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« Je suis à mon trentième jour, cœur, reins… peuvent lâcher »

16 décembre 2009

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Aminatou Haïdar. Présidente du collectif des défenseurs sahraouis des droits de l'homme : « Je suis à mon trentième jour, le cœur, les reins… peuvent lâcher à tout moment »

Aminatou Haïdar. Présidente du collectif des défenseurs sahraouis des droits de l’homme : « Je suis à mon trentième jour, le cœur, les reins… peuvent lâcher à tout moment »

Son corps décharné, maltraité par les tortionnaires de Sa Majesté, labouré par un mois de grève, est en passe de la lâcher. Une question de jours, d’heures. Sa grève se poursuit, dans le parking d’autobus de l’aéroport de

Lanzarote, dans l’archipel des îles Canaries, dans le brouhaha médiatique, dans le silence complice des grandes puissances. Cela ne semble pas trop la perturber. Sa pensée va d’abord à son peuple, à ses deux enfants, Mohamed et Hayet. C’est sa deuxième grève de la faim après celle de 2005. Une première grève, observée avec d’autres militants sahraouis, dans la sinistre prison « noire » de Laâyoune, qui a duré 52 jours. Aminatou Haïdar nous livre, dans cet entretien, ses impressions, sa version des faits. Son appel à la communauté internationale, à l’Algérie, aux Algériens. Une petite voix. La voix d’une « juste » dont l’écho résonne encore aux quatre coins du globe. Dans cette interview à El Watan, Aminatou Haïdar parle de son peuple. De ses souffrances. Elle parle du droit inaliénable de son peuple à l’autodétermination. Un droit bafoué, ignoré de la communauté internationale. Celle qui est surnommée la « Gandhi sahraouie » s’oublie, s’efface devant les drames vécus par les siens. Son peuple, contraint à l’exil, à la survie dans les camps de réfugiés, à hanter, comme elle, les patibulaires prisons marocaines ou les halls feutrés des aéroports occidentaux. Pourtant, elle a une histoire de souffrance, tout comme les milliers de Sahraouis. Un mental de fer. Une détermination à toute épreuve qui force l’admiration.

-  Tout d’abord, comment se porte la Gandhi sahraouie ?

J’ai un tas d’ennuis de santé. J’ai un ulcère qui ne me facilite pas la tâche. J’ai tout le temps des nausées. Je ressens une grande faiblesse. Il m’est ainsi impossible de me mettre debout toute seule. J’ai aussi une hernie discale… mais qu’à cela ne tienne : je garde malgré tout un très bon moral. Cela m’aide à résister. Pour les jours à venir, je ne réponds de rien. Si je me porte plus ou moins bien maintenant, dans un quart d’heure, je ne saurais dans quel état je serai… A ce stade de la grève, j’en suis à mon trentième jour, le cœur, les reins… peuvent lâcher à n’importe quel moment. J’espère que non…

-  Nous l’espérons tous… Depuis le début de votre grève, les grandes puissances, les pays de l’UE, les Etats-Unis notamment, gardent un silence complice. Elles ne semblent pas prêtes à exercer une pression sur le Maroc et l’Espagne, pour les amener à trouver une solution à votre situation. Hier encore (lundi, ndlr), la rencontre Moratinos-Clinton n’a pas donné lieu, tel qu’espéré, au dénouement tant attendu. Dans le communiqué final ayant sanctionné cette rencontre, il est dit que l’Administration Obama et le gouvernement Zapatero « allaient travailler de concert pour amener Aminatou Haïdar à arrêter sa grève ». Une telle réaction vous déçoit-elle ? Ou était-elle prévisible ?

Moi, je l’ai senti, vécu dès le départ. Les pressions qui, normalement, devraient être exercées sur le Maroc, ces puissances me les font subir à moi. Je prends cela comme un test. Je suis et reste déterminée. Ma résolution est ferme. Je m’en rends compte depuis que j’ai entamé cette grève, en Espagne, un pays des droits de l’homme, de la prééminence des intérêts économiques. Ces derniers sont décidément supérieurs aux idéaux sacrés des droits de l’homme. De toutes les façons, j’ai une confiance totale en la solidarité internationale. Je reste donc persuadée que la mobilisation des sociétés civiles à travers le monde donnera certainement de bons résultats.

