Le Carrefour D’algérie
date();Mercredi 23 Décembre 2009
SRA… MA… SRA
Par Sayah
El mir, el bir oua el bendir !!!
Je vais vous parler de la mairie d’Oran. Vous connaissez? Là où deux lionceaux, décrépis par le mauvais temps et la négligence faite homme,
se dressent majestueusement devant les badauds, comme pour les inciter à aller voir ce qui s’y trame. Le maire d’Oran, affublé d’une étiquette gratifiante selon laquelle il est maire de la plus grande commune de la galaxie Algérie, s’échine, nous semble-t-il, à démailler le fil complexe d’une gestion financière avoisinant les 323 milliards de centimes. Ce magistrat meskine s’en mêlerait déjà sur ses pinceaux puisque 80 pour cent des 323 milliards, soit 256 milliards de centimes seraient réservés aux… salaires des 8.000 travailleurs que compte la supposée Bahia. Que lui reste-t-il, le pauvre ? Des miettes, selon les langues fourchues et les mégères des hammams avoisinants. 8.000 fonctionnaires dans une ville qui se salit de plus en plus et qui dépérit comme une vieille dame prise dans le tourment de ses rides et dans la nostalgie d’un temps que les moins de 20 ans n’ont pas connus. 8.000 fonctionnaires qui se soudent derrière un syndicat communal puissant et qui oublient, chaque matin, de faire ce pourquoi ils sont rémunérés. Ainsi, le magistrat de la plus grande commune du pays, n’ayant, pour ainsi dire, aucune initiative personnelle à émettre ou à mettre sur un tapis (caillouteux ?) joue, à la goinche, avec ce qui reste des 323 milliards de centimes qui lui servent de budget. En plus des crevasses qu’il doit, chaque année, obturer et colmater ; en sus des logements de fonction qu’il aurait à attribuer, des élections sénatoriales qu’il doit driver pour mettre son fusible, notre maire aura la charge ultime et symboliquement high de consulter ses pairs pour octroyer des subventions bizarroïdes à des associations qui n’existent que dans l’imaginaire de ces élus zélés et qui, prises les unes avec les autres, n’ont ni plan d’action, ni effectif connu et assidu et encore moins une incidence quelconque sur leurs concitoyens. D’ailleurs, sur les 3.000 associations existantes sur le papier, il n’y aurait, paraît-il, qu’une soixantaine d’associations actives (subventionnées par Messire) et qui, heureusement seraient TOUTES implantées dans la « ville d’Oran. Inouï !!! Et lorsque je vous dirais que ces associations se sucrent sans montrer un gramme de diabète, alors vous comprendrez comment on gère dans la plus grande commune du bled.
Medhayas@yahoo.fr
23 décembre 2009
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