Ouyahia avertit l’opérateur Orascom Télécom Algérie“Si Djezzy ne règle pas sa dette, aucun centime ne sera transféré à l’étranger”
L’Etat sort enfin de son silence concernant le redressement fiscal dont a fait l’objet Orascom Télécom Algérie, à travers sa filière Djezzy. Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a, à l’occasion, usé de mots durs et d’un verbe cru pour appuyer la notification adressée au groupe égyptien qui devrait s’acquitter d’un montant qui s’élève à plus de 600 millions de dollars.
En effet, Ouyahia n’a pas mâché ses mots et a tenu à dissiper quelques opacités. “Vous savez que la réglementation fiscale s’applique aussi bien aux entreprises nationales qu’étrangères, qui doivent s’adapter aux lois algériennes, elles ne sont nullement privilégiées”, a martelé le Premier ministre. Jouant cartes sur table, un brin d’ironie dans ses propos, Ouyahia s’avérera menaçant à plus d’un titre estimant que “cet opérateur est dans l’obligation de régler ce qu’il doit à l’Etat et il n’y a nulle une autre alternative, sinon il ne pourra pas transférer à l’étranger un centime”.
Mettant les points sur les “i”, il explique : “L’affaire remonte à 12 mois et ne date pas d’aujourd’hui, néanmoins l’opérateur lui-même a formulé le vœu que cette mesure de redressement ne soit pas rendue publique pour ne pas le gêner dans ses affaires internationales. En effet, l’enquête sur l’opérateur égyptien est en cours depuis 12 mois.” En ajoutant : “On ne permettra jamais ce genre de pratique dans la maison Algérie, la loi sera appliquée sévèrement.” Et de préciser que “cette décision contrairement à ce que pensent certaines parties, n’est pas liée à l’empoignade footballistique qui a mis aux prises l’Algérie et l’Egypte”. En gros, pas de négociations, il ne leur laisse aucune autre alternative, et l’opérateur paye cher ses pratiques.
Concernant le dédommagement des intérêts égyptiens touchés par la crise entre les deux pays, conséquence du match capital, Ouyahia a balayé toute idée de dédommagement. Ainsi, les espérances de Djezzy d’aller sur la table des négociations sont réduites à néant par cette sortie radicale d’Ouyahia qui ne badine pas avec l’application des textes juridiques régissant l’activité des entreprises étrangères. Sur un autre volet, le groupe Vivendi a écarté toute idée de reprendre Orascom Télécom Algérie.
Hacène Merbouti
5 décembre 2009 à 1 01 24 122412
Affaire de la publicité sur les maillots en coupe d’Algérie
Les clubs sponsorisés par Djezzy sollicitent l’intervention de la FAF
Par : SAMIR LAMARI
Le règlement de la Coupe d’Algérie rendu public récemment par la Fédération algérienne de football, organisatrice de cette compétition, pose visiblement problème pour certains clubs de première division. En effet, les équipes, ayant signé des contrats de sponsoring avec l’opérateur de téléphonie mobile Djezzy, et ce, depuis 2005 pour certains, au nombre de six, à savoir la JSK, l’USMA, le MCA, l’ESS, le MCO et l’ASO, refusent d’enlever le logo de ce sponsor durant les matches de Coupe d’Algérie qui doit, rappelons-le, débuter les 25 et 26 décembre et dont le tirage au sort est prévu pour lundi prochain. Or, le règlement de Dame coupe, adopté récemment par le bureau fédéral de la FAF, stipule clairement que “la Coupe d’Algérie étant la propriété exclusive de la FAF, les clubs engagés dans cette compétition devront veiller obligatoirement au respect des instructions suivantes : aucune publicité autre que celle du ou des sponsors officiels de la FAF n’est autorisée sur les tenues, accessoires ou plus généralement sur toute pièce de vêtement ou d’équipement portée ou utilisée par les joueurs et par l’encadrement concerné. Le logo commercial autorisé doit être flanqué sur la face avant des maillots (au niveau du buste — position centrale —, dimension 15 cm en largeur sur 17 cm en hauteur), ainsi que sur les cuissettes des joueurs”. Autrement dit, ces clubs ne peuvent pas mettre le logo Djezzy sur les maillots pour les rencontres de Coupe d’Algérie. La FAF précise même que “les stades où se dérouleront les matches de la