-  Vous disiez que le Maroc voudrait vous voir disparaître à jamais…

Oui, certainement. Aucun doute là-dessus. Le Maroc veut ma mort. C’est ce qu’il veut. C’est sa gloire. L’entêtement du Maroc, sa fuite en avant ne peuvent être interprétés autrement. Il n’en est pas, à vrai dire, à son premier forfait du genre. En 2005, avec et 6 activistes connus des droits de l’homme et 30 autres détenus politiques, avons observé une longue grève de la faim à la prison Noire. Après 52 jours de grève, nous étions persuadés que le Maroc ne voulait qu’une chose : nous pousser au suicide collectif. Nous n’avons mis fin à notre mouvement que suite aux appels des associations et organisations de défense de droits l’homme, les associations marocaines y compris, qui nous exhortaient d’arrêter et de préserver, dans l’intérêt du peuple sahraoui, la vie de ses activités des droits de l’homme.

-  Vous invitiez, il y a quelques jours, la communauté internationale à ne pas rester impassible ou à camper dans le rôle de spectateur. Vous avez appelé la communauté internationale à faire pression sur le Maroc, à ce que des garanties soient données par ce dernier qu’il allait organiser un référendum pour l’autodétermination du peuple sahraoui, conformément aux résolutions des Nations unies…

Ce qui est en train de se passer ici, à l’aéroport de Lanzarote, n’est qu’un vague aperçu de la situation dramatique, alarmante qui prévaut dans les territoires occupés au Sahara occidental. Cela reflète la situation de tout un peuple divisé en deux parties. Une partie qui vit sous le joug de l’occupation, l’autre qui vit des conditions difficiles dans les camps, à Tindouf. Des réfugiés qui survivent grâce à l’aide humanitaire internationale. Je trouve que le silence de la communauté internationale est allé au-delà de toutes les limites. Le peuple sahraoui ne peut plus le supporter. La communauté internationale ne doit pas rester indéfiniment, impassible, les mains croisées, spectatrice, devant une situation de viol caractérisé du droit international. Je pense qu’il est temps que la communauté internationale assume sa responsabilité quant au respect du droit international dans le cas de la cause sahraouie. Une cause de décolonisation. Toutes les violations commises par le Maroc renvoient en réalité au déni d’un droit fondamental, le droit à l’autodétermination. Pour mettre fin à cette souffrance, la souffrance de tout un peuple, il faudrait que les Sahraouis aient ce droit. Un droit inaliénable qu’ils doivent pouvoir exercer à travers un référendum libre et juste. Et que le peuple sahraoui décide enfin, lui-même, de l’avenir qu’il veut avoir.

-  Le droit de retourner dans votre pays que vous revendiquez, tout comme le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui ne sont pas indissociables ni étrangers l’un à l’autre… Le gouvernement marocain, pour justifier du retrait de votre passeport, prétexte le fait que vous ayez renié votre « nationalité marocaine ». Avez-vous, un jour, été marocaine ?

Le Maroc excelle dans l’art de la diversion. Il fuit constamment la réalité, nie le droit international. Le Sahara occidental est un territoire non autonome. Nous, comme peuple, nous n’avons pas encore décidé du destin qu’on voudrait avoir. La fiche de débarquement, telle que je l’ai remplie le 13 novembre dernier à l’aéroport de Laâyoune, ne diffère en rien de toutes les fois précédentes. La case « nationalité », je la laisse creuse, vide. Pour ce qui est de l’adresse, je mettais toujours : Laâyoune, Sahara occidental. Visiblement, après le discours royal (discours du trône, le 6 novembre), les choses prennent une autre tournure. A ce propos, relevons les nombreuses contradictions contenues dans l’attitude marocaine. Le Maroc accepte, à Laâyoune, la mission de la Minurso sous le titre de la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental. Le Maroc reçoit toutes les résolutions du Conseil de sécurité, les rapports des Nations unies, sous ce titre. Il en est de même pour les rapports d’Amnesty International, Humans Rights Watch, etc. Comme gouvernement, le Maroc est à la table des négociations avec le Polisario, sous ce titre également… Je pense que c’est juste un prétexte pour nous faire taire, pour réduire au silence les voix libres, les voix discordantes du Sahara occidental. Le gouvernement marocain se trompe car il ne pourra jamais faire taire les activistes des droits de l’homme qui deviennent encore plus forts dans les situations de répression.

-  Le gouvernement marocain parle d’une machination, d’un complot ourdi par le Polisario et l’Algérie. Qu’en pensez-vous ?

