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Un 18 novembre inoubliable ! … «jabouha, la qualification».

19 novembre 2009

Non classé

Un 18 novembre inoubliable ! Ils l’ont fait, «jabouha, la qualification».

par Mustapha Mazari & S.C.

Ils l’ont fait les Verts, 24 ans après et revoilà l’Algérie de retour au Mondial, pour la troisième fois, lavant l’affront de la défaite au Caire, de l’agression honteuse et du précieux sang des supporters et des joueurs qui a coulé.



Les Algériens, époustouflants, dès le but de la qualification dans les filets égyptiens ont commencé à investir la rue et à la mi-temps le délire avait déjà commencé, les youyous fusaient de partout, les klaxons et les cornes de brume, les chants et les larmes de joie. Alger, Oran, Constantine, Adrar, Sétif, Ghardaïa, Sidi Bel-Abbès et toutes les autres villes, villages – même les plus reculés des douars – d’Algérie et même ailleurs, et en Egypte même dans les coeurs des Algériens qui s’y trouvent. Des démonstrations de joie et une liesse populaire qui n’ont d’égal que celles d’un certain juillet 1962. Des milliers de mètres de drapeaux, des méga-décibels de klaxons et de voix hystériques. L’Algérie qualifiée au Mondial 2010, elle ira jouer au « Sud Afrique», scandaient des gamins, des vieux, des vieilles, toute l’Algérie… Aucune comparaison avec les autres explosions de joie lors des dernières victoires, les mots manquent pour décrire le bonheur indescriptible qui déferlait dans la rue algérienne. Femmes, hommes, enfants, en famille, n’avaient sur les lèvres que «One, two, three, viva l’Algérie ! », répétant sans se lasser les noms des joueurs algériens qui ont fait leur joie et leur bonheur. Ils ont été formidables ces Algériens en Algérie et ces Algériens au Soudan, sur le terrain ou dans les tribunes, à Marseille, Barbès… Même en 1982, l’Algérie n’a pas vu pareilles démonstrations. Partout dans nos villes, les cortèges de véhicules chichement décorés, les fumigènes, même les flammes des aérosols d’insecticide, tout était bon pour exprimer le bonheur qui se lisait sur tous les visages.

Libérés étaient les Algériens, libérés de la grande tension de plusieurs semaines par des médias indignes, oublié le sang coulé, les bus caillassés, les blessures de Halliche, Saïfi et Lemouchia. Il ne restait plus que le joie. «Oui ! Merci, merci les Verts !»: les Algériens ont adressé une véritable ovation hier soir à leur équipe de football. Une gigantesque clameur a éclaté dans toutes les grandes villes d’Algérie dès la fin de ce match d’appui, «après 90 minutes des pires angoisses», a expliqué Djamel, 45 ans et fervent des Verts. Par centaines de milliers, jeunes et moins jeunes, hommes et femmes, ainsi que des familles avec leurs enfants ont déferlé dans les rues des villes ou des villages, drapeaux levés, criant leur joie au milieu d’un tonnerre de pétards, feux d’artifice et coups de klaxon des voitures qui ont envahi les grands axes. Les forces de l’ordre, déployées en masse à Alger en prévision de débordements, assistaient bon enfant à ce déferlement. Des policiers ont même enclenché leurs sirènes, certains dansant de joie quelques minutes avant de retrouver leur calme.

«Merci les Verts», «One, two, three, viva l’Algérie», «On va au Mondial», «Tous en Afrique du Sud», criaient les Algériens dans tous les quartiers d’Alger, dans le centre-ville, à El-Biar ou Hydra sur les hauteurs huppées ou à Bab El-Oued et dans la Casbah, très populaires. «C’est trop, ils nous ont tout donné», a déclaré Naïma, 18 ans, riant et pleurant à la fois. «On n’est que 200 habitants, mais on est tous dehors», a assuré à l’AFP un Kabyle depuis son village niché dans la montagne. Une ambiance extraordinaire est créée par une population très heureuse de cette victoire des Verts en Coupe du monde. Drapeaux en l’air, les gens célébraient dans une liesse indescriptible le but d’anthologie à la 40e minute de jeu de Antar Yahia qui a mis à terre le gardien égyptien Issam El Hadary.

A Oran, quelques minutes après le coup de sifflet final de l’arbitre, les rues d’El-Bahia ont connu une liesse populaire jamais égalée par le passé. Grands et petits, femmes et hommes, vieux et vieilles sont même sortis fêter leur joie. Toutes les rues et ruelles de la cité étaient prises d’assaut dans une ambiance indescriptible avec des accolades, des youyous de femmes qui fusaient de tous les balcons, des fumigènes et des feux d’artifice où le vert dominait. Déjà à la mi-temps et juste après le coup de patte magique de Antar Yahya, la joie a été exprimée vivement par les inconditionnels des Verts plaqués devant leurs petits écrans et des grands écrans dans les places publiques, durant le premier half, ponctué et au moment voulu par le but libérateur de tout un peuple. Durant la seconde période, la confiance régnait en dépit du forcing des Egyptiens qui jouaient leurs dernières cartes. La ville s’est à nouveau vidée de son monde à la reprise et plongée dans un total silence, sauf dans les chaumières et les places publiques. Mais au fur et à mesure que la fin approchait, la joie se faisait entendre de tous les foyers de la ville. Et durant les 4 minutes du temps additif, des minutes les plus longues du match et devant l’énervement des Egyptiens, la victoire finale se dessinait. Dehors et chacun, vêtu des couleurs nationales, exprimait à sa manière sa joie en prenant part à cette fête non seulement des Verts, mais de tout un peuple qui voulait cette victoire pour démontrer au monde entier que la défaite du Caire n’était que le résultat de circonstances particulières et d’une embuscade bien concoctée par les responsables chauvins du football égyptien. Vers 22 heures, le centre-ville d’Oran ressemblait à Rio de Janeiro lors de son traditionnel carnaval. La fête s’est poursuivie jusqu’au petit matin. A Ghardaïa, que ce soit au chef-lieu ou à Berriane ou à Guerrara, pour ne citer que ceux-là, des foules immenses en liesse ont commencé à manifester leur joie comme ils ne l’ont jamais fait jusqu’à hier. Il en était de même partout !

Le quotidien d’Oran

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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