Coupe d’Algérie à partir des 32es de finale doivent être livrés vierges de toute publicité”. La FAF ne s’arrête pas à cette recommandation, mais menace même les clubs récalcitrants ou ceux qui viendraient à enfreindre donc sciemment cette obligation. “Tout contrevenant à ces instructions est sanctionné par un match perdu par pénalité ; une défalcation de 3 points dans son classement en championnat ; un million de dinars d’amende pour le club ; une suspension de participation à la Coupe d’Algérie pour les deux saisons suivantes”, indique le règlement de la Coupe d’Algérie 2009-2010. Ces six clubs peuvent-ils toutefois se déclarer forfait pour la Coupe d’Algérie pour justement éviter cet imbroglio financier ? Non, répond le règlement puisqu’on peut lire que “le club qui déclare forfait, catégorie seniors, aura match perdu par pénalité ; défalcation de 3 points dans son classement en championnat ; un million de dinars d’amende pour le club ; suspension de participation à la Coupe d’Algérie pour les deux saisons suivantes”. Contacté hier par nos soins, le président de l’ES Sétif, Abdelkrim Serrar, indique que “le problème sera posé au président de la FAF, Raouraoua, à son retour de l’Afrique du Sud”, alors que le président de l’USMA, Allik nous a confié que “le problème est crucial, il mérite que la FAF lui accorde son importance”. “Nous sommes coincés entre le marteau et l’enclume. Si nous suivons la FAF, nous allons risquer une résiliation unilatérale de contrat avec Djezzy avec toutes les conséquences financières que cela suppose, et si nous suivons Djezzy, la FAF nous promet des sanctions lourdes”, souligne Allik.
À noter, enfin, que l’opérareur de téléphonie mobile Nedjma est le sponsor exclusif de la FAF pour la Coupe d’Algérie.
Liberté
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5 décembre 2009 à 2 02 35 123512
Ouyahia : « Orascom va payer et ne pourra pas transférer de l’argent tant qu’il ne l’a pas fait »
Ali Idir
Alger n’a pas apprécié la décision du groupe Orascom Telecom de médiatiser son différend avec la Direction générale des Impôts (DGI) à la veille du match Algérie-Egypte, le 18 novembre à Khartoum (Soudan). « Orascom va payer et ne pourra pas transférer de l’argent tant qu’il ne l’a pas fait », a affirmé Ahmed Ouyahia jeudi à Alger au cours d’une conférence de presse. Le premier ministre a précisé « que l’enquête fiscale concernant Orascom était en cours depuis 12 mois et n’était pas liée au match de football entre l’Algérie et l’Egypte ». « L’Algérie n’a pas l’habitude de médiatiser ce genre d’affaires pour ne pas nuire aux intérêts des entreprises contrôlées », a-t-il souligné.
Le Premier ministre met fin ainsi aux derniers espoirs d’Orascom Telecom de négocier le redressement fiscal dont il l’a fait l’objet. Il répond aussi par la négative aux demandes du Caire de dédommager les entreprises égyptiennes basées en Algérie, « affectées » par la crise et les tensions politiques entre les deux pays dues aux incidents qui ont marqué les rencontres de football Algérie-Egypte au Caire le 14 novembre et à Khartoum le 18 novembre.
La direction des Impôts a notifié le 16 novembre à Orascom Télécom Algérie (OTA) qui exploite la marque commerciale Djezzy un redressement fiscal d’un montant avoisinant 600 millions de dollars. « Orascom ne pourra pas transférer ses dividendes tant qu’il n’a pas payé ses impôts », a ajouté M. Ouyahia. Depuis fin 2008, les entreprises doivent obtenir le quitus de l’administration fiscale pour transférer des fonds à l’étranger.
03/12/2009 | 22:40
TSA
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5 décembre 2009 à 10 10 45 124512
Actualités : AHMED OUYAHIA RÉPOND AUX ATTAQUES ÉGYPTIENNES :
«Nous sommes nobles, valeureux et grands»
Le silence est d’or, enseigne la sagesse populaire. Le gouvernement algérien semble s’en être inspiré face au bellicisme aboyant des Egyptiens. «Cette attitude (le silence, ndlr) a été plus percutante que n’importe qu’elle autre réponse », a fait observer Ahmed Ouyahia, jeudi, lors de sa conférence de presse épiloguant les travaux de la 13e tripartite.