Pour camoufler ses crimes, le Maroc s’est toujours défaussé de cette manière. S’il existe un complot, il ne peut être que maroco-espagnol. L’Espagne a accepté mon expulsion de Laâyoune, alors que celle-ci est illégale et contraire au Pacte des droits civils et politiques des Nations unies, en l’occurrence contraire à l’article 12. Pour nous, les Sahraouis, le 14 novembre est plus qu’une simple date. Le 14 novembre 1975 se tenait à Madrid la tripartite où le Maroc, l’Espagne et la Mauritanie se sont entendus sur le partage des territoires sahraouis. Le 14 novembre 2009, nous avons eu une bipartite Maroc-Espagne. Le Maroc a toujours cultivé le déni du problème sahraoui.

Les Marocains ont toujours dit que c’est une création algérienne, que les Sahraouis qui sont sous son administration sont « pour la marocanité du Sahara ». Or, notre génération à nous démontre, chaque jour, le contraire. Maintenant, ils ne savent plus de quoi nous accuser : nous sommes tantôt des agents de l’Algérie, tantôt des agents du Polisario. Je pense que ce discours est distillé d’abord au peuple marocain, peuple maintenu volontairement dans la peur et la crainte d’aborder ce sujet tabou ; l’élite marocaine n’ose même pas en parler. Ces allégations, ces accusations sont infondées. Je profite l’occasion pour saluer les efforts du peuple et du gouvernement algériens qui tendent à faire triompher la cause sahraouie. Pour le soutien inconditionnel, illimité qui nous apportent. Un soutien politique, humanitaire… j’ai dit presque la même chose lors de mon interrogatoire à Laâyoune. Orgueilleuse, je ne peux qu’être fière de ce que je suis, une Sahraouie, qui plus est fière que mon peuple se prévaut de sentir à ses côtés son grand allié, l’Algérie.

-  La presse internationale vous compare à Gandhi…

(Rires) J’espère pouvoir soutenir la comparaison !

-  Vous avez, à ce titre, toujours adopté des moyens de lutte pacifique. Dans la situation de blocage actuelle dans laquelle se retrouve le processus onusien pour l’autodétermination, comprendriez-vous que le Front Polisario recourre, de nouveau et dans un cas extrême, aux armes ?

Pour moi, comme vous l’avez signalé, j’ai choisi, comme d’autres militants des droits de l’homme, la voie pacifique, la lutte non violente. C’est ma conviction. Une question de principe. Je n’espère pas que le Front Polisario reprenne les armes, parce que la guerre n’arrange ni les intérêts du peuple sahraoui ni ceux du peuple marocain. Le peuple marocain en est aussi victime. Ceci dit, la décision définitive de recourir ou pas aux armes revient au Front Polisario, le seul et unique représentant légitime du peuple sahraoui. Moi je lance un appel à la communauté internationale pour trouver, de toute urgence, une solution pour mettre fin à ce conflit et pour ne pas pousser le Front Polisario à reprendre la lutte armée.

-  Un appel à lancer à l’Algérie, aux Algériens…

L’Algérie, les Algériens nous soutiennent déjà. Ils le font depuis toujours car ils sont nos frères. Ils savent la place qu’ils occupent auprès de nous. Je voudrais toutefois lancer un appel à l’Algérie pour qu’elle intensifie, accentue les efforts pour accélérer le processus de paix. Le Conseil de sécurité tergiverse et nous tous savons que c’est la France qui est derrière les blocages répétitifs. L’Algérie a, dans ce contexte, une carte à jouer. Une carte importante, une carte primordiale. La France doit être amenée à respecter la légalité internationale.


El Watan du 16 décembre 2009
Par Mohand Aziri

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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7 Réponses à “« Je suis à mon trentième jour, cœur, reins… peuvent lâcher »”

  1. silver Dit :

    qu’elle aille se faire voir la petasse j’aimerai la voire crever de fains la chienne………..

  2. Artisans de l'ombre Dit :

    Actualité (Samedi 19 Décembre 2009)

    Mohammed VI capitule face à la condamnation internationale
    Le triomphe d’Aminatou Haïder
    Par : Djamel Bouatta
    Lu : (434 fois)

    “C’est un triomphe pour le droit international, les droits de l’Homme et la cause sahraouie”. C’est le cri victorieux poussé par Aminatou Haïder à la sortie de l’hôpital des îles Canaries, avant de s’envoler hier aux aurores, vers son pays, le Sahara occidental.

