Escalade médiatique égyptienne contre l’Algérie
Défaite et frustration d’un pouvoir en déclin
One, two, three, viva l’Algérie. Ceux qui n’approuvent pas, n’ont qu’à se taper la tête contre le mur. L’Algérie s’est qualifiée dignement et proprement à la Coupe du Monde 2010. Le Monde entier en est témoin. Les Algériens ont montré à Khartoum qu’ils savent être solidaires, soudés et surtout sportifs.
Les Verts ont joué et ont gagné avec art et manière. A leur retour triomphant, ils ont été accueillis par une marée humaine algérienne qui ne pouvait se consacrer à autre chose. Les Egyptiens comme leurs chaînes satellitaires ont vu les images. Les images d’un peuple fier, d’un peuple heureux, d’un peuple qui a tourné la page des drames, des pleurs et du deuil pour, enfin, vivre sa vie comme il en a le droit. D’un peuple avide de victoires et de consécrations, d’un peuple qui, légitimement, seul, sans soutien et sans aide, a su vaincre le terrorisme car il s’agit d’un peuple qui veut vivre dignement. Evidemment, un tel bonheur, une telle fierté créent forcément des jaloux, à commencer par cette Egypte qui, sans le moindre respect, ni réserve, a décidé de se lancer dans une escalade médiatique et diplomatique grave et sans précédent. Conséquences : notre ambassade au Caire a été attaquée et la rue égyptienne n’est que haine et rancune. Comment une défaite que l’on aurait voulue sportive, se transforme si vite et si maladroitement en une véritable offensive médiatique ? Comment les officiels égyptiens se sont-ils laissés entraîner sur un terrain aussi dangereux? Comment la presse égyptienne s’est-elle permise autant de provocations avant et après les deux rencontres, celle du Caire et celle de Khartoum? L’Algérie n’avait-elle pas le droit de se qualifier, ne devrait-elle pas goûter comme n’importe quel autre pays à ce bonheur ? Mais il faut croire que l’Egypte est d’abord esclave de son orgueil, et de son complexe de supériorité. Ce n’est pas étonnant de voir un pays aussi prestigieux faire le vide autour de lui dans le monde arabe à cause de ses maladresses politiques et diplomatiques. Tous les pays qui ont suivi ce chemin suicidaire, ont fini par le regretter. L’Egypte est un pays arabe et musulman comme l’Algérie, ni plus ni moins. Vouloir se montrer plus important, plus fort et plus méritant, c’est un signe de sénilité que l’on comprend aisément en cette phase de déclin d’un pouvoir qui n’a que trop durer. L’Egypte aujourd’hui n’est plus celle des années soixante, des années «Nasser». L’Egypte d’aujourd’hui, est un pays en déconfiture, socialement, et culturellement. C’est vrai qu’une qualification en coupe du monde lui aurait permis un répit mais pour combien de temps encore? Ce qui doit arriver en Egypte, arrivera et ni la Coupe du Monde ni les vieux «lauriers» ne sauraient l’empêcher. Mais passons, faisons la fête puisque nous le méritons et laissons les chiens aboyer.
Par BOUHALI Abdellah
21 novembre 2009
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