Sports : POURSUIVANT SON ACHARNEMENT
Samir Zaher : «On doit s’unir contre l’Algérie»
«Il ne faut pas se tromper de cible, notre ennemi, c’est l’Algérie», dira Samir Zaher, durant son passage sur Dream 2. Très contesté par ses pairs, ces dernier jours, harcelé par un membre de l’Assemblée populaire, Samir Zaher tente, par tous les moyens, d’évacuer la grosse pression dont il fait l’objet.
Le président de la Fédération égyptienne de football a occupé, vendredi soir, un temps large sur la chaîne égyptienne Dream 2. Zaher est revenu à la charge dans ses délires fantasmagoriques et sur les péripéties des lendemains de l’affaire de Khartoum et sur les déboires intra-muros de son instance. D’ailleurs, il a tenté de dévier «le fil conducteur» de l’émission à travers les fortes critiques de ses adversaires sur sa gestion de la FEF en les orientant sur l’ennemi algérien pour sauver «sa peau». Campant sur sa position, le président de la FEF, a fait état de sa profonde blessure qui n’est pas près de cicatriser. Il déroule sa litanie sur les péripéties du fantomatique dossier à remettre dans les meilleurs délais à la FIFA. Il soutient mordicus que M. Blatter, patron de cette instance mondiale footbalistique, l’a reçu, lui et son compère Abou Ridha de l’instance égyptienne et du bureau exécutif de la FIFA. Fanfaronnant à sa manière, il détaille le contenu de ce dossier avec des vidéos, un CD sur l’attaque du bus des joueurs algériens au Caire et celui des Egyptiens à Khartoum et les «prétendues agressions» des supporters égyptiens à Khartoum. Il demande à ce que Abou Ridha soit soutenu et par les Egyptiens et par les amis de son pays. Sur sa lancée, il soutient que son pays compte sur ses amis, surtout les Arabes, pour avoir gain de cause contre l’Algérie. Ne pouvant cacher la réalité de l’agression de l’aéroport du Caire contre le bus algérien, car prouvée de par la présence du représentant de la Fifa, il tente de faire diversion avec une prétendue agression similaire du bus des joueurs égyptiens à Khartoum tout en avouant s’attendre à des sanctions. Aussi, d’agresseurs, il tente de faire passer les supporteurs égyptiens pour des victimes d’agressions à l’arme blanche par des Algériens. Se croyant tout permis, il tance, à partir de cette chaîne égyptienne, M. Blatter sur son laxisme devant la nature «belliqueuse » des supporteurs algériens dans les stades, armés de fusées, de fumigènes et d’armes blanches. Mais, retrouvant quelques onces de lucidité et guidé par l’animateur, il avoue ne pas s’attendre à un soutien de M. Blatter avec la cause égyptienne. Il se base sur l’épisode du match de 1994 où, exerçant la fonction de secrétaire général de la Fifa, sous l’ère de Sir Havelange, Blatter ne s’est pas opposé à la délocalisation du match entre l’Egypte et le Zimbabwe vers la France, après que les joueurs du Zimbabwe eurent été la cible de projectiles sur le terrain, lors de leur rencontre face aux Egyptiens au Caire. «Pourquoi n’a-t-il pas pris cause avec nous en cette année ? dira-t-il, à l’endroit des millions de téléspectateurs. Maniant avec art l’action théâtrale, il tente, en vain, de minimiser les blocs lancés contre les joueurs et les supporteurs algériens au Caire pour «épouvanter» les téléspectateurs sur les armes ramenées par les Algériens de leur pays pour agresser les Egyptiens a Khartoum. Au sujet du dossier déposé sur le bureau de Blatter, il affirme, après avoir été «coincé» par l’animateur, l’absence de toute preuve palpable condamnant notre pays. Il évoque la collaboration d’éminents experts, de grandes sociétés égyptiennes pour le constituer et préparer un point de presse au Caire, qu’il qualifie, pompeusement, de conférence de presse mondiale. Mais lorsque son vis-à-vis l’accule à propos de la tenue de la conférence de presse internationale, il bafouille sur la date précise de sa programmation, car il confirme qu’elle aura lieu entre le 3 et le 6 de ce mois. Mais surprise ! Ce sieur met un bémol sur son idée d’y brandir l’emblème de la FIFA maculé de sang pour tenter «d’enfoncer les Algériens». «Je reconnais, enchaîne-t-il, que notre pays, contrairement à l’Algérie, n’a pas de relations solides avec les agences de presse internationales». Ne pouvant nier la vérité, il reconnaît que les Algériens ont pris de l’avance sur ce plan, dès les premiers instants de l’agression pendant que les Egyptiens parlaient en vase clos, malgré leurs nombreuses chaînes satellitaires. Juste après, M. Zaher reçoit «une gifle» de son compatriote, l’ex-président du Zamalek, M. Mustapha Mansour, qui, avant d’annoncer son soutien indéfectible à l’équipe algérienne au Mondial, «descend en flammes» Zaher à cause de sa gestion douteuse et catastrophique de l’instance égyptienne, malgré les remontrances de Zaher et de l’animateur. Sonné, Zaher saute sur la perche tendue par l’animateur et tente de détourner l’attention vers Raouraoua, son présent «souffre-douleur». Aussi, il avance des arguties pour justifier ses dérobades et ses fuites des réunions des instances internationales en la présence de Raouraoua. Pressé par l’animateur, il nie avoir fait les louanges de Raouraoua précédemment. Il en profite pour revenir sur l’épisode de l’aéroport du Caire pour tirer à boulets rouges sur l’Algérien, tout en refusant l’initiative des Emirats arabes unis de faire jouer une rencontre de réconciliation entre l’Egypte et l’Algérie. Comme tomber de rideau et de Doha, MM. Blatter et Platini répondent à Zaher qu’il «bave inutilement ».
O. K.
Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2009/12/20/article.php?sid=92923&cid=5
20 décembre 2009
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