    Victorieuse mais affaiblie, la militante de 42 ans y avait été admise la veille, à sa demande, après de violentes douleurs abdominales et des nausées. Le roi du Maroc a lâché, Aminatou Haïder, la Gandhi sahraouie, est à Al-Ayoune, capitale du Sahara occidental, après un mois de grève de la faim à l’aéroport de l’île espagnole. La militante sahraouie protestait contre le fait d’avoir été refoulée le 14 novembre, anniversaire de l’invasion annexion du Sahara occidental par son voisin du Nord (1975) par les autorités marocaines à l’aéroport de Al-Ayoune, en provenance des États-Unis où elle avait reçu un prix pour son action en faveur des droits de l’Homme. Et pas n’importe quel prix : le prix Robert-Kennedy, tout un symbole qui également implique l’administration américaine.
    Ce qui est devenu rapidement “l’affaire Haïder” a donné lieu à un bras de fer entre la frêle sahraouie et le pouvoir marocain tout en s’invitant dans les chancelleries, y compris chez celles qui soutiennent ou tout simplement ont fermé les yeux sur les agissements du Maroc au Sahara occidental. Comme elle a montré la duplicité du gouvernement socialiste espagnol avec la monarchie marocaine. Madrid, aux yeux de l’ONU, toujours puissance administrante de son ancienne colonie le Sahara occidental, avait fui ses responsabilités alors que la gréviste de la faim était sur les Canaries, une autre colonie, Zapatero s’est contenté d’avouer son impuissance ! Heureusement que les autres pays occidentaux plus respectueux des droits de l’Homme ont réagi faisant pression, comme jamais, sur le Maroc. Le Parlement européen allait même mettre à exécution sa menace de voter une résolution condamnant le pays de Mohammed VI qui a obtenu de Bruxelles, voilà quelques années, un statut privilégié, plus élevé que celui d’associé. Le roi du Maroc, le dos au mur, est sauvé par le président français, Nicolas Sarkozy. Dans la nuit de vendredi, l’Élysée a publié un communiqué dans lequel il est fait état que le cas d’Aminatou a été évoqué lors de la rencontre entre Sarkozy et le ministre marocain des AE, Taïb Fassi-Fihri, le 15 décembre dernier, à Paris. Selon ce communiqué, le président français a alors exprimé le vœu que le Maroc remette son passeport à Aminatou Haïder à son arrivée sur le territoire du royaume. Et, selon ce texte, le roi Mohammed VI s’est exécuté. Sarkozy sauve ainsi la face de son ami le roi qui pourra toujours dire qu’il a rendu service à la France dans le cadre du partenariat d’exception qui unit les deux pays amis, qu’il n’a pas réagi à la pression internationale, laquelle, d’une façon ou d’une autre, exprime bien l’élargissement de l’audience de la cause sahraouie. Le commentaire de la secrétaire d’État américaine, Hillary Clinton, est clair comme l’eau de roche. “J’ai été contente d’apprendre la décision du gouvernement marocain”, a dit Mme Clinton, rappelant que la militante sahraouie avait reçu le prix Robert-Kennedy pour les droits de l’Homme. La chef de la diplomatie américaine a souligné à l’intention des autorités marocaines, “l’urgence à trouver une solution permanente au conflit du Sahara occidental”. Mme Clinton rejoint la position de Ban-Ki-moon, le SG de l’Onu, lequel la semaine dernière avait pris fait et cause pour la militante sahraouie, annonçant une initiative pour reprendre les négociations sur le Sahara occidental. Ce qui est différent de la position de Sarkozy, qui, lui, ne s’est pas empêché de rappeler son soutien au projet de Mohammed VI : l’autonomie dans la marocanité. Le Maroc considère que le Sahara occidental, ancienne colonie espagnole annexée en 1975, fait partie intégrante du royaume et propose une large autonomie sous sa souveraineté. Le Front Polisario lutte, en revanche, pour son indépendance et réclame un référendum d’autodétermination que l’ONU n’a pas réussi jusqu’ici à organiser.
    Liberté

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  3. Artisans de l'ombre Dit :

    INTERNATIONALE

    AMINATOU HAÏDAR RENTRE TRIOMPHALEMENT À EL AÂYOUNE
    La dame de coeur fait plier le roi
    19 Décembre 2009 – Page : 24
    Lu 93 fois

    Elle a eu gain de cause!

