Actualités : CELA S’EST PASSÉ À LA RÉSIDENCE DU PRÉSIDENT SOUDANAIS, OMAR HASSAN EL-BACHIR
Quand Raouraoua tacle Zaher
Veillée très spéciale à la résidence du président soudanais, Omar Hassan El-Bachir qui a tenu, mardi soir, à recevoir les responsables des deux délégations. Un geste d’apaisement, de rassemblement et de réconciliation, en fait.
De nos envoyés spéciaux au Soudan, Mohamed Bouchama, Amine Andaloussi et Walid Tiraa
Le président du Soudan voulait marquer cet événement sportif en décrétant, d’abord, la journée d’hier jour férié pour son peuple qui accueille un aussi important rendez-vous footballistique qui a dépassé le cadre sportif. L’initiative du chef de l’Etat soudanais avait tout l’air d’être sincère et réfléchie. C’était compter sans la cupidité intellectuelle des membres de la délégation égyptienne qui ne s’étaient pas souciés du protocole qu’impose une telle cérémonie. Le président de la Fédération égyptienne donnait l’impression d’être un roi attablé face à ses sujets. Le président de la FAF accompagné du ministre de la Jeunesse et des Sports donnera la réponse qu’il fallait à ce type de comportements hautains. Raouraoua a tout simplement évité d’aller à sa rencontre quand le chef de l’Etat soudanais les a invités à se joindre à sa table afin de se donner l’accolade. Un geste, somme toute symbolique, qui n’était finalement que la suite logique à une guerre annoncée au Caire par les Egyptiens qui ont joué le beau rôle avant, pendant et même après la rencontre de samedi dernier. Le président de la FEF qui avait annoncé à la presse égyptienne qu’il ne remettrait plus les pieds au sein de l’Unaf, structure nord-africaine de football dirigée par l’Algérie, est revenu à la charge en menant un autre combat en direction des Soudanais auxquels il a demandé soutien et protection. Soutien pour son équipe lors du match d’hier et protection pour lui, ses joueurs et ses supporters qui se sont déplacés à Khartoum. Il décrétera, en quelque sorte, une autre guerre dans laquelle, forcément, l’Egyptien est pestiféré. Or, depuis que le sort en est jeté à force de cailloux et de sang au Caire, c’est toujours les Egyptiens qui mènent le bal, avançant toute sorte de scénarios catastrophes comme pour préparer leur opinion à tout. Zaher qui profite de la moindre occasion pour gagner l’estime des Soudanais est allé jusqu’à racoler des fans soudanais empêchés de perturber l’ultime séance d’entraînement des Verts organisée au niveau du stade d’Al- Hilal. Un acte qui confirme le désarroi des Pharaons quelques jours après le guet-apens organisé chez eux et quelques heures avant le match barrage à propos duquel le sélectionneur de l’Egypte fera cette déclaration pleine de malice : «Nous sommes là pour offrir du spectacle et non pas pour faire la guerre. » Celui qui soutenait les appels de guerre lancés par son président de fédération la veille du match du 14 novembre, balaie d’un trait tout le spectacle ensanglanté offert aux Algériens et à tous ceux qui ont eu le loisir de découvrir le vrai visage de l’amitié entre les deux peuples. Les responsables algériens, quant à eux, marquent leur présence par une autre mission, autrement plus sportivement, en appelant les supporters à faire preuve de fair-play et les joueurs de Saâdane à ne rien lâcher sur le terrain. Ils ont, par ailleurs, tenu à témoigner leur gratitude envers le peuple soudanais, les populations de Khartoum en particulier.
M. B
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http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2009/11/19/article.php?sid=91546&cid=2
19 novembre 2009
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