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La main courante de Kasmi Aïssa Un policier algérien témoigne
Aïssa Kasmi a vu le jour le 20 mai 1942 à Toudja, dans la wilaya de Béjaïa. Happé par la Révolution à 16 ans, il est emprisonné et torturé à Alger. A 20 ans, en 1962, il rejoint le corps de la police. Au cours de ce long parcours de 12 813 jours, comme il l’écrit, il occupera différents postes de responsabilité, en particulier dans le secteur de la formation, de l’action sociale et de la communication.
La main courante retrace sa mémoire au sein de la police algérienne. Par petites touches, il nous offre des mosaïques de sa vie personnelle imbriquées à des événements-clés ayant marqué notre pays. Kasmi Aïssa rend également hommage aux victimes des années de terrorisme. Dans le chapitre «Journal d’une tragédie », il fait le décompte macabre de algériens victimes de la barbarie intégriste dont les policiers ont payé un lourd tribut. «Au cours des années 1993 et 1994, ma mission consistait essentiellement à accompagner les morts à leur dernière demeure et à m’occuper des blessés parmi les policiers. Après en avoir formé des milliers, l’ironie du sort voulut que je me mette à les enterrer. Le décompte macabre était quasi-quotidien. Si l’on me disait aujourd’hui quels sont les lieux que tu connais le mieux dans l’Algérois, la Mitidja, jusqu’à Boumerdès, je répondrais sans hésiter que ce sont les cimetières.» p. 299.
Sabrinal
La main courante de Kasmi Aïssa,
éditions Dar El-Oumma, prix 500 DA
Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2009/12/01/article.php?sid=92026&cid=16
1 décembre 2009
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