    Elle a embarqué jeudi à 22 heures 15 (heure locale) à partir de l’aéroport de Lanzarote, dans l’archipel des Canaries, à bord de l’avion médicalisé qui devait la ramener chez elle.

    Le retour de la résistante sahraouie au sein de sa patrie et parmi les siens s’est effectué sans encombre.
    Aminatou Haïdar a foulé comme elle l’a souhaité le sol du Sahara occidental après deux heures de vol. Elle s’est acquittée sans difficultés des formalités d’usage auprès des services de police et des douanes de l’administration occupante marocaine. «Le retour au Maroc d’Aminatou Haïdar fait suite aux appels réitérés, particulièrement de pays amis, en vue de trouver, pour des considérations humanitaires, une issue à la situation dans laquelle elle s’est délibérément placée, après son refus, le 13 novembre dernier, d’accomplir les formalités légales en vigueur pour accéder au territoire marocain», a indiqué un communiqué du ministère marocain de l’Intérieur pour expliquer l’expulsion de la militante sahraouie des droits de l’homme vers l’île de Lanzarote. S’en est suivi, pour rappel, un bras de fer qu’elle a engagé contre les autorités marocaines sur fond d’une grève de la faim qui aura duré 32 jours. «C’est un triomphe du droit international, des droits de l’homme, de la justice internationale et de la cause sahraouie», a déclaré à la presse, d’une voix affaiblie par plus d’un mois de grève de la faim, la militante sahraouie des droits de l’homme. Elle venait de quitter l’hôpital où elle fut admise en urgence, et à sa demande, dans la nuit de mercredi à jeudi. Fortement déshydratée et vomissant du sang tout en restant lucide, elle n’a pas interrompu sa grève de la faim. On a craint le pire pour elle. «Les médecins nous ont dit que son état était stationnaire et qu’ils lui avaient administré des calmants pour soulager les fortes douleurs qu’elle avait ressenties dans la journée», a tenté de rassurer le porte-parole de la plate-forme de soutien de la pasionaria sahraouie, qui s’est exprimé, jeudi, sur les ondes de la radio nationale espagnole, RNE. Et pour démontrer l’extraordinaire état d’esprit ainsi que la détermination à toute épreuve qui animent la volonté de la militante des droits humains sahraouie à aller jusqu’au bout de ses forces, s’il le fallait, Fernando Peraïta a souligné à propos d’un éventuel arrêt de sa grève de la faim: «Elle ne le fera qu’une fois rentrée chez elle.» On était encore loin de se douter, ne serait-ce que l’ombre d’un instant, que le moment tant attendu, tant espéré, interviendrait quelques heures après ces déclarations. Simple fruit du hasard? Prémonition? Ou bien un signe que le dénouement de cette dramatique histoire était proche? Il fallait de toutes les façons avoir du flair pour le décoder.
    L’on a pourtant commencé à y penser lorsque les médias espagnols ont répercuté les déclarations d’un des membres actifs de la plate-forme de soutien. Il a livré des indications qui devaient présager de l’imminence de cet heureux épilogue. «On est proche d’une solution immédiate et de son retour à El Aâyoune», avait annoncé Carmelo Ramirez. Les toutes récentes intenses activités diplomatiques développées, en particulier, par la secrétaire d’Etat américaine en faveur de la militante sahraouie des droits de l’homme ont, aussi, laissé croire au déblocage rapide de cette affaire. Hillary Clinton, qui a exprimé son inquiétude au sujet de la dégradation de la santé de la militante sahraouie des droits humains, a fait part de la position de l’administration Obama au chef de la diplomatie marocaine. «Notre inquiétude pour la santé de Mme Haïdar et notre souhait que l’on essaie de résoudre cette situation dès que possible», a espéré l’ex-première Dame des Etats-Unis, il y a un peu plus d’une semaine. Dès mercredi José Luis Rodriguez Zapatero, sous la pression d’une motion votée mardi par le Parlement de son pays, a essuyé une salve de critiques de la part des représentants du peuple espagnol.
    «Nous allons résoudre ce problème… J’espère et j’ai bon espoir que ce soit résolu rapidement, et lorsque ce sera réglé, j’expliquerai tout ce que nous avons fait», a promis le président du gouvernement espagnol aux parlementaires qui venaient de le sérieusement chahuter. De son côté, la France qui est connue pour son soutien au plan de large autonomie, préconisé par le royaume marocain, n’est pas restée en marge de ce bouillonnement diplomatique.
    Le président de la République française, qui avait reçu le 15 décembre 2009 Taïeb Fassi Fihri, ministre marocain des Affaires étrangères, «a exprimé le voeu que le Royaume du Maroc puisse, dans sa tradition d’ouverture et de générosité, faire remettre à Mme Aminatou Haïdar son passeport marocain à son arrivée sur le territoire du Royaume», a indiqué jeudi un communiqué de l’Elysée. Rabat y a prêté une oreille attentive. «Comme suite à cet entretien, Mohammed VI a informé le président Sarkozy, par message, le 17 décembre 2009, de l’accord de l’Etat marocain. Dans ces conditions, Madame Aminatou Haïdar peut regagner le Maroc», a poursuivi le texte de la présidence française.
    Un revirement spectaculaire et inattendu du gouvernement marocain qui donnait l’impression d’être intransigeant et intraitable sur cette affaire dont il avait fait une affaire d’Etat et une question de sécurité intérieure.
    Voire une question d’honneur!

