Nous n’avons pas les mêmes valeurs
Interrogation Y a-t-il eu un seul citoyen égyptien qui ait été lynché, frappé ou agressé dans notre pays ?
A la veille du match de l’EN au Caire, l’ambiance dans les rues des villes et des villages d’Algérie était bon enfant. Normal pour une rencontre d’un tel niveau.
Les supporters un peu partout manifestaient leur joie dans l’espoir que leur équipe se qualifie et arrache son ticket pour l’Afrique du Sud.
Armés du drapeau vert, blanc et rouge, les supporters défilaient dans les grandes avenues. Kermesse et fête explosaient un peu partout, sur les balcons d’immeubles et même sur les terrasses. Jusque-là, rien d’exceptionnel ni d’inhabituel non plus : un peuple heureux qui réalise un vieux rêve, celui de voir son équipe accéder dans la cour des grands. Peut-on lui en vouloir ?
Bien sûr que non.
C’est quand les images nous sont parvenues sur les agressions gratuites dont ont été victimes nos joueurs, dont certains ont été pris à partie par la foule que tout a basculé.
Les Algériens se sont repris. A temps. Il y a des limites qu’il ne faut pas dépasser. Mais au lieu de faire la chasse aux Egyptiens isolés comme l’ont fait ces derniers au Caire contre des supporters confiants et sans défense qu’ils ont pratiquement roués de coups, les Algériens au contraire se sont soudés comme un seul homme non pas contre les enfants du Nil mais pour mettre fin à la hogra et, aussi pour relever la tête.
Il n’était plus question dès lors de laisser faire et de laisser passer. Il y allait de l’honneur du pays. Et quelle belle leçon de civisme et de patriotisme que celle qui a été faite le jour même à un Egyptien dans un grand marché de fruits et légumes.
Alors que quelques excités voulaient lui faire la peau et lui faire payer toutes les agressions au Caire par les leurs, un simple marchand de pois chiches s’interposera et menacera quiconque toucherait un seul cheveu d’un client manifestement aux abois. Autant que l’on s’en souvienne et autant qu’on ait pu lire dans les différents journaux nationaux, aucun Cairote n’a eu pour les nôtres pareille attitude. Pire, et excusez du peu, on avait la nette impression que tous les Egyptiens étaient complices. En toute sincérité et franchise : y a-t-il eu un seul citoyen égyptien qui ait été lynché, frappé ou agressé dans notre pays ? Même au plus fort de leur colère, les manifestants qui ont saccagé les bureaux et les ateliers de Djezzy et Egypte Air ont épargné les hommes et les femmes sur place qui y travaillaient.
Cela indique clairement pour ceux qui ne l’ont pas encore compris au bord du Nil ou à Assouan que les Algériens ont un trop grand sens de l’honneur pour lever la main sur des innocents et qu’ils dépassent en maturité et en honneur tout ce que Oum Dounia a enfanté : Nous n’avons pas les mêmes valeurs. Et pour rien au monde, nous ne salirons nos couleurs, on les a payées trop cher.
Une fibre intacte n Il faut le dire et ne pas avoir peur des mots. C’est la première fois depuis l’Indépendance du pays que des millions d’Algériens, toutes couches confondues se sont mobilisés comme un seul homme derrière le même objectif : laver l’affront. Pour ceux qui ne l’ont pas encore compris, la démonstration est désormais faite : la fibre nationaliste des Algériens est toujours intacte, vivace.
Nous étonnerons toujours le monde.
I. Z.
INFOSOIR
1 décembre 2009 à 4 04 33 123312
30-11-2009
Handball : Championnat d’Afrique des nations
Le Maroc ou la Tunisie accueillera la 19e édition
C’est le Maroc ou la Tunisie qui accueillera la 19e édition du championnat d’Afrique des nations initialement prévue en Egypte du 08 au 21 février 2010, une décision prise par la confédération africaine de handball, suite au refus des autorités égyptiennes de l’organiser. Cette dernière, qui souhaitait accueillir la 19e édition sans l’Algérie, était loin de se douter que des sanctions allaient être prises à son encontre si elle refusait.
C’est à partir des menaces lancées par l’instance africaine de la discipline en question que les autorités égyptiennes ont compris qu’il fallait inventer un autre moyen pour masquer leur bévue. le problème d’ordre financier était la seule issue afin de sauver la mise, mais en vain, puisqu’une suspension de deux années de toutes compétitions et une amende de 80 000 dollars vient de leur être infligée.
Il faut revenir au début de cette affaire qui a suscité des interrogations au sein du mouvement sportif algérien mais aussi international, suite au fameux match de football entre notre équipe nationale et son homologue égyptienne au Caire le 12 novembre comptant pour les éliminatoires de la Coupe du monde de football que les choses ont commencé.
Les camarades de Halliche et Ziani ont été accueillis sur le chemin menant vers leur hôtel après leur descente d’avion par des projectiles, alors qu’ils s’attendaient à un accueil comme celui réservé aux Egyptiens à Alger par des fleurs.
Etonnement et fait jamais produit auparavant, d’ailleurs inimaginable et inacceptable à l’occasion d’une rencontre de football, un déferlement de haine de supporters hystériques prêts pour un lynchage en règle, bien préparé par les autorités égyptiennes, a complètement faussé les règles de la Fifa.
Cette furie s’est étendue aux autres disciplines qui auront à payer la note, puisque le handball subit aujourd’hui les conséquences de cette malheureuse partie de football dominée de bout en bout par nos capés. Il est clair que la campagne médiatique égyptienne est pour beaucoup sur les répercussions de cette aventure qui discréditera une nation longtemps considérée comme civilisée à tout point de vue, mais pourrait remettre
en cause l’avenir du sport en général entre l’Algérie et l’Egypte. Après le refus de l’Egypte d’organiser la 19e édition du championnat d’Afrique, plusieurs nations participantes avaient émis le vœu de la reporter ou de la délocaliser afin d’apaiser les esprits dans l’attente de cet important rendez-vous continental. la confédération africaine de handball, qui était sur deux fronts, à savoir l’organiser à Alger à la demande des autorités algériennes vient d’opter pour le Maroc ou la Tunisie en maintenant, bien entendu, les mêmes dates, une manière de ne pas chambouler son calendrier, mais surtout de remettre de l’ordre au sein de cette compétition africaine.
Par Ahmed Chébaraka
Le Temps d’Algérie
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