par El-Guellil
C’est là le contenu d’une «dyslexique vérité» d’une lettre de Chalachou, expédiée sous le sceau de l’extrême urgence… de (sur) vivre à une ambassade d’un improbable pays de Cocagne. Ici reproduite à une syllabe près la lettre de Chalachou, un vrai-faux harrag au mot terriblement à l’envers et au coeur en si bon (en) droit.
«Salut Missieu l’ambassade de mon pays de Cocagne, Voilà, je m’appel Chalachou et j’ai 20 tans. Je t’écris ces quelques lignes pour te dire que le visa il me faut tout de suite un d’urgence s’il te plait. C’est une question de mort ou de mort pour moi. C’est vrai que je te jure que je te dis la viriti. Je vai exploser si tu me refuse à moi le visa. Non, je diconne pas. C’est sirieux.
Pour moi, tout est OK. J’ai appelé mon cousin Abdelmalek, que lui il est la bas depuis 35 ans et lui il a tout préparé pour moi la bas. Tout. Il y a le travail, il y a le logement, il y a la femme pour le kocubinage, il y a les papiers et tout. Le vent il te touche pas il m’as dit mon cousin Abdelmalek. Pour la sikiriti sociale, pas de problème. Moi en très bon santé. Ton pays, Missieu l’ambassade ne donne pas un sou pour moi pour rembourser le médicament. Je débrouille du début jusqu’à la fin. Je te jure, c’est vrai.
Donne moi le visa et pas de problème. Moi, je fais la blomberie, l’ilictriciti, la couisine, la formatique, un peu de micanique des voitures et même la massonnerie. Enfin, je débrouille beaucoup de domènes. Et si tu veux, Missieu l’ambassade, je te donne pour les enfonts de la bas des cours de l’arabe parce que moi j’ai lu beaucoup beaucoup le journal «el-ghoroub».
Ici dan mon piyé, je me sens pas bien Missieu l’ambassade. Le digoutage il te tue, la crise de l’iconomi, le tchoumir, la crise logementale, et beaucoup de problèmes que tu connais. Il vaut mieux stp laisser le puits avec la couverture. Voilà Missieu l’ambassade. Je t’ai pas dit tout, mais s’est pas grave. La prochène fois, je te raconte tout. Je te jure. Moi j’ai beaucoup le respecte pour ton piyé. Alors s’il te plait, donne moi le visa.
En attendant que tu me donne le visa Missieu l’ambassade d’ici le plu rapide possible, je t’embrase toi et toute ta famille. A bientôt.»
30 novembre 2009
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