    Mohamed TOUATI

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  4. Artisans de l'ombre Dit :

    AMINATOU HAÏDAR RENTRE TRIOMPHALEMENT À EL AÂYOUNE
    La dame de coeur fait plier le roi
    19 Décembre 2009 – Page : 24
    Lu 108 fois

    Elle a eu gain de cause!

    Elle a embarqué jeudi à 22 heures 15 (heure locale) à partir de l’aéroport de Lanzarote, dans l’archipel des Canaries, à bord de l’avion médicalisé qui devait la ramener chez elle.

    Le retour de la résistante sahraouie au sein de sa patrie et parmi les siens s’est effectué sans encombre.
    Aminatou Haïdar a foulé comme elle l’a souhaité le sol du Sahara occidental après deux heures de vol. Elle s’est acquittée sans difficultés des formalités d’usage auprès des services de police et des douanes de l’administration occupante marocaine. «Le retour au Maroc d’Aminatou Haïdar fait suite aux appels réitérés, particulièrement de pays amis, en vue de trouver, pour des considérations humanitaires, une issue à la situation dans laquelle elle s’est délibérément placée, après son refus, le 13 novembre dernier, d’accomplir les formalités légales en vigueur pour accéder au territoire marocain», a indiqué un communiqué du ministère marocain de l’Intérieur pour expliquer l’expulsion de la militante sahraouie des droits de l’homme vers l’île de Lanzarote. S’en est suivi, pour rappel, un bras de fer qu’elle a engagé contre les autorités marocaines sur fond d’une grève de la faim qui aura duré 32 jours. «C’est un triomphe du droit international, des droits de l’homme, de la justice internationale et de la cause sahraouie», a déclaré à la presse, d’une voix affaiblie par plus d’un mois de grève de la faim, la militante sahraouie des droits de l’homme. Elle venait de quitter l’hôpital où elle fut admise en urgence, et à sa demande, dans la nuit de mercredi à jeudi. Fortement déshydratée et vomissant du sang tout en restant lucide, elle n’a pas interrompu sa grève de la faim. On a craint le pire pour elle. «Les médecins nous ont dit que son état était stationnaire et qu’ils lui avaient administré des calmants pour soulager les fortes douleurs qu’elle avait ressenties dans la journée», a tenté de rassurer le porte-parole de la plate-forme de soutien de la pasionaria sahraouie, qui s’est exprimé, jeudi, sur les ondes de la radio nationale espagnole, RNE. Et pour démontrer l’extraordinaire état d’esprit ainsi que la détermination à toute épreuve qui animent la volonté de la militante des droits humains sahraouie à aller jusqu’au bout de ses forces, s’il le fallait, Fernando Peraïta a souligné à propos d’un éventuel arrêt de sa grève de la faim: «Elle ne le fera qu’une fois rentrée chez elle.» On était encore loin de se douter, ne serait-ce que l’ombre d’un instant, que le moment tant attendu, tant espéré, interviendrait quelques heures après ces déclarations. Simple fruit du hasard? Prémonition? Ou bien un signe que le dénouement de cette dramatique histoire était proche? Il fallait de toutes les façons avoir du flair pour le décoder.
    L’on a pourtant commencé à y penser lorsque les médias espagnols ont répercuté les déclarations d’un des membres actifs de la plate-forme de soutien. Il a livré des indications qui devaient présager de l’imminence de cet heureux épilogue. «On est proche d’une solution immédiate et de son retour à El Aâyoune», avait annoncé Carmelo Ramirez. Les toutes récentes intenses activités diplomatiques développées, en particulier, par la secrétaire d’Etat américaine en faveur de la militante sahraouie des droits de l’homme ont, aussi, laissé croire au déblocage rapide de cette affaire. Hillary Clinton, qui a exprimé son inquiétude au sujet de la dégradation de la santé de la militante sahraouie des droits humains, a fait part de la position de l’administration Obama au chef de la diplomatie marocaine. «Notre inquiétude pour la santé de Mme Haïdar et notre souhait que l’on essaie de résoudre cette situation dès que possible», a espéré l’ex-première Dame des Etats-Unis, il y a un peu plus d’une semaine. Dès mercredi José Luis Rodriguez Zapatero, sous la pression d’une motion votée mardi par le Parlement de son pays, a essuyé une salve de critiques de la part des représentants du peuple espagnol.
    «Nous allons résoudre ce problème… J’espère et j’ai bon espoir que ce soit résolu rapidement, et lorsque ce sera réglé, j’expliquerai tout ce que nous avons fait», a promis le président du gouvernement espagnol aux parlementaires qui venaient de le sérieusement chahuter. De son côté, la France qui est connue pour son soutien au plan de large autonomie, préconisé par le royaume marocain, n’est pas restée en marge de ce bouillonnement diplomatique.
    Le président de la République française, qui avait reçu le 15 décembre 2009 Taïeb Fassi Fihri, ministre marocain des Affaires étrangères, «a exprimé le voeu que le Royaume du Maroc puisse, dans sa tradition d’ouverture et de générosité, faire remettre à Mme Aminatou Haïdar son passeport marocain à son arrivée sur le territoire du Royaume», a indiqué jeudi un communiqué de l’Elysée. Rabat y a prêté une oreille attentive. «Comme suite à cet entretien, Mohammed VI a informé le président Sarkozy, par message, le 17 décembre 2009, de l’accord de l’Etat marocain. Dans ces conditions, Madame Aminatou Haïdar peut regagner le Maroc», a poursuivi le texte de la présidence française.
    Un revirement spectaculaire et inattendu du gouvernement marocain qui donnait l’impression d’être intransigeant et intraitable sur cette affaire dont il avait fait une affaire d’Etat et une question de sécurité intérieure.
    Voire une question d’honneur!

