Le Carrefour D’algérie
date();Samedi 21 Novembre 2009
SOUG ENN’SSA
Par M. Mahdia
Un océan de youyous comme en 62
Il y a à peine trois mois, à peine trois semaines, il était impensable de voir des jeunes filles algériennes, des femmes, circuler seules dans les rues de nos villes, le soir, après le coucher du soleil. Il était inimaginable de pouvoir regarder des femmes algériennes danser seules au bas des immeubles,
sur les trottoirs, lancer des youyous, crier, hurler, rire et s’étreindre à la folie. Personne n’allait vous croire si vous veniez lui répéter que vous avez vu des jeunes filles aux volants des voitures, habillées de verts et de blancs, assises sur les toits des véhicules, klaxonner à la folie, rire comme jamais depuis l’Indépendance et pleurer de joie. Personne ne pouvait penser qu’un jour les femmes de l’Algérie pouvaient sortir fêter l’Algérie sans se faire harceler, insulter, violer du regard, poursuivit, traité de noms indécents et priées de rentrer chez elles. Personne ne pouvait concevoir qu’en une semaine, on allait toutes revivre la fête de l’Indépendance, même si on est nées très longtemps après, danser comme jamais et veiller très tard la nuit pour que cette nuit ne finisse jamais. Et c’est arrivé justement. Pendant trois jours et trois nuits, toutes le algériennes étaient dehors pour chanter la Tahya sans que personne ne trouve à redire ou à commenter. Pour montrer que ce pays pouvait être beau s’il était partagé équitablement et avec justice entre les pauvres et les riches, les jeunes et les vieux mais aussi et surtout entre les femmes et les hommes.
21 novembre 2009
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