Sofiane Aït Iflis-Alger (Le Soir) – Il a fallu que l’attitude algérienne face aux attaques égyptiennes, jugée par trop timorée et pusillanime par d’aucuns, soit expliquée. Et c’est au Premier ministre que cet exercice a dû finalement échoir. Ahmed Ouyahia n’a pas eu, en la circonstance, recours aux lénifiants marivaudages diplomatiques du style de ceux que Hadjar et Medelci ont eu, tour à tour, à commettre. Le Premier ministre a asséné l’estocade avec force vocabulaire. «Ni les insultes, ni les attaques ne diminuent de la valeur et de la grandeur du peuple et de l’Etat algériens», a-t-il affirmé. Décodée, cette affirmation se veut de souligner que l’Algérie loge à des hauteurs que les insultes égyptiennes ne peuvent atteindre et se serait se rabaisser que d’y répondre. L’attitude observée par l’Algérie tout le temps qu’ont duré les irruptions colériques des Egyptiens est dictée, a-t-il clamé, par «la grandeur et la valeur du peuple algérien ainsi que l’ingéniosité et la sagesse des autorités algériennes, à leur tête le président de la République». Une attitude qui, devait-il encore insister, n’était motivée par «aucun embarras ni autre calcul». Comme pour rappeler qu’un bonsaï ne peut faire de l’ombre à un peuplier, le Premier ministre évoque un standing de l’Algérie qui ne l’autorise pas à s’abaisser au ras de pâquerettes des jérémiades et lamentations égyptiennes. «L’Algérie a un statut à préserver, d’où son choix de ne pas répondre à des propos complètement déplacés et dénués de tout sens», a souligné Ouyahia, ajoutant que «cette attitude a été plus percutante que n’importe qu’elle autre réponse.» A l’hystérie égyptienne d’après-disqualification de la Coupe du monde de football, Ahmed Ouyahia oppose la noblesse de l’Algérie et de son peuple. «Le citoyen algérien ne doit jamais perdre de vue qu’il appartient à un grand peuple et un grand pays. Et ce ne sont pas là des slogans creux», a-t-il rappelé. Aux Egyptiens qui ont vainement salivé à ternir la glorieuse guerre d’indépendance algérienne, Ahmed Ouyahia affranchit cette remarque qui vaut et par sa justesse, sa pertinence que par son allusion : «Le un million et demi de martyrs de la Révolution ne constitue pas une découverte fortuite.» Plus clairement, le Premier ministre a, par cette formule, voulu signifier que notre histoire n’est pas construite autour de bilans de fouilles archéologiques mais est écrite en lettres de sang versé par de valeureux martyrs. Et comme dans un «en veux-tu, en voilà», Ahmed Ouyahia a également choisi de rafraîchir la mémoire égyptienne ostensiblement défaillante, en rappelant que, non seulement nous nous sommes libérés du joug colonial grâce à notre immense bravoure mais que nous avons , par principe, aussi contribuer aux luttes d’autres peuples. L’implication militaire algérienne dans les guerres de 1967 et 1973 en sont des preuves vivantes. Le Premier ministre n’a pas, par ailleurs, laissé l’occasion sans répondre aux Egyptiens qui ont accusé les Algériens d’être des terroristes et l’Algérie d’un pays de violence. «Durant les années de terreur lorsque nous endurions les pires épreuves, nous n’avions trouvé personne à nos côtés», a affirmé Ouyahia. Quelle meilleure réponse à opposer aux Egyptiens que de leur rappeler leur lâcheté complice lorsque l’Algérie affrontait seule l’hydre terroriste. Imperturbable devant les provocations égyptiennes, l’Etat algérien compte le demeurer même lorsque cela relève du différend économique. «Orascom ne pourra pas transférer ses dividendes tant qu’elle n’a pas payé ses impôts», a affirmé Ouyahia concernant le groupe Orascom Télécom redressé fiscalement par la Direction générale des impôts à hauteur avoisinant les 600 millions de dollars.
S. A. I.
Le Soir d’Algérie
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