    Mohamed TOUATI
    L’Expression

    Dernière publication sur 1.Bonjour de Sougueur : Mon bébé, Justin, me manque beaucoup

  5. drisse el hachemi Dit :

    pas de solution pas d’alternatives à la résolution du probléme sahraoui sans le référendum d’autodétermination liberté indépendance pour le peuple sahraoui les sahraouis ne sont et ne seront jamais des marocains ni des serviteurs du roi du maroc des hommes libres ils sont et veulent mourir en homme libre et indépendant Madame Aminatou Haider la fréle colombe l’embléme de la femme sahraoui combattante inlassable inarétable dans sa lutte vient de faire tomber les masques du roi marocain libre elle retourne dans son pays et libre elle vivra sous le drapeau de la R A S D aidons soutenons combatons et soyons solidaires de nos fréres sahraoui la liberté est proche et l’horizon s’éclaircit pour nos fréres et soeurs sahraouis Viva RASD viva POLISARIO

  6. Artisans de l'ombre Dit :

    Régions : KHENCHELA
    Aminatou Haïder honorée

    En présence de l’ambassadeur de la République sahraouie, des autorités locales, de la famille révolutionnaire et plusieurs associations locales, l’académie de la société civile à Khenchela a organisé une cérémonie d’honneur et d’hommage en solidarité avec le peuple sahraoui et en reconnaissance à la lutte de l’héroïne Aminatou Haïder qui, avec son amour à sa patrie et à son peuple, a refusé tous les actes de mépris et de haine et, dans un message à tous les peuples libres, dénoncé les actes du colonialisme.

