yerbi
Résumé de la 3e partie n La mère secoue la tête violemment. Non, vraiment, elle n’aime pas qu’on parle ainsi de son cadet.
Karim entre dans la chambre de sa mère.— Bonjour, Ayi !C’est le nom affectueux qu’il donne à sa mère. Il n’a pas vu son frère, qui est assis sur une chaise et se tient le menton.— Ah, tu es là, dit-il.
Abderrahman ne répond pas.
— Je me suis rappelé que je devais aller chez le grossiste… Je t’assure que j’ai oublié !
Abderrahman a un mauvais sourire.
— Tu as oublié !
— Oui, je ne l’ai pas fait exprès !
— J’ai essayé de te joindre sur ton portable !
— Je l’ai fermé… je n’avais plus de batterie !
Abderrahman se lève d’un bond.
— Tu n’es pas conscient de ce que tu fais !
— Je me suis excusé !
Son frère le menace du doigt.
— Tu veux que je te dise ce que tu faisais ?
— J’étais à la bibliothèque universitaire !
Abderrahman éclate de rire.
— Tu étais encore avec une fille !
Karim est surpris.
— Tu veux me provoquer !
— Non, je t’ai fait suivre… Je suis au courant de tout ce que tu fais !
C’est plus que Karim ne peut supporter.
— Tu m’espionnes !
Abderrahman prend un air narquois.
— Tu es mon petit frère, je suis ton tuteur !
— Tu n’es pas mon tuteur !
— Et moi je te dis que si, et tu dois m’obéir !
Karim serre les poings. Ce n’est pas l’envie de boxer son frère qui lui manque. Mais il y a sa mère. La pauvre femme n’est pas intervenue dans l’échange.
— Mon petit…
— C’est ça, dit l’aîné, appelle-le mon petit… C’est pour cela qu’il continue à se comporter comme un enfant gâté !
— Si je ne me retenais pas…
Il préfère sortir. Il va vers la cuisine où la domestique prépare le repas.
— Tante Kheïra, sers-moi un café !
— Tu t’es encore querellé avec ton frère !
— Oui… Je ne sais pas ce qu’il veut, si ce n’était pas Ayi, je lui aurais donné une bonne leçon, à cette brute ! (à suivre…)
K. Y.
28 décembre 2009
Histoire