    La famille révolutionnaire a remis à l’ambassadeur de la République sahraouie l’ordre du mérite attribué à cette militante, symbole du patriotisme et de lutte pour la liberté et l’indépendance.
    Benzaïm Abdelouahab

    Tentative de meurtre contre une femme et 60 millions volés
    Les services de police de la daïra de Chechar, 50 km au sud de la wilaya de Khenchela, ont entamé une enquête après la tentative de meurtre dont a été victime une femme enceinte, âgée de 40 ans, et épouse d’un directeur d’un établissement scolaire sis dans la localité de Chechar. En effet, un groupe de malfaiteurs a agressé la femme à son domicile. Les malfaiteurs ont pu s’emparer de bijoux d’une valeur de 60 millions de centimes. Ces derniers ont pris la fuite après avoir ouvert un robinet de gaz afin de tuer la femme. Cette dernière a été transportée à l’hôpital de Chechar dans une situation critique par la Protection civile, qui a été alertée par l’un des membres de la famille qui a découvert la victime. Selon les médecins, l’état de la femme reste instable. La police multiplie ses recherches pour arrêter ces criminels.
    B. A.

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  7. Artisans de l'ombre Dit :

    Actualité (Jeudi 24 Décembre 2009)

    Moratinos détruit les allégations de Mohammed VI
    “L’Espagne ne reconnaît pas la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental”
    Par : Merzak Tigrine

    S’alignant sur la position des Nations unies, qui considèrent le Sahara occidental comme faisant partie des territoires non autonomes, donc à décoloniser, Madrid annonce officiellement qu’il n’a jamais reconnu la souveraineté du Maroc sur son ancienne colonie. Voilà un aveu important qui affaiblit les thèses colonialistes marocaines.

    Soufflant habituellement le chaud et le froid dans ses prises de position antérieures sur le Sahara occidental, l’Espagne s’est totalement démarquée cette fois-ci du Maroc, en affirmant officiellement par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos, n’avoir jamais reconnu la souveraineté de Rabat sur ce territoire, ancienne colonie espagnole jusqu’à son invasion en novembre 1975 par Hassan II.
    En effet, le gouvernement espagnol a rejeté mardi les critiques selon lesquelles son traitement de l’affaire de la militante sahraouie des droits de l’Homme, Aminatou Haïder, valait reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental. Sur un ton ferme et sans équivoque, le chef de la diplomatie ibérique a formellement indiqué dans un communiqué publié quelques jours après le retour d’Aminatou Haïder chez elle à Al-Ayoun qu’“il n’y a eu aucune reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental”. Plus précis dans sa déclaration, Miguel Angel Moratinos a souligné qu’“au contraire, le gouvernement s’est borné à relever que les lois marocaines s’appliquent au Sahara occidental, c’est-à-dire qu’il a simplement relevé un fait qui, en outre, est évident pour toute personne qui suit le dossier de près”.
    Voilà qui a le mérite d’être clair, car le silence de Madrid était mis à profit par Rabat pour faire croire que sa souveraineté sur le Sahara occidental était reconnue par l’Espagne, qui n’est autre que l’ancienne puissance coloniale de ce pays, considéré par l’Organisation des Nations unies comme faisant partie des territoires autonomes à décoloniser.
    Pour rappel, le 17 décembre dernier, jour où Mme Haïder a été autorisée par le Maroc à rentrer, le ministre espagnol des Affaires étrangères avait déclaré que “jusqu’à ce que le différend soit résolu et en conformité avec la position de l’ONU, l’Espagne note que la loi marocaine s’applique au Sahara occidental”.
    Ce commentaire a été interprété par certains partis de l’opposition espagnole ainsi que par des militants sahraouis comme une concession au Maroc qui a annexé le Sahara occidental en 1975 quand l’Espagne s’en est retirée précipitamment à la fin du franquisme. Il y a lieu de signaler que l’envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies, l’Américain Christopher Ross, poursuit ses efforts dans l’espoir d’organiser une seconde réunion de pourparlers informels sur le Sahara au début de l’année prochaine, ont indiqué des sources onusiennes mardi à New York.
    Le porte-parole du secrétaire général de l’ONU, Martin Nesirky, a en effet, déclaré au cours d’un point de presse que “l’envoyé spécial du secrétaire général pour le Sahara, Christopher Ross, tente d’organiser une seconde réunion de pourparlers informels sur le Sahara au début de l’année prochaine”, sans toutefois fournir davantage de précisions sur la nature des activités de Christopher Ross.
    Depuis la dernière réunion informelle, préparatoire au 5e round de négociations, qui avait eu lieu en août dernier en Autriche dans le cadre de la mise en œuvre de la résolution 1871 du Conseil de sécurité, il a été impossible de réunir les deux parties en conflit, le Maroc et le Front Polisario, pour reprendre le dialogue.

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